Les cellules souches réparent, en tout cas c’est l’homme qui le dit parce qu’il s’y emploie. Depuis que le concept de cellule à vu le jour, il est écrit que tout renouvellement nécessite un type particulier de cellule. En effet, pour qu’il y ait continuité, la cellule mère doit donner naissance à deux filles dont l’avenir diffère : l’une se destine à la différenciation, tandis que l’autre reproduira le schéma maternel. Mais en fait depuis Descartes, il est devenu évident que la simplicité n’est pas de mise dans la nature. Aussi est-il urgent de commencer à établir une liste, encore non exhaustive, des facteurs qui viennent bouleverser ce trop bel ordre : ainsi les cellules souches de l’adulte ne sont-elles pas identiques à celle du nouveau né, la niche dans laquelle elles se situent en est probablement en partie responsable peut-être par le biais des cellules sénescentes de voisinage, sans oublier qu’il faut compter avec les facteurs épigénétiques dont on ne mesure pas encore toute l’importance (Stem cells: Repeat to fade http://www.nature.com/nature/journal/v492/n7427_supp/full/492S12a.html?WT.ec_id=NATURE-20121206). Aussi lorsque l’homme s’approprie la cellule souche pour l’instrumentaliser, qu’il n’oublie pas qu’il évolue dans un monde multifactoriel. Les modélisations biologiques sont certainement un des moyens pour éviter cet ecueil, sans quoi l’apprenti sorcier verra ses créatures lui échapper tels les balais de Mickey.
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