Quelques dates presqu’au hasard en partant du temps de l’histoire, quand l’homme du monde méditerranéen s’est dit qu’il était temps pour lui de coucher sur un support pas encore de papier, ses transactions économiques puis des textes plus futiles. Avant peu de traces, si ce ne sont quelques artéfacts à commencer par les peintures pariétales paléolithiques, puis quelques statuettes du paléolithique supérieur , statuettes plus souvent féminines que masculines. S’il existe quelques représentations d’attribut masculin, ce sont, en fait, essentiellement des attributs féminins qui ont défié le temps sans que l’on sache avec précision quelle signification leur accorder. Jusqu’à encore récemment la femme n’était pas reconnue comme ayant une place dans la société des chasseurs-cueilleurs. Des analyses génétiques ont montré que des dystrophies osseuses dues au lancer de flèches n’appartenaient pas aux seuls hommes, les femmes étaient également impliquées dans la chasse. On fait actuellement l’hypothèse que si les langues trilitères écrites ne comportaient que des consonnes c’est que les voyelles par leur prononciation « mouillée » étaient représentatives de la gente féminine et devaient donc être exclues. Les grecs, faisant probablement preuve d’une grande avancée sociétale, inventèrent les voyelles. L’avenir n’était peut-être pas si sombre malgré un chemin encore long et semé d’embuches « du sang et des larmes » étaient encore à venir. Néanmoins depuis ces temps ancestraux, un certain nombre de femmes ont réussi à se faire inscrire au frontispice du Dictionnaire des Femmes Célèbres. L’une d’entre elles, injustement méconnue, trône pourtant en majesté sur la façade de la Faculté de Médecine de la rue des Saints pères. Mais qui sera capable de citer son nom ? « Αγνοδίκη: Η πρώτη γυναίκα γιατρός της Αρχαίας Ελλάδας (και του κόσμου) έχει απίστευτη ιστορία » Agnodicé : La première femme médecin de la Grèce antique (et du monde) une histoire incroyable ! (PR Jean-Noël Fabiani-Salmon, et https://fr.wikipedia.org/wiki/Agnodice )
Archive for janvier, 2023
A leurs risques et périls !
lundi, janvier 30th, 2023Une évolution régressive !
dimanche, janvier 22nd, 2023Encore une oxymore ? Peut-être ou bien peut-être pas, tout pourrait dépendre de la définition que l’on donne au processus de l’évolution. Et en particulier est-on en droit d’assimiler évolution à complexification ? Selon le dictionnaire de l’Académie française en Biologie : » Se dit de l’ensemble des transformations qui ont affecté ou qui peuvent affecter les espèces vivantes« . Pour Lamarck, comme pour Darwin, « toutes les espèces vivantes ont évolué au cours du temps à partir d’un seul ou quelques ancêtres communs » Et si le second devint pour l’éternité, le père de la théorie de l’évolution c’est parce qu’il a avancé dés son époque la possibilité de transmission des caractères acquis. L’idée générale que l’évolution est une amélioration repose sur la « transformation du monde vivant au cours de génération » transformation qui suit toujours le chemin d’un perfectionnement en éliminant les anomalies et en préservant le meilleur. L’article Does evolution ever go backward?, reprend le terme dévolution régressive pour démontrer que « l’évolution ne revient pas sur ses pas« . Le terme d’évolution régressive date de 1943 (Georges Salet et Louis Lafont) mais leur point de vue reposait sur un substratum théologique qui leur faisait parler d’âge d’or évoquant celui d’Hésiode. Ce dont il est question ici, repose sur la constatation qu’il existe un possible processus de disparition. Or lorsqu’un tel fait se produit il ne s’agit ni plus ni moins que d’une adaptation à un nouveau milieu par exemple. La disparition est donc une amélioration qui a sa place dans le processus même de l’évolution : elle n’est pas perte mais gain. Ainsi pourrait-on voir la conclusion du conte du dragon bleu et du dragon jaune : »Enfin, la dernière peinture est celle que l’artiste a reportée sur le paravent, un trait bleu et l’autre jaune… Dans ces deux dernières images est contenue toute la puissance de tous les dragons que le peintre avait représentés durant tout ce temps… ». La nature réalise ce qu’il y a de mieux à l’instant donné, et chaque individu est ce qui est le plus abouti dans son domaine en ce même instant. Mais l’évolution, c’est aussi un processus dont on ne connaît pas encore de fin, une construction une « poièse« . Et l’homme lui même, n’est pas en reste, il développe encore de nouveaux gènes, Humans Are Still Evolving Thanks to Microgenes. Ce sont de microgènes dont toutes les possibilités ne sont pas encore répertoriées, qui codent pour de nouvelles protéines qui auront ou non un impact sur l’homme du futur. Ce qui est fascinant c’est que cette zone d’inconnu du futur explique peut-être des étapes du passé !
L’art et l’écriture
mardi, janvier 10th, 2023Avant le temps de l’histoire, c’est la préhistoire et la frontière intangible entre les deux époques, c’est l’écriture. Mais, et c’est là toute l’ironie de cette frontière, si l’on ne doit pas y toucher, on ne peut pas non plus la toucher ! En effet il est encore impossible de la situer dans le temps avec précision. L’activité humaine que l’on est en droit de qualifier d’art, puisqu’il s’agit d’une production non naturelle, est connue grâce à ce que l’on nomme les artéfacts que l’on s’attache à dater au moyen de techniques de plus en plus sophistiquées. Encore faut-il qu’elles aient défié les attaques du temps, c’est à dire que leur support ait pu résister pour avoir été retrouvés et reconnus comme telles. Les peintures pariétales ou rupestres font partie de ces manifestations humaines de la préhistoires essentiellement animalières, les hommes y étant rarement représentés. La plus ancienne d’entre elle, un porc sauvage, daterait de quarante cinq mille cinq cents ans av. J.-C. Lorsque la datation est possible, les mains pariétales sont datées de vingt sept mille ans. Mais il est des mains qui ne comptent pas cinq doigts et la question se pose déjà de savoir s’il s’agit d’anomalies innées ou acquises. Une autre possibilité existe : celle d’une signification donnée à cette anomalie. Est-ce l’indication d’un nombre ou d’une direction ? En d’autres termes, si le mot n’est pas écrit, cette main porte-t-elle un sens autre que celui d’être une main ?. Des points, traits et figures en Y surchargeant des représentations animalières vont plus avant (20,000-year-old cave painting ‘dots’ are the earliest written language, study claims. But not everyone agrees). Il pourrait s’agir d’indications portant sur des comportements saisonniers d’animaux sauvages, proies des chasseurs du paléolithique. Si cette hypothèse est confirmée, ce qui n’est pas encore le cas, la complexité de ces dessins s’accroit puisque l’homme a trouvé le moyen de donner plusieurs informations à partir de sa représentation picturale. Si ce ne sont pas des mots, celui qui voit le dessin en comprend la complexité. Ce qui invite à poser l’hypothèse d’une « proto écriture » vieille de vingt mille ans quand on date l’apparition de l’écriture à trois mille cinq cents av. J.-C. ! Les points, lignes et figures en Y valent-il déjà concept de nombre ou de repères dans le temps ?
Une vie de transparence !
mardi, janvier 3rd, 2023Vivre au vu et au su de tous et de chacun ne peut être nécessairement considéré comme une sinécure. A vrai dire, on ne connait pas de cas chez l’humain et la maladie dite des os de verre ne signifie pas que les dits os sont transparents (comme le verre) mais particulièrement fragiles. Chez les animaux au contraire, la situation est loin d’être rare. Qu’on en juge : vingt d’entre eux sont répertoriés sur la toile, principalement des animaux marins. Celui dont il est question, est une grenouille, famille des Centrolenidae , dont il existe, quand même cent cinquante six espèces. Un des problèmes de la vie des amphibiens, mais pas qu’eux, concerne les prédateurs auxquels ils ont à faire face. Si la transparence de leurs organes n’est pas en cause, c’est la non transparence de son système vasculaire qui pose problème. En effet les hématies qu’il renferme vont trahir leur présence et le danger s’accroit avec l’immobilisme couplé à l’absence de défense durant la phase de repos de l’animal. Il est évident que si Épiméthée n’en avait pas été conscient, les grenouilles de verre n’auraient bénéficié que d’une très courte existence ! Mais ce n’est pas le cas, puisqu’il les a dotées d’une capacité qui leur permet de parer à ce défaut. Elles deviennent exsangues (Glass frogs hide their blood when they sleep) : plus de sang, plus de visibilité ! La séquestration est efficace. Reste une question à laquelle les scientifiques ne savent pas « encore » répondre. Comment peuvent-elles dormir sans hématies et survivre ?? Ce n’est plus « mirabile visu » mais « mirabile [non] visu«