GPS pour tous

Comme l’appareil photographique n’est jamais qu’une pâle copie de l’œil humain, avec son diaphragme, sa lentille, son récepteur sensible, il se trouve qu’un des derniers nés de notre technologie, le GPS, ne serait qu’une pâle copie de la mémoire spatiale dont les cellules de grille seraient l’élément de base. Plus encore, cette mémoire ne serait pas l’apanage de l’espèce humaine. A partir d’une hypothèse lancée en 1948, différentes études menées ont démontré depuis que plusieurs espèces animales en seraient également pourvues. On est bien loin de l’animal machine de Descartes, du chien de Pavlov, du béhaviorisme de Skinner, et si l’écureuil retrouve ses provisions, c’est peut-être sa mémoire spatiale qui le lui permêt. Ces cellules sont dites de grille, en raison de leur mode de fonctionnement. En bâtissant une “carte cognitive” de l’espace, elles pourraient être comparées aux repères qu’offrent la longitude et la latitude sur les cartes habituelles. Ces cellules viennent donc d’être retrouvées chez le Macaca mulatta [monkey rhesus] in Scientists identify grid cells in the brains of rhesus monkeys, (http://www.news-medical.net/news/20121029/Scientists-identify-grid-cells-in-the-brains-of-rhesus-monkeys.aspx)], ce qui pourrait permettre d’avancer dans la compréhension de certaines pathologies humaines. Mais le versant humain ne devrait pas occulter le versant animalier. Si l’homme ne REparle pas encore aux animaux qu’il côtoie comme le racontait la mythologie, il est en train de mieux les comprendre en changeant le regard qu’il portait sur eux. Pour terminer on peut sans déplaisir lire un article plus ancien de Bruno Poucet dont le titre “Mémoires de rat…” est on ne peut plus évocateur !(http://histoire-cnrs.revues.org/7472)

 

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