
En 1944, Erwin Schrödinger, qui depuis dix ans s’amusait déjà beaucoup avec son chat, commet un ouvrage de vulgarisation dans lequel il pose une question essentielle : Qu’est-ce que la vie ? La question semble tout aussi difficile à résoudre que la question de la définition du temps à laquelle Saint Augustin avait apporté la réponse suivante : « Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne m’interroge, je le sais ; si je veux répondre à cette demande, je l’ignore « . Et c’est un peu en le paraphrasant que François Jacob avait répondu sans répondre » ..chacun de nous sait ce qu’est la vie ». C’est avec plus d’acuité encore que se pose de nouveau la question au regard des robots et autres dérivés de l’Intelligence Artificielle (Opinion: How to Define Life, https://www.the-scientist.com/news-opinion/opinion–how-to-define-life-65831 ), cette dernière n’arrêtant pas de s’améliorer. La question est d’autant plus prégnante que l’industrie en cause se mobilise pour définir à son profit des lois à propos de la robotique, autres que celles d’Isaac Asimov ! (Don’t let industry write the rules for AI,
https://www.nature.com/articles/d41586-019-01413-1?WT.ec_id=NATURE-20190509 ). Un robot ne s’est-il pas vu attribué une nationalité ? Parmi tous les critères proposés, il en est certains auxquels répondent les produits de l’IA et on pourrait poser comme indispensable qu’ils répondent à tous. Il en est pourtant deux qui jusqu’à aujourd’hui sont encore spécifiquement humains : l’évolution darwinienne mais aussi la connaissance qu’a l’homme de sa finitude. Mais il ne peut s’agir là que d’une réponse à l’aune des connaissances actuelles. L’expression « Demain est un autre jour » reste on ne peu plus pertinente !
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