En fait la question n’est pas de savoir s’il faut choisir entre la connaissance de son passé et la destruction de son avenir parce que c’est la connaissance du passé de l’humanité qui est le signe de la destruction de son avenir. De quoi s’agit-il ? Le monde est maintenant largement averti que le dérèglement climatique dont l’homme est pour partie responsable, se traduit entre autre par un réchauffement global dont les conséquences sont multiples. Ce réchauffement qui affecte principalement les étendues océaniques se reflètent dans l’abondance et la violence des précipitations en général. Ces modifications affectent en particulier les étendues gelées jusqu’alors, glaciers, glace des montagnes, pergélisol (permafrost). Or il se trouve qu’un certain nombre de ces surfaces glacées pourrait l’être depuis des milliers d’années. Comme l’a révélé un cadavre célèbre, celui d’d’Ötzi, cette eau solidifiée avec laquelle des premiers hommes ont eu à vivre, peut en avoir gardé une certaine mémoire. C’est ainsi qu’en fondant elle instruit sur la saga humaine mais que se faisant elle témoigne de son impéritie et signe pour son avenir des jours moins heureux (The discoveries emerging from melting ice). En savoir plus sur le néolithique , c’est également en savoir plus sur les interactions homme/nature qui n’ont pas attendu l’anthropocène pour se manifester. Mais il existe des inconvénients, l’envers de la médaille. D’une part ces plaques glacées sont en voie de disparition et ce lien fragile avec le passé disparaitra à tout jamais, auront-elles livré tous leurs secrets avant leur effacement ? D’autre part, il se pourrait que se produise une libération de germes vieux de plus de cinquante mille et de ce fait parfaitement inconnus. L’homme d’aujourd’hui est-il prêt à apprendre les conditions de la vie au néolithique et à se défendre de ses vicissitudes ?
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