Il est bon voire même indispensable qu’un sujet d’actualité soit débattu étant volontiers admis que le politiquement correct doit être banni tout autant que les “éléments de langage”, locution dont on aurait assez tendance à abuser. L’un comme l’autre n’étant là que pour éviter une polémique jugée stérile. Chacun sait qu’il n’est pas de bon ton de ne pas abonder dans le sens de la responsabilité humaine dans le domaine des variations climatiques et les climatosceptiques ont tôt fait d’être cloués au pilori. Voici donc trois nouveaux articles qui donnent à réfléchir mais qui n’aident pas forcement à se faire une opinion : We Are Now Living in a New Geologic Age, Experts Say (https://www.livescience.com/63103-meghalayan-age-within-holocene-named.html?utm_source=ls-newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=20180719-ls), Humans are altering seasonal climate cycles worldwide (https://www.nature.com/articles/d41586-018-05780-z?utm_source=briefing-dy&utm_medium=email&utm_campaign=briefing&utm_content=20180720) et pour terminer (aujourd’hui !) Here’s a Disturbing Theory About Why Climate Change Seemed to ‘Pause’ for 15 Years (https://www.livescience.com/63137-climate-amoc-earth-heat.html?utm_source=ls-newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=20180724-ls). Dans le premier il est question d’une nouvelle datation géologique déjà contestée eu égard à son jeune âge. On y apprend que l’holocène, qui dure depuis 11700 ans pourrait donc se diviser chronologiquement en Greenlandien, Northgrippien et Meghalayen qui aurait débuté il y a 4 250 ans, début probable d’une sécheresse à l’échelon de la planète ( selon l’Union internationale des sciences géologiques ,UISG). Le deuxième article propose une nouvelle hypothèse quant au rôle joué par la circulation thermohaline autrement dit la circulation océanique à grande échelle engendrée par les différences de densité (masse volumique) de l’eau de mer méridienne de retournement Atlantique (AMOC). Si la circulation océanique contribue de manière substantielle à la redistribution de chaleur sur le globe terrestre, il se pourrait qu’au lieu de servir principalement à réchauffer les latitudes septentrionales, elle contribue à retarder temporairement les effets du changement climatique. Quant au troisième article, il chiffre la probabilité que la variabilité naturelle du climat puisse expliquer l’ampleur des changements de température (enregistrement satellitaire) à environ cinq sur un million. Buffon aurait-il était surpris lui qui dès 1778, évoquait déjà, mais de façon générale, l’influence de l’homme sur la nature (Les époques de la nature) et peut-être même aurait-il acquiescé à ce nouveau concept traduit par le terme “anthropocène ” où l’ère géologique laisse la place à l’ère qui démarre avec l’empreinte des activités de l’homme sur l’écosystème. Il se pourrait pourtant que s’installe une confusion des genres car jusqu’à présent la frontière d’une ère géologique correspond à un évènement inscrit dans les sédiments, ce qui ne peut être le cas pour le dit anthropocène. Ceci ne risque pas d’améliorer les relations entre les différents protagonistes. Ce qui n’est pas discutable, c’est que “Rien n’est simple, tout reste compliqué” !