D’une certaine façon le Petit Poucet est né pour apprendre aux enfants qu’il existe une possibilité de retrouver son chemin, alors que l’homme n’est pas connu pour posséder d’autres sens que ses cinq sens ordinairement répertoriés (faisons abstraction du sens commun !). Se retrouver fait pourtant partie des possibilités de certains animaux en particulier des migrateurs au sens large. La question de savoir comment une telle faculté leur appartient quand l’homme ne peut se retrouver qu’avec une instrumentation adaptée (un fil d’Ariane par exemple !) ou une connaissance très pointue de la carte céleste, reste une question qui sans être réellement cruciale est néanmoins intéressante puisque elle démontre une fois encore et s’il en était besoin, que la nature n’a pas tout accordé à celui qui s’est cru pendant longtemps (est-ce vraiment terminé ?) le centre du monde. S’il a bien été reconnu des neurones sensibles au champ géomagnétique en fonction de la direction, de l’intensité, et de la polarité, le mystère des récepteurs reste entier (A Sense of Mystery, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/36722/title/A-Sense-of-Mystery/) On peut néanmoins imaginer que l’on pourra donner une réelle explication du comment aux migrations parfois complexes de ces volatiles, tortues et autres poissons qui retrouvent imperturbablement leur chemin depuis des millions d’années. Le pourquoi, lui, va probablement rester encore longtemps un mystère. Et ce qui demeure particulièrement frustrant c’est le nombre de pourquoi auxquels, dans l’ensemble, il reste impossible de répondre.
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