Le sommeil, état physiologique indispensable à tous les êtres appartenant au règne animal, reste encore pour partie terra incognita. Et ce d’autant plus que si on a pu lui appliquer les qualificatifs de « petite mort » , il n’en est rien à l’évidence. L’être qui dort respire, son électroencéphalogramme est loin d’être plat, ses constantes biologiques suivent leur cycle nycthéméral normal. Une phase est tout à fait particulière, celle du sommeil paradoxal correspondant aux phases où tandis que le sujet rêve, des modifications diverses interviennent. Une des questions posées concerne le(s) responsable(s) de cet état. Furent incriminés en première ligne le Système Nerveux Central et une hormone la mélatonine sécrétée par la glande pinéale qui a eu l’honneur de porter le nom de troisième oeil ! Parce que le sommeil peut être perturbé et qu’il devient alors source de pathologies, la connaissance du responsable reste d’actualité. Sujet de l’article intitulé The Body, Not the Brain, Regulates Sleep, il existe de toutes nouvelles informations sur l’implication de trois tissus périphériques par le biais de trois gènes, sel-1, sel-11 et mars-1. Pour les deux premiers le processus en cause concerne des protéines au sein du Réticulum Endoplasmique où doivent s’équilibrer les protéines pliées et les protéines dépliées (UPR, https://www.mdpi.com/2079-7737/10/5/384), tandis que le second s’adresse à d’autres phases de la biosynthèse des protéines. Ainsi l’intervention du système neuronal se fait-il en aval de ces voies, s’il est bien sollicité c’est pour répondre à des informations venues de l’infiniment petit des organites intra cellulaires : le Réticulum Endoplasmique.
Archive for décembre, 2023
Si ce n’est pas lui, si ce n’est pas elle !
mercredi, décembre 27th, 2023Qui est au courant ?
samedi, décembre 16th, 2023Aujourd’hui toute vérité ne s’avère pas nécessairement bonne à dire, tant est remis en question le concept même de vérité mais sans qu’il soit discuter sereinement du sujet et même sans qu’il en soit discuté tout simplement. Aujourd’hui donc comment les différentes « communautés » vont-elles accueillir cette intrusion humaine dans le monde animal « Inside the minds of farm animals« . On sait que les néoruraux sont particulièrement attentifs à leur confort et qu’ils tiennent peu compte de l’animal qui vivait depuis des siècles (des millénaires) dans cet environnement qu’ils se sont accaparés. Cet article est donc pour eux. Si les interprétations proposées, d’empathie, d’optimisme, de conscience intéroceptive appartiennent au vocabulaire humain (il peut difficilement en être autrement ! ), la démarche témoigne d’une recherche de cet anthropomorphisme qui anime l’homme depuis bien longtemps. Dans le règne du vivant, l’animal a précédé l’homme et s’ils se sont d’abord côtoyés, ils ont fini par tisser des liens, au moins pour certains d’entre eux. Qu’ils y aient trouvé un avantage réciproque est presque une certitude et adoucir leurs conditions de vie n’est peut-être pas une attitude à rejeter. Alors, puisque n’est pas K. Lorenz qui veut, et qu’il n’y a pas d’autres façons de s’exprimer qu’avec des « mots » on peut se mettre d’accord sur le fait que les animaux ne sont pas indifférents les uns aux autres, qu’ils peuvent exprimer par leurs attitudes une compréhension de l’autre. Dès lors pourquoi ne pas imaginer qu’ils souffrent de l’incompréhension que l’homme manifeste à leur égard ?
Sujet à discussions
samedi, décembre 2nd, 2023Ci après, deux articles parus respectivement le 21 novembre (AI could find research ‘blind spots’, in Nature briefing) et le 23 novembre (ChatGPT generates fake data set to support scientific hypothesis, in Nature). Tous deux volent sur les ailes de l’actualité puisqu’il y est question d’IA. Pourtant les chemins suivis divergent considérablement et l’on est même en droit d’y reconnaître quelques discordances. D’une part l’association robotique/intelligence artificielle est à même de procéder à la « découverte » de nouveaux matériaux susceptibles d’apporter des améliorations dans le domaine de la technologie. C’est ainsi que si des milliers de matériaux inorganiques ont été créés, des milliards pourraient également voir le jour. Cette création d’abord virtuelle doit franchir le cap de la réalisation pratique. Cette deuxième étape indispensable n’est pas nécessairement vouée à la réussite mais tel l’humain, l’IA apprend de ses erreurs et est en mesure de les corriger, d’où l’efficacité inégalée de l’association. Même s’il s’agit d’un domaine différent, la médaille a son revers puisqu’il s’agit également de l’utilisation de l’IA. A partir d’une affection cornéenne connue pour laquelle il existe deux traitements, il a été demandé de démontrer la supériorité de l’une de ces méthodes en s’appuyant sur l’analyse comparatives de deux séries. D’une façon tout à fait comparable à la réalisation d’une étude basée sur deux cohortes, l’IA a « construit » des ensembles de données plausibles mais « fausses ». Seule une analyse approfondie est à même de détecter qu’il s’agit de données générées par l’IA. Il est évident que l’on s’adresse là encore à des avancées techniques humaines dont la finalité répond à leur utilisation. Ainsi en est-il du marteau qui est une arme par destination et non pas par nature ! Ce qui atteste de la liberté de l’homme.