Posts Tagged ‘ADN mitochondrial’

Honneur aux mitochondries !

lundi, octobre 20th, 2014

mitochondrial_eve_durerDécrite par Kölliker en 1857, dans le muscle parce qu’elle y est particulièrement abondante,  la mitochondrie n’en finira jamais de faire parler d’elle. Ayant peut-être pénétré dans la cellule à la manière des envahisseurs des films de science fiction, mais manifestement dans un but pacifique,  elle est surtout, depuis 1987 ( Rebecca L. Cann, Mitochondrial DNA and human evolution) devenu un outil indispensable. C’est par le biais de son ADN, qu’elle est aussi une alliée fidèle de nombreuses enquêtes, que l’on peut toutes qualifier de policières. Qu’il s’agisse d’enquête criminelle ou d’enquête historique, la question principale reste la même : caractériser un individu. C’est ainsi que l’on peut cheminer de plus en plus profondément dans le temps, passant des ossements de la famille impériale de Russie, au cœur présumé de Louis XVI, conservé à Sant Denis, puis plus récemment au crâne d’Henri IV. Aujourd’hui,  l’homme dont on parle et que l’on devine dans son milieu naturel, se positionnerait comme le plus proche en terme de similitude génétique avec l’Eve mitochondriale (Found closest link to Eve, our universal ancestor, http://www.newscientist.com/article/mg22429904.500?cmpid=NLC%7CNSNS%7C2014-1016-GLOBAL&utm_medium=NLC&utm_source=NSNS&#.VEUi011xlYc). Le saut entre la première qui se situe entre 200000 et 1000000 ans et le second plus contemporain d’Alexandre le Grand est certes immense, mais c’est aussi la vision la plus approfondie en terme de génétique du lien entre tous les humains vivants. En 1929 (P. BOIN,  Eléments d’histologie, Tome 1,  Presse Universitaires de France, pp 334)  devant l’ubiquité de ce très petit élément figuré intracellulaire, se posait la question de savoir si la mitochondrie possédait une signification physiologique particulière, même aujourd’hui, on ne répond  peut-être qu’à une partie de la question !

Oh la menteuse !

mercredi, mai 21st, 2014

menteur1A l’heure de la transparence absolue, de la clarté aveuglante (empêchant du reste une bonne vision !), certaines mises au point sont de rigueur. Ainsi en est-il de celle que propose l’article, Unsinkable Evidence (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/39761/title/Unsinkable-Evidence/). C’est lors de son voyage inaugural que le Titanic, fruit de la technique de ce début du XX° siècle (1909-1912), coula après avoir heurté un iceberg. Ce naufrage fut un drame,  non seulement, bien sûr,  pour les voyageurs comme pour le personnel, mais aussi au regard de l’idée que l’on se faisait de la science à cette époque. Ayant bénéficié des plus récentes avancées dans le domaine de l’aciérie, même s’il n’a été réputé d’insubmersible que plus tard (alors qu’il ne l’avait manifestement pas été !), ce paquebot bénéficiait d’un préjugé favorable en raison des deux assertions suivantes : la science et la vérité cheminent de concert, le progrès technique s’inscrit dans la maitrise  d’un avenir considéré comme nécessairement favorable, autant d’idées héritées du XIX° siècle. Même s’il s’agit là d’un véritable espace de discussions, ce n’est pas le propos de l’article qui lui aborde un autre sujet celui d’un mensonge historique. La science est enfin en mesure de poursuivre certains types de menteurs grâce à un test génétique et dans le cas particulier à partir de l’étude de l’ADN mitochondrial. Ainsi que le fait remarquer ­Michael Baird ” There’s history in DNA, and if you can unlock that history, you can find some very powerful answers”. Si le miroir magique de la marâtre de Blanche Neige était d’une fiabilité totale, le nez de Pinocchio assez efficace,  le détecteur de mensonges l’était beaucoup moins. Il ne reste donc plus qu’à être certain du laboratoire qui pratique les tests ce qui n’est pas forcément acquis comme le démontre la chute de l’article cité!