Remonter le temps reste (restera ?) : une question ouverte ? un désir insatisfait ? un vœu pieux ? un fantasme ? Choisir la bonne réponse (il ne peut y en avoir qu’une !). Deux attitudes s’affrontent dont une plus suivie que l’autre (Second thoughts, http://www.nature.com/news/second-thoughts-1.19934?WT.ec_id=NATURE-20160519&spMailingID=51405876&spUserID=MjA1NTExOTM5MgS2&spJobID=922260423&spReportId=OTIyMjYwNDIzS0; Teach students the biology of their time, http://www.nature.com/news/teach-students-the-biology-of-their-time-1.19936?WT.ec_id=NATURE-20160519&spMailingID=51405876&spUserID=MjA1NTExOTM5MgS2&spJobID=922260423&spReportId=OTIyMjYwNDIzS0). Dans le premier cas, la philosophie des sciences enseigne que l’épistémologie est une étape indispensable dans la construction de la pensée scientifique et comme outil, également indispensable à l’avancée scientifique. Dans le second cas, on devrait faire table rase du passé (mais le pourrait-on réellement ?) ; cette attitude se rapprochant en fait de la dialectique concernant la connaissance : innéité vs acquisition. Mais surtout comment peut-on imaginer ce qui se serait passé en l’absence de ce qui s’est passé ! Cette disposition correspond en fait à ce que l’on donne comme définition de l’absence. En effet comment apprécier ce qui n’est pas, sinon en se référant à ce qui est : le vide n’existe que par rapport au plein, que serait le chaos sans l’harmonie, que serait la prose sans les vers et ainsi de suite … Pourtant en imaginant que Untel n’ait pas été à l’origine de certaines lois, lorsque celles ci se trouvent validées il n’est pas absurde de penser qu’elles auraient, malgré tout, vu le jour même à partir de raisonnements différents. Il est surtout évident que la connaissance du passé est indispensable à l’esprit critique en dehors duquel point de salut. Les romans d’anticipation peuvent remonter le temps et permettre des incursions dans le passé, pourtant la question suivante reste ouverte : doit-on agir sur le présent à partir d’un passé revisité ?
Tags: empreinte, épistémologie, passé, présent