Qui n’a pas entendu dire qu’il était possible d’apprendre en dormant et ce d’une façon on ne peut plus simple : il suffit de lire le texte à apprendre avant le coucher (de petits plaisantins ajoutaient même de glisser le livre sous l’oreiller et de l’y laisser pendant son sommeil) moyennant quoi, le lendemain, la leçon était sue. Or que dit l’article “Backwards signals appear to sensitize brain cells, rat study shows” (http://www.nih.gov/news/health/mar2013/nichd-18.htm) ? Que l’information électrique lorsqu’elle remonte de l’axone par le corps cellulaire du neurone jusqu’à ses dendrites permettrait la réactivation d’un circuit effacé conduisant à son amélioration ultérieurement. Comment la mythologie a-t-elle su que Prométhée pouvait régénérer son foie chaque nuit, comment a-t-on su que l’on apprendrait plus facilement après une bonne nuit du sommeil ? Il ne serait pas bon de faire de ces exemples des preuves de l’innéité de la connaissance. Il serait plus juste de considérer que la vulgate populaire qui semble précéder la rationalité scientifique ne fait qu’exprimer l’importance de l’expérience sensible dans le processus de la connaissance.
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