Si l’on croit, avec certains, être entré dans l’ère du post- humanisme, ne devrait-on pas s’attendre à y croiser le post-mâle allant avec ? Loin d’un propos de tendance sexiste, il s’agit d’une découverte traitée dans « Bearing Sons Can Alter Your Mind » (http://news.sciencemag.org/sciencenow/2012/09/bearing-sons-can-alter-your-mind.html) et à laquelle il convient de prêter toute l’attention possible ! Si cette nouvelle entité existait, elle devrait absolument être protégée pour éviter qu’elle ne se transforme en futur espèce appelée à disparaître dans la post-post-humanité. Mais de quoi s’agit-il ? En réalité aucunement d’une anomalie chromosomique ressemblant de près ou de loin à un quelconque XYY, mais d’un individu parfaitement normal dont l’ADN peut se retrouver dans le parenchyme cérébral de la femme qui aurait porté un foetus mâle dont il serait le père. Cet ADN présent dans le sang maternel durant la gestation après s’être fixé dans différents tissus, serait à l’origine d’une protection ultérieure contre la maladie d’Alzheimer ! Confirmation donc du rôle protecteur des mâles, même s’il ne s’agit pas de la protection à laquelle ils pouvaient se référer jusqu’à aujourd’hui !
Archive for septembre, 2012
Le post-mâle est arrivé !
dimanche, septembre 30th, 2012Et un Neurone, un…..
mardi, septembre 25th, 2012Si Le Neurone, compris comme la cellule noble du parenchyme nerveux à l’inverse de la nevroglie (Heinrich Wilhelm Waldeyer, 1891), n’a pas fini d’étonner c’est en raison de l’éventail des études qu’il suscite. En témoignent deux récents articles dont l’un au moins est digne de figurer au hit parade des sujets de science fiction. Dans un cas, c’est un neurone indispensable (Brain Neurons and Diet Influence Onset of Obesity and Diabetes in Mice, http://www.sciencedaily.com/releases/2012/09/120918111633.htm) alors que dans le second, c’est un neurone manifestement sous influence (Understanding the brain by controlling behavior, http://www.eurekalert.org/pub_releases/2012-09/hu-utb092212.php). Comme il est acquis que chaque domaine de recherche a comme but ultime l’intérêt de l’homme, on comprend parfaitement que la reconnaissance d’une cellule comme responsable d’affections morbides constitue une avancée d’importance dans les projets de prise en charge des dites affections. Par contre, même s’il s’agit de la prise de contrôle du cerveau d’un ver plat de très petite taille, le doute risque de venir assombrir la positivité du résultat obtenu ! Peut-on croire sans réserve qu’il n’existe pas de face sombre à cette découverte ? Exit la sience fiction place à la science réalité !
La foire aux questions
dimanche, septembre 23rd, 2012Parmi toutes les questions que l’on peut se poser aujourd’hui, celle que propose l’éditorial de Science » It takes more than an apple a day » (http://www.sciencemag.org/content/337/6101/1466) semble particulièrement pertinente, mais pour quelles raisons ? Parce qu’il s’agit d’une question à tiroirs. Pourquoi est-il si difficile, aujourd’hui encore/aujourd’hui surtout de mettre en place une prévention des maladies non transmissibles à l’image de ce qui a été réalisé justement pour les maladies transmissibles ? On pourrait imaginer plusieurs réponses. Les maladies transmissibles se sont révélées très tôt comme des fléaux à l’échelle de populations entières. Plus faciles à étudier, les causes en ont été plus ou moins rapidement connues d’où des thérapeutiques adaptées. Il devenait plus facile ensuite de mettre en place une prévention efficace centrée sur un modèle, celui de la vaccination auquel se sont ajoutés les progrès dans le domaine de l’hygiène. Dans la mesure où la cohorte des maladies non transmissibles évolue dans un monde bien différent où un agent responsable « en propre » n’existe pas ou n’a pas encore été révélé, et même si certaines thérapeutiques existent, la prévention passe par un autre canal. C’est l’individu lui-même qui est mis en situation d’agissant. Informé mais aussi responsabilisé par les autorités médicales aussi bien que politiques, il ne pourrait qu’adhérer aux conseils/consignes qui lui sont donnés. Où donc se situe l’erreur, au niveau général, au niveau de l’individu ? Mal informé, l’individu ne peut-il plus croire ceux qui l’informent ou pire n’est il plus jamais mis en situation de comprendre ? Invitons chacun des protagonistes à relire Le savant et la politique de M. Weber.
Rester zen en toutes circonstances
jeudi, septembre 20th, 2012Le stress ne sidère pas les neurones, il les excite mais pas dans le bon sens du terme. C’est le cortex préfrontal de la souris qui le dit (Rat Study Shows How Stress Disrupts Short-Term Memory http://psychcentral.com/news/2012/09/17/rat-study-shows-how-stress-disrupts-short-term-memory/44704.html). Pour mémoriser correctement ce que l’on est en train de faire, mieux vaut se trouver dans une situation non chaotique. De nombreuses études pourtant sur la souris ont déjà mis en évidence l’effet délétère du stress, ce que chacun a déjà pu constater sur lui-même ! La nouveauté ne vient donc pas du fait que en situation de stress, rien ne va plus, mais de ce que cet état met le neurone, qui le subit, dans une condition d’excitation telle qu’il en devient incapable de faire autre chose d’où sa parfaite incapacité à accomplir la tâche pour laquelle il est programmé, servir la mémoire à court terme. Il s’agit de cette mémoire qui permet au lecteur de ce post de se souvenir du début du texte qu’il est en train de lire alors qu’il arrive à la dernière ligne, à condition bien sûr qu’il n’ait pas été dérangé. Celui qui utilise son portable au volant saurait-il reconnaitre une quelconque analogie avec ce rat qui perturbé dans son labyrinthe ne peut plus retrouver sa récompense ?
Retour vers le passé
dimanche, septembre 16th, 2012Qu’il est doux, non pas de ne rien faire, mais de savoir qu’il est de nouveau possible de jeter des idées et leurs mots sur une page blanche ! Bien sûr, la réflexion engagée (cf le précédent post) doit être dorénavant prise en compte. Les acquis de la technique et les progrès qui en découlent doivent être traités avec prudence. Il n’empêche, certains articles déclenchent immédiatement l’envie irrépressible d’écrire. Ainsi en est-il de celui-ci :Transformer Cells in Diabetes (http://the-scientist.com/2012/09/13/transformer-cells-in-diabetes/). Ce qui est intéressant dans cet article se rapporte à la notion de dédifférenciation cellulaire. Une cellule « indifférenciée » qui se différencie perd certaines de ses capacités de synthèse pour en acquérir de nouvelles qui vont signer la différenciation. Il semblait acquis depuis ….., qu’une cellule différenciée ne pouvait effectuer de retour vers le passé ! Les résultats des études portant sur les cellules béta des ilôts de Langerhans semblent montrer que la différenciation qu’exprime la production d’insuline nécessite le gène FoxO1 responsable d’un facteur de transcription actif sur ces cellules. Comme le dit la vulgate, il y a loin de la coupe aux lèvres, mais une dédifférenciation qui redonnerait un individu normal apte à réenclancher le cours normal de sa différenciation sans qu’il y ait la moindre trace d’une différenciation première constitue une originalité à moins qu’il ne s’agisse du retour à une cellule souche aussi normale que l’originelle ! Un tel retour est-il à la fois possible et normal ? Affaire à suivre !
Trahie par la technique !
vendredi, septembre 14th, 2012A l’évidence, on peut admirer la technique, en tenter le décryptage en espérant imiter H. Poincaré quand il insistait sur la nécessité de parler du fait scientifique dans un langage compréhensible de tous, en relater les avancées positives sans s’en faire pour autant, une amie reconnaissante ! Dépourvue du moindre sentiment, elle n’hésite pas à trahir celui qui en parle avec chaleur, abandonnant au bord du chemin le laudateur, qui se prend alors pour le plus malchanceux des trahis quand il croyait parcourir en sa compagnie un chemin pavé de roses. Que faire en attendant le bout de ce tunnel, sinon réfléchir tout en n’oubliant pas de demander de l’aide aux plus compétents que vous. Le manque que l’on ressent témoigne de la dépendance que l’on s’est créé mais dont on ne prend conscience que lors de sa disparition, en somme ce que l’on pourrait peut-être comparer à « cet obscur objet du désir ». Mais peut-être et surtout, de ce que la technique est faillible et restera faillible. En 1912, le naufrage du Titanic ne pouvait même pas être imaginable. Il représentait l’accomplissement même d’une technique parfaite. Restons conscients du fait que si la technique aide l’homme, elle n’est pas agissante, elle doit rester l’objet que l’homme s’est offert.
Schmidtea mediterranea ?
lundi, septembre 3rd, 2012Les super héros font recette, en témoigne le récent film The avengers. Comme il ne s’agit ni plus ni moins que d’empêcher un super-vilain de prendre le contrôle de la terre, une escouade de super-héros n’est pas de trop, ce que démontrent de nombreuses péripéties au cours desquelles même les meilleurs peuvent être en difficulté. C’est pourquoi dans ce monde il est utile voire indispensable de savoir se régénérer, ce qui on le reconnaîtra bien volontiers n’est pas un processus encore bien au point chez l’homme normal en dehors des renouvellements physiologiques. Chez le Schmidtea mediterranea c’est au contraire très simple (Moving toward regeneration, http://www.eurekalert.org/pub_releases/2012-08/sifm-mtr083012.php). Simple pour lui, puisqu’il le fait naturellement, enfin pas si naturellement si l’on considère ce que l’homme lui fait subir. Mais c’est la façon même dont il procède qui va être utile à l’expérimentateur, puisque dans le cas particulier de ce vert plat les cellules souches peuvent être suivies jusqu’au lieu où elles sont requises. La visualisation de ce cheminement pourrait être une aide à l’utilisation de ce type cellulaire à visée thérapeutique chez l’homme car jusqu’à aujourd’hui elles atteignent rarement et difficilement leur cible. Il est bon de le redire « On a souvent besoin d’un plus petit que soi » !
Comment faire la part du vrai ?
samedi, septembre 1st, 2012Selon H. Poincaré, le fait scientifique n’est pas une création, il ne fait que rendre compréhensible par un langage approprié un fait qui existait depuis toujours mais qui était inintelligible, ce que l’on pourrait aussi rapprocher du dévoilement heideggerien. Une fois posé ce postulat choisissons de comparer à l’article cité dans le précédent post, cet article paru immédiatement après : Severe Diet Doesn’t Prolong Life, at Least in Monkeys (http://www.nytimes.com/2012/08/30/science/low-calorie-diet-doesnt-prolong-life-study-of-monkeys-finds.html?_r=2.). On peut en effet se poser, à justre titre, la question de savoir ce qu’il faut en penser. Dans le premier, on peut lire « They fed mice a low calorie diet and the accumulation of senescent cells plummeted, thus defeating much of the aging process. It worked even for older mice, suggesting that eating less – or at least fewer calories – may be our best defense against aging and an early death« . Tandis que le titre du second lui même laisse peu de doutes « Severe Diet Doesn’t Prolong Life, at Least in Monkeys » . Ces deux articles sont l’exacte illustration de ce que représente le passage d’une observation singulière à une loi universelle d’une part, et le raisonnement par analogie d’autre part. Sachons lire avec toute l’attention requise pour ne pas sauter des étapes ce qui nous mènerait tout droit au contresens !