Se méfier de ses perceptions est un étape indispensable à l’exercice du doute. Le monde dans lequel vit l’homme est-il ou non une réalité ? Cette question sans âge mais pas sans intérêt, est la première marche à la mise en place du doute rationnel. La perception du temps représente le paradigme de la subjectivité. D’expérience courante, l’attente dans des conditions différentes mais dans un temps d’horloge identique ne semble pas s’écouler de manière identique ! Ce qui porte à croire que le temps peut tout aussi bien ralentir que s’accélérer ce qui par ailleurs est du domaine courant au fur et à mesure du vieillissement humain : avec l’âge le temps court de plus en plus vite. La question est donc la suivante “Comment le cerveau traite-t-il le temps ? ” En fait la perception du temps est consubstantielle à la perception de l’environnement de l’individu en cause (Why does time slow down in near-death experiences?). Comme par ailleurs le cerveau a enregistré des faits antérieurs eux-mêmes inscrits dans un environnement sensoriel il ne s’agit jamais d’une perception première, entachée qu’elle est d’un avant. L’idée de l’auteur est que l’adaptabilité du temps s’inscrit dans une démarche d’amélioration de la survie de l’individu. Ainsi la sensation “subjective” d’un allongement du temps permettrait une meilleure prise en compte des informations permettant d’éviter des actions trop rapides et de ce fait inadaptées. Si l’on adhère à une vision finaliste de l’existence de l’être vivant il est logique d’imaginer que les processus adaptatifs se succèdent dans le but d’une amélioration progressive même si la finitude reste de rigueur !
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Subjectivité sensorielle
vendredi, novembre 10th, 2023Quid de l’évolution ?
jeudi, juillet 18th, 2013Après que la téorie de l’évolution ait été reconnue par la communauté scientifique avant la disparition de son concepteur Ch Darwin en 1882, l’acceptation de la sélection naturelle dut attendre un demi siècle supplémentaire pour être à son tour acceptée. Depuis la logique de cette théorie semble inattaquable si l’on fait exception des idées que professent les créationnistes qui donnent aux textes sacrés valeur de science naturelle. Logique en effet est l’explication par Darwin de la diversité mais aussi de l’unité du monde vivant. L’idée qu’il exprime dans l’introduction de son ouvrage Sur l’Origine des Espèces au moyen de la Sélection Naturelle, ou la Préservation des Races les meilleures dans la Lutte pour la Vie, parle simplement au lecteur quelle que soit époque : “Comme il naît beaucoup plus d’individus de chaque espèce qu’il n’en peut survivre, et que, par conséquent, il se produit souvent une lutte pour la vie, il s’ensuit que tout être, s’il varie, même légèrement, d’une manière qui lui est profitable, dans les conditions complexes et quelquefois variables de la vie, aura une meilleure chance pour survivre et ainsi se retrouvera choisi d’une façon naturelle. En raison du principe dominant de l’hérédité, toute variété ainsi choisie aura tendance à se multiplier sous sa forme nouvelle et modifiée” Quelle est l’idée princeps de la théorie, l’adaptation : très schématiquement, ce sont les individus les mieux adaptés au milieu qui seront en mesure de survivre. Alors que vient faire ici l’exaptation ( Q & A: Evolution Makes Do, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/36508/title/Q—A–Evolution-Makes-Do/) ? En fait rien de plus que ce que Ch Darwin avait lui même imaginé sans (pouvoir/vouloir ?) distinguer adaptation d’exaptation ! Puisqu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’une adaptation qui aurait mis en place une amélioration secondairement détournée pour un encore meilleur emploi. Selon Andreas Wagner, différencier formellement adaptation d’exaptation élargirait considérablement le champ d’investigation des biologistes de l’évolution ce que l’on croit aisément mais sera-t-il pour autant possible de répondre à la question du pourquoi primordial !