Archive for the ‘Non classé’ Category

A quand remonte le début ?

dimanche, mars 23rd, 2025

Même si l’article ne traite pas d’une « vérité scientifique », tant s’en faut, il s’agit néanmoins d’une vérité dont l’intemporalité confond quand on professe la relativité temporelle dans ce domaine. Mais peut-être est-ce justement parce qu’il ne s’agit pas de science mais d’une observation : la constatation ne prête pas à discussion quand il n’y a pas interprétation sensorielle, elle est donc l’ expression de la vérité. Si l’intemporalité est évidente il en en est de même pour l’universalité puisqu’il s’agit tout simplement de faits sociétaux que séparent environ trente cinq siècles (Mechanical Dog: A ‘good boy’ from ancient Egypt that has a red tongue and ‘barks’). En ces temps là, les humains avaient, pense-t-on depuis longtemps, des animaux de compagnie dont les chiens faisaient partie. Parce qu’attachés à ces derniers, ils étaient déjà capables d’en faire des représentations animées. Ainsi en est-il de ce chien en ivoire, qui par le jeu d’un simple mécanisme ouvre la gueule, laissant apercevoir sa dentition et sa langue rouge. Ce qui manque à l’observateur d’aujourd’hui, c’est l’intentionalité de l’objet : jouet ou objet cultuel, l’un n’excluant pas l’autre. Plus près encore des préoccupations actuelles, la loi punissait le meurtre de tout chien portant un collier, c’est à dire tout chien ayant un maitre. Seule aujourd’hui la puce électronique a remplacé le collier pour mettre un nom sur le propriétaire de l’animal. Pour le reste, rien n’a changé.

Pourquoi être parents ?

jeudi, mars 13th, 2025

Tout simplement parce que la parentalité se révèle être un état particulièrement avantageux, ce dont certains pourraient encore douter ! Dans un premier temps cette fonction peut être reconnue comme un facteur de poids dans la polémique opposant les tenant et leurs adversaires quant à l’existence de l’acte gratuit. En effet les parents [normalement] donnent à leurs enfants un amour dénué de toute notion d’un quelconque retour « sur investissement » : l’amour est dans une plénitude totale exempte du moindre arriéré. Mais il a plus (et non mieux) dans la mesure où la dite parentalité préserverait la jeunesse cérébrale (How Parenthood May Help Keep Your Brain Young). Il s’agit en particulier des systèmes de connexion, réseaux de connectivité, qui s’amélioreraient au fur et à mesure où augmenterait le nombre des enfants, ce qui n’est pas on en convient, sans faire intervenir un certain frein dans le processus. S’il s’agit bel et bien des résultats d’observations cliniques couplées à des examens d’imagerie, la corrélation n’est pas pour autant causalité (ce qui doit toujours être précisé). Par ailleurs on ne peut pas plus en dégager un primum movens, tel une cause efficiente chère aux philosophes. La constatation d’un connectivité supérieure chez ceux qui sont parents ne préjuge pas de la connectivité initiale chez ceux-ci et les autres. L’étude ne demanderait-elle pas à être élargie ?

Un silence qui parle

dimanche, mars 9th, 2025

N’en déplaise aux théories de genre, il existe des différences inébranlables (au moins jusqu’à aujourd’hui !) dont l’une concerne spécifiquement le chromosome X. Le mâle et la femelle se distinguent par leurs chromosomes sexuels : XY pour le premier, XX pour la seconde, chez qui l’un de ces deux X est par ailleurs inactivé ou silencieux. Cette inactivation entraine la disparition de l’expression d’environ soixante quinze pourcents des gènes portés par ledit chromosome mais il n’en est pas de même pour les vingt cinq restants qui peuvent être réactivés au fil du temps au niveau des cellules de différentes parties de l’organisme. Une fois encore les résultats proposés à la réflexion des chercheurs par l’article The second X chromosome does make noise , mais aussi de la population en général, concernent la gente murine, mais quelle découverte ! En effet, il pourrait être bon de vieillir quand on est une femme, car l’apprentissage et la mémoire s’en trouveraient améliorés ! Avant même que ces résultats puissent être transposés à l’humain, on sait que le cerveau des femmes même souffrant de la maladie d’Alzheimer fait preuve de performances cognitives supérieures à celles des hommes dans les mêmes conditions et que le vieillissement cérébral serait moindre. Même si elles ne sont pas nécessairement en meilleure santé que les hommes, leurs capacités cognitives leur permet de mieux aborder leur quotidienneté. Se garder de toute modification au niveau des chromosomes sexuels en particulier du chromosome X inactivé devient un impératif kantien !

Science ou fiction, faut-il choisir ?

samedi, mars 1st, 2025

On dit de la science fiction qu’elle est apparue simultanément dans différents pays au XXème siècle pour progressivement constituer un genre littéraire, mais pas que. En effet dans la mesure où la technologie a pu mettre une image animée sur un texte, le cinéma s’est emparé avec succès du sujet. Mais on ne peut ignorer que plusieurs siècles auparavant l’anticipation scientifique avait déjà conquis droit de cité. Aujourd’hui la science fiction représente un volet non négligeable de la production cinématographique. De même que toute adaptation d’une œuvre littéraire nécessite peu ou prou l’accompagnement d’un spécialiste de l’auteur ou du sujet, de même il existe des possibilités d’un encadrement dédié spécifiquement au volet scientifique (The Guardians of Science in Sci-Fi Movies). Il est certain qu’à l’époque de Méliès, réaliser un alunissage tenait de la gageure, ce qui n’est plus le cas au XXIème siècle. Le film Contagion (cf article cité) a lui bénéficié des connaissances du microbiologiste, W. Ian Lipkin grâce auquel la crédibilité était possible. Cette adhésion des scientifiques constitue néanmoins une médaille à deux faces. Côté pile elle peut aider la société à laquelle on s’adresse en lui montrant que la science est compréhensible, côté face elle peut ajouter au conspirationnisme ambiant ! Pourtant si Alien vit toujours plus de quarante après son apparition dans l’espace, c’est qu’une société n’est pas que rationnelle. En elle vit le besoin toujours insatisfait d’un futur inexplicable et le plus souvent maléfique, par rapport aux connaissances scientifiques de son époque ! Mais n’est-ce pas tout simplement pour démontrer la puissance valeureuse de l’humanité ? L’hubris est loin d’avoir disparu !

Une publicité ciblée

mercredi, février 26th, 2025

Se souvenir du double « effet Kiss cool » c’est un peu ce dont il est question dans l’article How stress warps decision-making. Ou bien encore, se faire du bien ne fait pas de mal, puisqu’à l’inverse, se faire du mal est loin de se faire du bien. Il serait en effet particulièrement bénéfique de pouvoir/savoir éviter le/les stress pour améliorer ses conditions de vie et en particulier les prises de décision auxquelles chaque individu est régulièrement confronté ! Encore faudra-t-il effectuer certaines adaptations puisqu’il s’agit comme souvent de souris, mais « Des souris et Des hommes », c’est une vieille histoire ! Dans l’étude proposée les résultats sont en faveur de l’action nocive du stress, qui en affectant le processus décisionnel entraine secondairement une rigidification des comportements qui semblent passer en commande automatique. L’observation des conduites humaines montre effectivement dans certaines circonstances, l’inadéquation de la réponse à un environnement agressif. Dans les groupes de souris étudiés, deux voies ont été mises en évidence de l’amygdale au noyau caudé, (comportement flexible) dans un cas et au putamen dans l’autre (comportement rigide/habituel). Quand ces résultats seront validés chez l’homme, on imagine pouvoir traiter en agissant sur l’une ou l’autre de ces voies pour diminuer à tout le moins l’effet néfaste du stress

Parlera, parlera pas ?

mardi, février 25th, 2025

« Tout le monde parle, c’est une évidence » (extrait de Chantons sous la pluie), sous entendu, tous les humains parlent. Si l’éthologie a montré qu’il existait chez différentes espèces des voies de communications sonores, si certains humains ont pu développer des systèmes de compréhension avec des non mammifères comme Konrad Lorenz qui « conversaient » avec ses oies, il n’existe chez aucun animal une locution comparable à celle de l’homme : le langage articulé, porteur de sens, dont les mots sont le support, est bien le propre de l’homme. Si l’on situe assez précisément l’apparition de l’écriture, il n’en est pas de même pour la parole articulée. On fait l’hypothèse qu’elle aurait pu apparaitre avec la « bipédisation ». On fait également l’hypothèse qu’elle a pu passer par le stade du gazouillis, par lequel passe le jeune enfant lors de son développement psychomoteur. Aujourd’hui, c’est la génétique qui vient apporter sa pierre à cette construction de façon inattendue (A human gene makes mice squeak differently — did it contribute to language?). A un point tel, que certains n’hésitent pas à parler du gène du langage ! Une mutation remplaçant une isoleucine par une valine entraine la modification d’une protéine, connue sous le nom de NOVA-1. Cette version distingue les humains des Néanderthaliens et des Dénisoviens. Les protéines de la famille NOVA ont été étudiées depuis plusieurs dizaines d’années dans le cadre de la carcinogénèse, mais « la protéine NOVA-1 se lie également à l’ARN des neurones et est essentielle au développement cérébral et au contrôle neuromusculaire ». Pourquoi les scientifiques ont-ils « créer des souris porteuses de la version humaine du gène  nova-1″? La question n’a ici pas de réponse par contre, ces souris génétiquement modifiées se distinguent par leur capacité à émettre des cris d’une sonorité différente, et donc un comportement vocal différent ! De là à imaginer avoir trouvé le gène de la parole chez les humains, il n’y avait plus qu’un pas franchi allègrement. Pourtant la compétition est déjà en marche puisque le gène foxp-2 a été détecté muté chez des individus incapables d’articuler. La solution est encore à venir !

A l’origine …

samedi, février 8th, 2025

Avant que d’être une discipline scientifique sous les auspices de Ferdinand de Saussure, des ressemblances plus ou moins évidentes entre les langues avaient initié des recherches de parentés. Au XVIIème siècle, un proto linguiste venu du Nord, répondant au doux nom de Marc Zuer van Boxhorn, avait soupçonné l’existence d‘une ancienne langue commune aux langues néerlandaise, grecque, latine, perse, germanique, slave, celte et balte, à laquelle il avait attribué le qualificatif de scythique. Il avait été lui-même précédé par un compatriote, un certain Iustus Lipsius qui avait déjà détecté des similitudes entre le persan et le flamand, ce qui peut sembler loin d’être évident à un non averti ! Un siècle plus tard, des linguistes à la vue tout aussi perçante percevaient des ressemblances entre les langues a priori aussi éloignées que le grec ancien, le latin et le sanscrit ! Que le grec ancien, le latin et plusieurs langues européennes partagent une communauté d’origine est une évidence, c’est l’antériorité qui posait problème. La génétique plus « scientifique » que la linguistique peut aujourd’hui apporter sa pierre à l’édifice (The origin of Indo-European languages). Si l’omniprésence des langues indo européennes était admise depuis au moins deux cents ans, c’est son point de départ qui prêtait encore à discussion. La génétique des populations (l’étude de la distribution et des changements de la fréquence des versions d’un gène) est un outil particulièrement performant : elle permet de définir les ascendances et de tracer les voies migratoires des populations étudiées. C’est ainsi que l’Anatolie est en passe de se voir dépossédée de sa primauté dans l’origine des langues indo européennes au profit du Caucase et de la Basse Volga. Si la guerre qui sévit dans ces zones a des effets délétères sans comparaison avec l’arrêt des recherches sur les origines des langues indo européennes, cette dernière n’en constitue pas moins une conséquence certes mineure mais néanmoins réelle qui s’intègre dans le vaste champ des dégâts inhérents aux conflits armés.

Candide ?

samedi, février 1st, 2025

Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, dixit Panglosse (qui parle toutes les langues) adepte inconditionnel de Leibniz ! Dieu étant parfait n’aurait pas créé un monde imparfait, d’où il s’en suit que ce monde est le meilleur qui soit ou plutôt, qui puisse être, ce qui permet déjà d’introduire comme un « bémol » sur la qualité de la sus dite perfection ! Mais qui, et ce n’est pas la moindre de ses qualités, tente une explication de l’existence du Mal ! Néanmoins la facétieux Voltaire n’a pas insisté sur le rôle propre à l’homme dont il doit être tenu compte pour que la perfection dans ce bas monde soit réalisable. Et c’est là qu’intervient personnellement Leibniz comme artisan du progrès et donc acteur indispensable d’un perfectionnement sans fin. C’est par ce que sa démarche mécanistique risque de porter atteinte, en ce XVIIème siècle, au sacré encore terriblement en vigueur, que le philosophe-mathématicien va tenter rationnellement de combiner les deux approches à la façon de la démarche d’un Louis de Broglie théoricien de la mécanique ondulatoire. On peut donc y voir le canevas d’une vie sur lequel il a brodé d’innombrables applications pratiques. C’est toujours par cette adhésion sans faille à l’idée du meilleur des mondes que Leibniz achèvera son système par son concept de « monade » : cette unité parfaite qui est le principe absolu ! Si l’on croit dans le meilleur des mondes, iI n’est pas de meilleur exemple que Leibniz qui y œuvra tout au long de sa vie (Leibniz: the ultimate optimist).

J’hallucine dit l’IA !

lundi, janvier 27th, 2025

Si selon le dictionnaire de l’Académie Française, l’hallucination est « Une fausse perception qui se forme chez un sujet éveillé » comment l’IA peut-elle avoir des hallucinations ? En réalité, c’est plutôt l’utilisateur de l’IA qui hallucine quand il découvre, incrédule, les réponses inventées que lui donne sans vergogne, son système intelligent préféré (Can we curb AI’s hallucinations?). Quelles soient ou non qualifiées d’hallucinations ou d’erreurs leur pourcentage peut être particulièrement élevé selon les auteurs. Il est de fait que ces erreurs pourraient être assimilées à des hallucinations dans la mesure où le système les a non seulement inventées mais encore ne les reconnaît aucunement comme fausses voire même persiste dans ses erreurs. Le problème est donc de savoir si ce défaut peut être éliminer autrement que par des systèmes de vérification externes. Il n’est pas impossible que ces dérapages soient la contrepartie de ce dont se nourrit le système selon la paraphrase « Trop de données tue les données » assertion à laquelle il convient d’ajouter la personnalité du/ des donneurs d’informations. D’où la règle intangible, ne jamais faire une confiance aveugle à la machine, et savoir garder un œil averti sur ses résultats. Mais comme on n’arrête pas le progrès il convient d’ajouter à ces hallucinations, son nouveau pouvoir, celui d’autoréplication (AI can now replicate itself — a milestone that has experts terrified), car on entre alors dans une autre dimension ! L’homme serait alors confronté à un taux de réplication incontrôlable pouvant mener par le biais de mécanismes d’autosurveillance à des comportements malveillants envers l’utilisateur avec pour finalité l’autoconservation du système ! A bas le monde dystopique, bienvenue dans la réalité !

Quand vérité et mensonge se croisent

dimanche, janvier 19th, 2025

Un jour vérité et mensonge se croisèrent. Le premier ayant émis quelques paroles justes, car vérifiables, à propos du temps et de la température de l’eau d’un puits, la seconde accepta de se baigner avec lui. Mais ce dernier sortant de l’eau avant elle, s’empara de ses vêtements. La vérité refusant de se couvrir des habits du mensonge, retourna dans le puits : « En réalité nous ne savons rien, car la vérité est au fond de l’abîme » (Démocrite, 460 av. J.-C, 370 av. J.-C). Le sujet est pleinement d’actualité quand aujourd’hui la désinformation, un des principaux vecteur du mensonge, parcourt l’univers à la vitesse V et l’accélération Γ. Quand la société Méta, mère de Facebook, annonce son intention de supprimer son programme de vérification, c’est à la question « Est-ce grave, Docteur ? » qu’essaie de répondre l’article Does fact-checking work? What the science says. Il semble bien qu’une vérification ait tendance à réduire les perceptions erronées, néanmoins les biais cognitifs n’en sont pas pour autant supprimés et ces précautions ne peuvent en aucun cas pénétrer la sphère des irréductibles. Une des raisons pour laquelle cette suppression pourrait intervenir repose sur la subjectivité supposée des vérificateurs. Or cette dernière ne disparaitrait pas si chaque texte était accompagné de remarques additionnelles provenant de différentes catégories de lecteurs ! Ce qui est d’autant plus vrai que par ailleurs cette quête d’une vérité de l’information se fracasse sur la dimension temporelle de sa saisie et de sa mise à disposition. D’où cette deuxième question « L’absence de solution doit-elle être un frein à la recherche de LA solution ? »