« Le premier qui dit la vérité » Sur un air connu, des paroles qui restent une vérité intemporelle vérifiable en toutes occasions. Si la première question est de savoir qui dit la vérité, une première réponse est qu’elle ne sort pas systématiquement (et de loin) de la bouche des enfants. Mais quand se sont des scientifiques nobélisés qui prennent la parole (ou la plume), le commun des mortels est-il réellement à même de les suivre ou pas dans leur dénonciation (Nobel Laureates vs. Greenpeace? http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/46464/title/Nobel-Laureates-vs–Greenpeace/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=31269989&_hsenc=p2ANqtz-8KjM3diSTWNvFNfuVtYv6a26-nSbNDWfHR2Jz_TxV4lLEMf2auJt7cE4NcvpzYlTIDbRqV0ZSAdvipe3FuFZsvllX5oQ&_hsmi=31269989, Laureates Letter Supporting Precision Agriculture (GMOs), http://supportprecisionagriculture.org/nobel-laureate-gmo-letter_rjr.html). Par contre ce qui est certain c’est que la voix portera d’autant plus qu’elle s’exprimera avec des accents d’une vérité pseudo scientifique, mais seulement des accents ce qui va induire une réponse immédiate, le plus souvent sous forme d’une action brutale, sans réflexion aucune, signant la primauté du facteur temps. Ce qui est particulièrement curieux, c’est que cette action dépourvue de réflexion chosifie le principe de précaution qui veut que « … la prudence de l’action est due à la prise en compte de risques potentiels contrairement à la prévention qui s’intéresse aux risques avérés … ». Mais progressivement l’immédiateté de l’agir s’emballe et en vient à ignorer la réflexion née de la nouveauté. Ainsi est-on réellement en droit de se poser la question de savoir si le primum movens n’est pas l’adhésion à l’heuristique de la peur. Ainsi il se pourrait bien que les dégâts causés par une technique galopante expliquent certaines des différences constatées entre Max Weber (Le savant et la politique, 1915/1917) et Hans Jonas (1970, L’heuristique de la peur).
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