Archive for mai, 2012

Surprise !

mercredi, mai 30th, 2012

Un petit article (Tumor Turnabout | http://the-scientist.com/2012/05/01/tumor-turnabout/) qui ne doit pas être passé sous silence puisque la taille de la question qu’il soulève est inversement proportionnelle à la longueur de l’article sus-dit ! De quoi s’agit-il ? Une cytokine (encore et toujours elles) se révèle posséder un pouvoir contraire à celui qu’on lui attribuait ! « Surprise » des chercheurs !!  Mais ce qui pose question (selon la sémantique actuelle), c’est que ces chercheurs aient été surpris ! Premièrement l’exclusivité d’un rôle en biologie peut être qualifiée de rarissime car le concept d’absolu y est tout aussi rarissime. Deuxièmement qu’un chercheur soit surpris est en soi surprenant : ne se doit-il pas de professer une telle attitude, vaccin indispensable à la poursuite de ses recherches. Ainsi cet article renvoie-t-il à la notion de vérité relative en science, seule apte à protéger sa qualité de poièsis !

 

Qui a peur du grand méchand loup ?

samedi, mai 26th, 2012

L’adage selon lequel la peur n’évite pas le danger devrait comme Molière le dit être gravé en lettres d’or sur la cheminée de ma salle, car non seulement elle n’évite rien mais surtout elle peut nuire gravement à la santé. Elle est en effet particulièrement  contreproductive en particulier en ce qui concerne le versant technique de l’activité humaine, et il vaut mieux aimer la technique pour la maitriser que la subir parce qu’on la craint. Plusieurs articles récents traitant de sujets (pas si différents) viennent en appui de cette assertion. L’un explique comment l’eyeborg pallie à un grave défaut de vision des couleurs (The Sound of Color | http://the-scientist.com/2012/05/01/the-sound-of-color/). Deux autres nous projettent dans un monde de pure beauté, fait de formes et de couleurs que l’on pourrait qualifier d’artefacts puisque crées par l’homme (Afterlife: Making Rotten Food Beautiful, Lab Bench Beauty | http://www.wired.com/wiredscience/2012/05/afterlife-rotting-food/?pid=3799), (Lab Bench Beauty |http://the-scientist.com/2012/05/25/lab-bench-beauty/). La microscopie virtuelle, selon la terminologie en cours aujourd’hui, constitue le  dernier d’entre eux (Virtual microscopy and digital pathology in training and education, http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1600-0463.2011.02869.x/full). Il n’en reste pas moins vrai que,dans tous ces exemples, c’est la technique qui permet à un individu souffrant d’achromatopsie une certaine perception des couleurs, que c’est encore la technique qui permet d’accéder à une nature embellie, que c’est toujours la technique qui permet d’améliorer l’enseignement (mais cela, tous les jeunes enfants le savent très bien !). C’est exactement le domaine du dévoilement heideggerien. Si la technique a pu n’être perçue que comme un moyen, elle est surtout un dévoilement dans la mesure où elle autorise l’accès à la vérité de la nature qui n’est pas spontanément accessible. Choisissons l’expression « émerveillons nous » à toute autre !

Laisser du temps au temps

lundi, mai 21st, 2012

« Qu’est-ce donc que le temps? Si personne ne me le demande, je le sais; mais que je veuille l’expliquer à la demande, je ne le sais pas! » Dans les océans, des bactéries vivent à un rythme qui ne nous appartient pas, à tel point qu’elles ont pu être considérées comme dépourvues de toute vie (Live Slow, Die Old | http://the-scientist.com/2012/05/17/live-slow-die-old/). En effet elles n’utilisent que 0.001 fentomole d’oxygène par jour et cette quantité même pourrait être surestimée ! Parmi les questions que soulève cette découverte on retiendra les suivantes : comment un organisme peut-il se  contenter d’un métabolisme aussi réduit en conséquence de quoi, quel âge peut-on lui attribuer ? L’homme a depuis longtemps l’intuition qu’il n’existe pas un seul temps, que celui ci n’a pas toujours la même durée. On peut aussi, comme le faisait remarquer il y a quelque temps un lecteur, se poser la question de son existence quand on ne peut en définir une origine… En tout cas, ce ne sont pas ces bactéries qui aideront à résoudre les problèmes !

Voir, pourquoi ?

dimanche, mai 20th, 2012

Quand on s’imagine que le taureau voit rouge, sait-on que le guppy affectionne la couleur orange ( How Prawns Lure Prey | http://the-scientist.com/2012/05/15/how-prawns-lure-prey) ? Quand on a perdu la vue, sait-on qu’une restauration de cette fonction est en cours de devenir une réalité (Restoring sight with wireless implants, http://www.nature.com/news/restoring-sight-with-wireless-implants-1.10627) ? Dans cette époque où l’on ne sait que jurer par la 3D, où les enfants s’imaginent qu’il s’agit d’une fonction différente de celle que l’oeil est capable d’effectuer, sachons reconnaître les multiples facettes de cette fonction qu’est la vision. Car la vision est multiple : elle est ou non couleur, elle est ou non relief, mais elle est aussi soumise à interprétations, riche de sens, de faux sens, de contre sens. Néanmoins difficile de savoir s’en passer. Sachons apprécier et utiliser à bon escient les multiples expressions qui s’y rapportent, témoignage convaincant de la vulgate à son propops. N’oublions pas que nous ne sommes pas les seuls à voir, mais que ceux qui nous voient ne nous voient pas comme nous nous voyons ni comme nous les voyons.

L’animal machine

dimanche, mai 13th, 2012

Que Descartes penserait-il de cette nouvelle selon laquelle les souris « chantent » (From Squeaks to Song |http://the-scientist.com/2012/05/01/from-squeaks-to-song/) ? Bien sûr, ces « chants » ne sont pas perceptibles à l’oreille humaine mais ils existent, des chercheurs les ont rencontrés ! Il ne s’agit pas de ces tout petits glapissements que ceux qui possèdent des Mus musculus ont pu entendre. Mais bien au contraire de sons modulés qu’il s’agisse d’animaux de laboratoire ou d’animaux en liberté. Plus encore, il existerait des différences entre les individus d’une même portée et ceux de portées autres. Enfin, il s’agirait comme pour le chant des oiseaux, mieux étudié, d’une fonction impliquée dans la vie sociétale, et en particulier celle qui concerne la fonction de reproduction. Tout ceci semble convaincant et on s’étonne de ne pas y avoir pensé plus tôt ! Par contre ce qui dérange et qui nous ramène à notre point de départ, c’est l’idée selon laquelle il pourrait être intéressant de « join the two fields » : cerveau de la classe des mammifères, cerveau de la classe des aves. On voudrait simplement savoir comment ?

Pourquoi pas ?

vendredi, mai 11th, 2012

Graisse brune contre graisse blanche ? Schématiquement on pourrait réduire la comparaison à des différences spatio-temporelles. Expliquons nous. Elles adoptent des topographies différentes en des période différentes ; la première est transitoire et c’est rarement le cas de la seconde ; les bénéfices de l’une et de l’autre ne sont pas superposables. Malheureusement, jusqu’à aujourd’hui il n’était pas possible de choisir l’une plutôt que l’autre. Il semble bien que cet état de chose soit en passe de changer si  la graisse brune devient effectivement une thérapeutique anti-graisse blanche, ce que l’on pourrait traduire par son action anti-obésité (Treating Fat with Fat | http://the-scientist.com/2012/05/01/treating-fat-with-fat/). Deux chemins s’ouvrent alors : celui qui aborde la vision du corps de l’homme obèse devenu malade, celui qui aborde l’homme dans la vision malade qu’il a de son corps. Deux visions qui de prime abord refléteraient une différence entre factuel et virtuel, alors qu’en fait il n’en est rien. Quand l’homme voit son corps malade, ou quand le médecin voit un corps malade, maladie il y a et il est normal que des soins existent pour l’un comme pour l’autre. Il faudra seulement agir avec discernement en évitant de s’adresser au seul versant mercantile de cette découverte  !

Le choix est-il réducteur ?

samedi, mai 5th, 2012

Comment choisir le thème d’un nouveau post ? D’abord parmi ceux qui s’inscrivent dans l’univers personnel ou professionnel de celui qui va écrire car ils sont à sa portée. Mais parmi ceux-ci, car ils peuvent être nombreux et riches, comment s’effectue le second choix ? Là est la question ! Cette semaine cinq articles semblent dignes de figurer parmi le palmarès : Aged Hematopoietic Stem Cells Rejuvenated to Be Functionally Younger (http://www.sciencedaily.com/releases/2012/05/120503125808.htm), Stem Cell Suicide Switch | (http://the-scientist.com/2012/05/03/stem-cell-suicide-switch/), Nervous Mice Get Worse Cancer |(http://the-scientist.com/2012/05/03/nervous-mice-get-worse-cancer/), Boyle’s Monsters, 1665 (http://the-scientist.com/2012/05/01/boyles-monsters-1665/), A New Branch of Life? |
(http://the-scientist.com/2012/05/01/a-new-branch-of-life/), Are Humans Still Evolving? (http://the-scientist.com/2012/04/30/are-humans-still-evolving/). Avant même que de lire chacun de ces articles, on remarque (expression à la mode !) deux thèmes émergents : la Cellule et la Vie dont on conviendra aisement qu’ils sont liés ! Si le choix s’avère indispensable, il devra tenir compte non pas du titre le plus accrocheur (attitude à la mode !), mais plutôt du concept selon lequel un parmi ces articles serait réellement représentatif de l’ensemble des idées dévelopées dans chacun d’entre eux (thème à la mode !). Donc le choix tient compte de l’ensemble des données en présence. Il ne réduit pas , il concentre, il se fixe sur l‘Idée qui s’oppose à l’apparence. De même que l‘Idée de la Table transcende toutes les représentations possible de la Table, de même l‘Idée de la Beauté transcende toutes les manifestations possibles de cette Beauté. Par contre ce qui est vrai c’est que l’expression de l’Idée n’est pas chose aisée (évidence à la mode!) et peut-être est-ce là où réside le vrai problème du choix !