Du sensible au concept

L’article “Cancer stem cells tracked” pose un problème particulièrement intéressant : peut-on/doit-on passer du sensible au concept ? Et si la réponse est oui, comment ? Le Sensible c’est le lot quotidien de tout vivant. C’est la rencontre avec une singularité autre, quelqu’elle soit dont on va ou non tirer une information signifiante. Même s’il peut paraître très prétentieux de vouloir en donner une définition, on peut qualifier de Concept, une construction raisonnée de l’esprit, impliquant une méthode mais qui, tout en étant une abstraction,  doit tendre vers l’universalité. On  soupçonne alors qu’il doit exister entre le premier et le second des connexions telles, que le concept tirera son existence de la signification que l’on aura attribuée au sensible. Bien sûr dans cette optique, on rejette la théorie selon laquelle la connaissance ne peut venir du sensible, puisque l’on fait de celui-ci le premier pas indispensable au raisonnement qui mènera à la connaissance. Dès le commencement, l’affirmation “omnis cellula e cellula“, impliquait l’existence d’une filiation telle que les deux cellules filles d’une même mère ne pouvait pas avoir un devenir identique ce qui aurait entraîné à très brève echéance l’arrêt de ladite filiation. Avant même que la technique ne permette de rendre sensibles ces différentes cellules, le concept prenait de l’ampleur et c’est par analogie qu’il a été appliqué à des lignées cellulaires néoplasiques.  L’article cité (http://www.nature.com/news/cancer-stem-cells-tracked-1.11087) invite à revisiter ce concept de cellules souches appliqué à des lignées cancéreuses et calqué sur celui de cellules souches normales. Ainsi le concept se nourrit-il en permanence du sensible qui lui-même vit au rythme de la technique.

Tags:

Leave a Reply

Vous n'êtes pas un robot, n'est-ce pas ? *