Archive for juin, 2022

Mourir et/ou vieillir ?

mardi, juin 28th, 2022
La peinture et la vieillesse. | Le vieillissement: une fatalité?

Spontanément en dehors de toute référence à sa date de naissance la tortue géante des Galapagos, dont il ne reste que quelques exemplaires retrouvés récemment (https://www.geo.fr/environnement/galapagos-des-tortues-geantes-que-lon-pensait-eteintes-redecouvertes-dans-larchipel-equatorien-199746) alors qu’on la pensait éteinte à l’état sauvage, ne semble pas être de prime jeunesse ! Mais comme elle peut vivre plus de cent ans, rien que de très normal. Ce qui l’est moins et qui a donné matière à étude c’est précisément son rythme de vieillissement dont on pensait logiquement qu’il était plus lent que celui d’un animal à sang chaud, puisqu’elle est un animal à sang froid. Partant du raisonnement simple selon lequel il faut plus d’énergie pour assurer le métabolisme d’un animal qui tient grand compte de sa température interne que d’un animal dont ce n’est pas le propos. Il semble bien qu’il n’y ait aucune logique dans le cas présent (How Slow Can You Go?), il n’est en effet pas écrit dans le marbre que le synonyme de logique soit exactitude quand un processus biologique est multifactoriel à moins que de ne prendre en compte les facteurs incriminés : ainsi est-il indispensable de tenir compte de la taille de l’individu étudié. Mais ce qui est surtout très intéressant c’est le bas niveau du taux de vieillissement qui serait même tellement bas qu’il en serait presque négligeable d’où la question : la tortue flirte-t-elle avec l’immortalité ? Malheureusement taux de vieillissement ne signifie pas années vécues ! Quoiqu’il en soit, le vieillissement de ces individus mérite d’être étudié dans l’espoir de trouver des raisons/des facteurs qui pourraient être impliqués dans le vieillissement humain.

Mon petit doigt m’a dit

vendredi, juin 17th, 2022
Automation = Time Savior: Using Hubot as a Deployment Assistant | iRonin.IT

En fait plus qu’Agatha Christie, c’est à William Shakespeare qu’il faut penser. En effet c’est bien de sorcellerie dont il est question dans le texte de Macbeth, quand s’exprime la deuxième sorcière “By the pricking of my thumbs,” (Acte IV, Scène 1), mais également d’un type plus moderne de sorcellerie dans l’article Robot Finger’s Living Skin Stretches, Heals Like the Real Thing. L’illustration choisie par le Scientist Daily est à la fois explicite et terrifiante par son ambiguïté. Un doigt dont l’aspect est suffisamment proche de la réalité MAIS qui baigne dans ce qui ressemble au liquide nutritif d’une boîte de Pétri. L’image est d’autant plus irréelle que s’ajoutent à l’opposé de ce qui ressemble fort à un ongle, plusieurs fils branchés sur le dit doigt. Diverses manipulations ont permis de réaliser un revêtement cutané sur un doigt artificiel, revêtement doué de plusieurs propriétés caractéristiques de la peau humaine dont l’élasticité et la réparation après une blessure. Il ne manque à ce “doigt” que la sensation du toucher. Cette fonction, le tact, a déjà été obtenue sous la forme d’une “peau” électronique qui permet au robot qui en est revêtu de détecter un contact lorsqu’il se saisit d’un objet, ne restant que le problème de l’interprétation ! L’expression science fiction a-t-elle encore du sens quand les “hubots” de la série Real Humans n’ont jamais été aussi proches !

Intéressant …

dimanche, juin 12th, 2022
Pourquoi les animaux préhistoriques étaient-ils si grands (à la fois sur  terre comme dans l'eau) ? Pourquoi ont-ils évolué de cette manière ?  Pourquoi n'existe-t-il actuellement plus d'animaux sur Terre de cette

Longtemps le problème de la disparition des dinosaures a interrogé la communauté scientifique tout autant que les enfants admirateurs inconditionnels de cette faune préhistorique. Aujourd’hui l’accord est à peu près fait sur le phénomène en cause : chutes plus que probables de météorites associées à des éruptions volcaniques entrainant une réduction significative de l’énergie solaire nécessaire à la photosynthèse. Par un effet boule de neige bien compréhensible il s’en est suivi une extinction des espèces végétales, des herbivores qui n’avaient plus rien à brouter et des carnivores qui n’avaient plus rien à dévorer ! Exeunt les dinosaures. Mais pourquoi donc n’ont-ils pas été remplacés par des animaux de taille identique ? Quelques cétacés de grande taille et quelques mammouths laineux ont bien peuplé océans et terre mais aujourd’hui rien qui ressemble aux dinosaures d’antan ! Voici quelques éléments de réponse Why don’t we have many giant animals anymore? Comme le précise l’article, les causes en sont multiples et on ne connaît pas le “poids” relatif de chacun d’entre eux : la physiologie beaucoup plus dynamique de ces animaux au cours de leur vie, la structure de leur squelette, leur température et sa régulation, les ressources en nourriture, le taux d’oxygène et le “temps” lui-même. Mais il est un facteur encore plus intéressant c’est celui qui concerne le développement probable d’une vie en société pour ces espèces de mammifères qui se sont “unis” pour chasser en groupe. Selon la vulgate populaire “l’union fait la force” .. L’individu a laissé la place au groupe. Mais si aujourd’hui l’individu prend la place du groupe est-il voué à disparaître ?

Il y a monogamie et monogamie !

mardi, juin 7th, 2022
https://www.science-et-vie.com/wp-content/uploads/scienceetvie/2020/10/monogamie-juste-une-affaire-hormones.jpg

Monogamie animale : État des animaux qui forment un couple exclusif, au moins pendant la période du rut. Le récent article, Time for divorce (https://www.the-scientist.com/features/animal-divorce-when-and-why-pairs-break-up-70035) apporte un éclairage tout autant nouveau qu’inattendu sur les ménages aviaires dont il était néanmoins connu qu’ils étaient globalement monogames en comparaison des mammifères globalement polygames. Mais qu’en est-il de la monogamie aviaire, est-elle intemporelle et si ce n’est pas le cas à quels critères ce non respect répond-il ? Quand le mâle choisit l’appartement, c’est l’accord du couple qui confirme le choix, mais en cas de conflit, la quête reprend. S’il n’y a pas de possibilité pour une garde partagée en cas de progéniture, la séparation devient inévitable. Mais ce qui est peut-être plus intéressant c’est la distinction que les auteurs font quand ils identifient une monogamie génétique et une monogamie sociale ! Ainsi confirme-t-on le rôle et le poids de l’environnement sur la stabilité du couple. D’une façon générale, la polygamie assure un meilleur brassage génétique que la monogamie. Il n’est donc pas impossible de voir dans la diminution des performances reproductrices, pour causes extérieures entre autres, l’explication de certains des divorces constatés. A l’évidence il est d’autres facteurs plus ou moins faciles à déterminer mais on ne peut nier qu’il existe des airs de ressemblance entre les diverses sociétés dans le règne animal dont l’homme fait partie !

Petri n’aurait plus la cote

mercredi, juin 1st, 2022
Une nouvelle technique d'ingénierie tissulaire fait croître des cellules  dans l'épaule d'un robot

En 1887, Julius Richard Petri met au point un petit dispositif promu à un grand avenir, la boite éponyme. A cette époque les milieux de culture souffrent de leur manque de solidité : ils se liquéfient trop facilement. Il faut donc les solidifier ce qui devient possible grâce à une recette de cuisine. En utilisant de l’agar agar il est possible de conserver la forme de certaines préparations culinaires comme le pudding. Fiat lux, il n’en fallait pas plus pour mettre au point la trop fameuse boite, qui de verre devient en plastique mais renferme toujours une préparation de gélose adaptée. La culture est longtemps celle de germes, mais aujourd’hui il existe des domaines totalement différents comme en particulier celui des bioréacteurs dévolus à l’ingénierie tissulaire. Dans l’exemple donné par l’article Humanoid robots to mechanically stress human cells grown in soft bioreactors (https://www.nature.com/articles/s44172-022-00004-9?utm_source=Nature+Briefing&utm_campaign=e7c09a3d22-briefing-dy-20220530&utm_medium=email&utm_term=0_c9dfd39373-e7c09a3d22-43241421, et https://www.youtube.com/watch?v=wd4YPsIh7h0), il ne s’agit ni plus ni moins que de cultiver des cellules qui dans la “vraie vie” sont soumises de façon subintrante à des pressions, tractions, étirements en tous genres. Les cultiver dans l’équivalent d’une boite de Pétri serait peu porteuse d’informations pertinentes et donc pourquoi ne pas les mettre en conditions réelles ? Aucun problème, le cyborg est là pour ça et c’est Roboy 2.0, projet de l’Université Technique de Munich, qui est l’heureux élu (https://redshift.autodesk.fr/robot-humanoide/). Ce fut successivement, la machine et l’homme, puis la machine pour l’homme et maintenant la machine humaine ? Mais il ne faut pas voir que le mauvais côté des choses !