Une comptine sinon rien !

Dans son livre Dune (1965), Frank Herbert introduit l’ordre du « bene gesserit » (qui se conduit bien). Il s’agit d’une organisation matriarcale douée de pouvoirs particuliers dont celui de l’utilisation de la Voix. Celle-ci a le pouvoir d’agir directement sur les centres nerveux et permet ainsi de se faire obéir, ce que l’auteur lui-même précise de la façon suivante : « Voix (la) : Permet aux adeptes de sélectionner certaines harmoniques de leur voix afin de contrôler les individus » Herbert imagine donc que le choix, par son possesseur, de certaines harmoniques vocales peut être un moyen de contrôler celui au quel on s’adresse. Le son (la voix), vibration mécanique, se transmet sous forme d’ondes. Un son pur est une vibration périodique de l’air avec une certaine fréquence et une certaine amplitude : on lui distingue une  fréquence fondamentale et des harmoniques. Or la voix est l’un des instruments grâce auquel les individus peuvent communiquer entre eux, même si le succès n’est pas toujours au rendez vous ! Mais lorsque cet instrument se révèle être prépondérant comme entre un enfant et sa mère, il prend alors toute son importance. C’est ce dont traite l’article Mothers Consistently Alter Their Unique Vocal Fingerprints When Communicating with Infants (http://www.cell.com/current-biology/fulltext/S0960-9822(17)31114-4). S’il existe des traités de communications orales, il est remarquable que toute mère sache comment communiquer avec son enfant sans avoir connaissance de la façon pour le faire. La comptine reste donc un champ privilégié d’exploration entre ces deux termes si souvent confondus,  que sont savoir et connaissance !

Tags: , , ,

Leave a Reply

Vous n'êtes pas un robot, n'est-ce pas ? *