Lorsque paraît Michel Strogoff, les propos que Jules Vernes fait tenir au chef tartare Féofar-Kahn ne sont pas dénués d’intérêt au regard du siècle dans lequel ils s’inscrivent. En cette fin du XIXème siècle la technologie de l’image est conquérante et la société est amenée à observer avec d’autant plus d’attention que le monde du spectacle est en plein essor. Mais si l’humain observe, il n’est pas le seul et ses observations peuvent être entachées d’erreurs. D’autres que lui, mammifères ou non, montrent une meilleure capacité d’observation dans la mesure où la vitesse d’un mouvement n’obère pas le déroulement du dit mouvement ce dont l’œil humain n’est pas capable. C’est sur cette incapacité que repose depuis des siècles la puissance de la magie. De jeu particulièrement apprécié dans la société humaine, la magie est devenue une voie d’approche dans l’étude de ce que peut comprendre l’animal de son environnement (A magical window into animal minds). Le divertissement au sens pascalien doit permettre à l’homme de quitter momentanément la perception qu’il a d’être misérable et mortel, mais il peut aussi être outil de compréhension entre différentes espèces depuis que l’homme ne comprend plus ce que lui disent les animaux. Ainsi ne faut-il jamais sous estimer le rôle didactique du jeu quel qu’il soit !
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Regarde de tous tes yeux, regarde !
mardi, juin 11th, 2024Gagnant/gagnant !
dimanche, février 5th, 2023Le loup et l’homme partagent des territoires communs depuis des millénaires et la possibilité/ la probabilité d’une commensalité entre les deux espèces a du permettre sa domestication. Le chien serait issu de deux apprivoisements indépendants de loups : l’une en Europe il a au moins quinze mille ans et l’autre en Asie il y a au moins douze mille cinq cents ans. Des analyses d’os incinérés dans des tumulus funéraires en Angleterre et datant du IX ème siècle ap. J.-C (Viking warriors sailed the seas with their pets, bone analysis finds) ont montré que les guerriers étaient accompagnés de certains de leurs animaux. Si les chevaux retrouvés accompagnaient les cavaliers et si les cochons devaient servir de nourriture, il est peu probable que les chiens n’aient pas été là en tant que compagnons. Ce qui laisse à penser que même un viking pouvait vouloir que son animal de compagnie l’escorte !Quoiqu’il en soit, ce compagnonnage déjà ancien a fait du chien le meilleur ami de l’homme, un ami peu avare de son aide. Ils travaillent souvent ensemble, mais si le gardiennage ou la chasse rapportent au maitre, ce n’est pas le cas pour celui qui l’aide. Il en est bien autrement entre l’homme et le dauphin à tel point qu’il n’y a ni maitre ni esclave dans cette association à but nettement lucratif (How dolphins and people fish together). En effet les dauphins font bel et bien équipe avec les pêcheurs dans le sud est du Brésil, : ils y gagnent une nourriture plus abondante et prolonge leur durée de vie dans le même temps où la pêche s’avère plus rentable pour l’homme. Cette façon de faire est ancestrale et c’est sur cette base que par analogie peut être confortée l’hypothèse selon laquelle la coopération loup/homme a permis sa domestication seconde. Comme les auteurs le soulignent, il serait dommage que cette action couplée homme/animal disparaisse dans la mesure où elle laisse ouverte la fenêtre qui permet de prendre la pleine mesure de l’antique proximité entre l’humanité et l’animalité.
Mise à niveau
lundi, avril 26th, 2021Deux articles récents interrogent sur un sujet particulièrement actuel, le vivant et deux de ses espèces constituantes : l’homme et l’animal. Depuis plus de deux millions d’années leur coexistence n’a pas été sans poser un certain nombre de problèmes résolus ou non. Parmi ceux qui attendent toujours une solution : définir l’homme par rapport à l’animal. Depuis Prométhée, nombreux sont ceux qui se sont sentis intéressés quelque soit leur domaine, anatomistes tout autant que physiologistes et philosophes. L’homme comme animal social n’est plus défendable, pas plus que ne l’est l’animal comme machine ! D’où les deux questions posées par ces deux articles récents : Qu’est-ce que la dignité de l’homme Opinion: Facing Assumptions About the Duality of Human and Animal, et quand on mélange l’homme et l’animal, en quittant le domaine du centaure, ou celui de la sirène, quel monde habitera-t-on : Monkey–human embryos reignite debate. Alors lorsque l’homme réussi à cultiver des embryons de singe contenant des cellules humaines, les questions sont multiples : qu’en est-il de la dualité homme/animal, l’homme assume-t-il sa dignité en se livrant à cette expérience, dans quel camp se situe la dignité ? Esprit et matière, vie en tant que moyen ou fin en soi n’ont rien perdu de leur actualité. Les questions restent les mêmes que celles que se sont posés les anciens ; les avancées techniques ne sont là que pour les actualiser.
Le propre de l’homme
mardi, septembre 29th, 2020Animal politique, pour Aristote, capable de rire, pour Rabelais, roseau pensant, pour Pascal, machine, pour La Mettrie. Mais un homme- machine qui n’est pas l’aboutissement de l’animal-machine cartésien puisqu’il en a négligé cette substance pensante que Descartes avait attribué à l’homme. Ainsi la frontière entre l’homme et l’animal a-t-elle toujours été l’objet de polémiques qui ont pris une nouvelle ampleur dès l’arrivée des antispécistes. Depuis quelques années déjà, des études scientifiques ciblant les performances animales ont alourdi le poids du plateau de la balance en faveur de la gent animale, mais a-t-on encore le droit de s’exprimer ainsi ? Les réussites sont nombreuses et les domaines variés : mémorisation, comptage, utilisation d’outils, reconnaissance de son image … Aujourd’hui, c’est le corbeau qui est à l’honneur : Why birds are so smart (A neural correlate of sensory consciousness in a corvid bird, https://science.sciencemag.org/content/369/6511/1626, -A cortex-like canonical circuit in the avian forebrain, https://science.sciencemag.org/content/369/6511/eabc5534). Les résultats des dernières études invitent à penser que l’activité neuronale décelée lors de réponses aux stimulus serait le témoin comme chez l’homme d’un « marqueur de conscience » et que par ailleurs, le pallium reproduit une architecture en couches proche de celle du néocortex humain. Il y a donc conjonction de deux critères , structure histologique et l’activité électrique qui permettent de rendre compte d’un certain « parallélisme » entre les performances de l’homme et du corvidé ! Le corbeau est largement représenté dans la culture. Il n’a pas toujours été noir, il fut même blanc avant que d’être puni ce qui prouve qu’il a su jouer un rôle auprès de l’homme grâce à ses capacités même si elles n’ont pas toujours été appréciées à leur juste valeur !
A conditions identiques, combat identique !
jeudi, décembre 14th, 2017L’association L214 vouée à la défense des animaux de production en parle peu, concentrée qu’elle est sur l’élevage des poules en batterie dénonçant (à juste titre) des manquements flagrants au « bien être des animaux d’élevage » (Bien-être animal : contexte juridique et sociétal, http://agriculture.gouv.fr/bien-etre-animal-contexte-juridique-et-societal). Le saumon puisqu’il s’agit de lui, est l’objet de l’attention de ceux qui pêchent depuis longtemps comme en témoignent même rares, des représentations pariétales du dit poisson (Les figurations de poissons dans l’art paléolithique, http://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1987_hos_84_10_9852). Aujourd’hui, en raison de plusieurs facteurs, dont l’accroissement de la demande allant de paire avec une production naturelle décroissante, la ferme aquacole s’inspire de l’élevage aviaire en batterie. Et qu’advint-il ? Si des cas de cannibalisme sont constatés chez le Gallus gallus domesticus, la surdité est l’un des maux dont souffre ce représentant des salmonidés (Farmed salmon are deaf – and now we know why, https://pursuit.unimelb.edu.au/articles/farmed-salmon-are-deaf-and-now-we-know-why?utm_source=newscientist&utm_medium=edm&utm_content=deafsalmon_dec12_topstory&cmpid). Les causes exactes n’en sont pas encore totalement élucidées. Il s’agit probablement de modifications en rapport avec le taux de croissance de l’animal dont l’une des conséquences est une anomalie au niveau des otolithes, plus riches en vatérite qu’il est normal (The effect of vaterite deposition on sound reception, otolith morphology, and inner ear sensory epithelia in hatchery-reared Chinook salmon (Oncorhynchus …, https://www.researchgate.net/publication/228374336_The_effect_of_vaterite_deposition_on_sound_reception_otolith_morphology_and_inner_ear_sensory_epithelia_in_hatchery-reared_Chinook_salmon_Oncorhynchus). Très schématiquement cette modification est cause d’une diminution de l’audition de l’animal d’élevage. Bénéfique diront les éleveurs qui estiment que le poisson sera moins stressé dans son environnement artificiel. Maléfique diront ceux qui désirent repeupler les cours d’eau à partir des descendants de cette population. Encore un choix impossible pour la commission d’experts qui devrait être désignée à cet effet !
Exceptionnel, vous avez dit exceptionnel !
lundi, septembre 25th, 2017Quelle serait la meilleure définition de l’humain, s’il devait en exister une, puisque l’on voit reculer les frontières qui avaient été érigées entre les espèces animales et l’homo sapiens sapiens. C’est avec Prométhée, ayant du réparer les erreurs de son frère Épiméthée, que la race humaine s’est distinguée par l’utilisation qu’elle avait su faire du feu qui lui avait été offert. On a depuis, proposé plusieurs « définitions » à commencer par celle de Platon pour qui « l’homme serait un bipède sans plume« . A l’opposé on ne peut passer sous silence celle qui fait de l’homme « le seul être vivant ayant connaissance de sa finitude« . Mais il pourrait exister également une autre possible distinction, celle qui fait de l’homme le suprême prédateur. Si la célèbre formule de Hobes « Homo homini lupus est« laisse à entendre que le loup, tel l’homme, attaque son semblable pour le plaisir, on peut être tenté de chercher à prouver cette assertion. C’est le propos de « Do Animals Murder Each Other? » (https://www.livescience.com/60431-do-animals-murder-each-other.html?utm_source=ls-newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=20170918-ls). Deux constatations s’imposent. Premièrement il se pourrait qu’il existe des « causes » identiques en ce qui concerne animaux et humains comme celles qui relèvent de la conservation d’un territoire ou de la conquête sexuelle. Deuxièmement il existerait quand même une différence, celle qui relève de l’infanticide où l’homme serait moins impliqué ! Et pourtant la mythologie puis les textes sacrés rappellent que les meurtres d’enfants ainsi que les « petits meurtres en famille » sont loin d’être exceptionnels. Mais le point à retenir (qui « fait froid dans le dos »), est celui qui montre que ce sont les mammifères sociaux qui sont les plus meurtriers. La société pervertirait-elle le monde animal comme elle a perverti le monde de l’humain !!
Les Règnes ne sont plus ce qu’ils étaient !
vendredi, février 24th, 2017Le règne en taxonomie se réfère au plus haut niveau de classification des êtres vivants. Comportant deux groupes au départ (Linné,1735), on en décrit actuellement six (Carl Woese, 1990). Quand on sait que les végétaux et les animaux partagent les critères suivants : eucaryotes multicellulaires on s’étonne moins de certaines découvertes récentes. Par ailleurs quand on se rappelle de l’animal du XVII °siècle (Descartes) et qu’on le compare à l’animal du XXI° siècle, on est moins enclin à sourire de cette depublication : Can Plants Learn to Associate Stimuli with Reward? (http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/48028/title/Can-Plants-Learn-to-Associate-Stimuli-with-Reward-/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=42572365&_hsenc=p2ANqtz-9u1TLi-_entjeJmx21xSu6_VKuj4i6YYWm6fFEOMixaBltwe_ttCUqPxq-vXwnzYPXRF-SFU7NYmfx2CNOQ-zH8KTcUQ&_hsmi=42572365). Ainsi a-t-on créé un nouveau domaine de recherche, celui de la neurobiologie végétale dont la richesse devrait enchanter les écologistes au risque également de leur permettre d’étendre les contraintes qu’ils voudraient imposer ! Mais pour raison garder, il serait bon et utile de tenir compte de l’impact du vocabulaire anthropomorphique dont on ne sait comment se détacher (Consilience, Episode 1: Smarty Plants, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/48445/title/Consilience–Episode-1–Smarty-Plants/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=42572365&_hsenc=p2ANqtz-_cKZGxXFhmTDxv3dbdEv02EZhSYRTtvMkTbeLT9d-mxDvll1KXe54KPsGPwH9OeUrKPpNdoDKjoJC1-3_d72AgbRj04A&_hsmi=42572365). Pour terminer et pour ajouter à la confusion, pourquoi un mycète ne ressemblerait-il pas à un végétal même s’il s’agit d’un cas un peu particulier ! (The Fungus that Poses as a Flower, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/48063/title/The-Fungus-that-Poses-as-a-Flower/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=43230278&_hsenc=p2ANqtz-_wWQQ3N5pMuMRQs05wICpl85NsQB7zFweFPvFBoWrIKz1rUVUlo99uMopf2bk78JoscdkqtVruiLd0gah5u9LzBJiFWw&_hsmi=43230278).
Plus que cinq, ce n’est pas commun !
vendredi, septembre 9th, 2016Chez l’homme, c’est bien connu, il existe cinq sens physiologiques parfaitement répertoriés, même si la distinction peut être considérée comme artificielle dans la mesure où lorsque l’un est requis les quatre autres sont également présents. Il est non moins évident que les sens dont il est question dans le dernier numéro du TheScientist (septembre 2017, Beyond the basic five) même s’ils semblent pour certains dépasser ceux dévolus à l’humain ne lui sont pas totalement étrangers. En réalité c’est parce qu’ils ne sont pas facilement accessibles et que leur domaine d’exploration a longtemps échappé à la technique qu’ils ne font pas partie de la liste des cinq. Pourtant chez l’homme, les récepteurs musculo-articulaires sont connus depuis le tout début du XX° siècle, tandis que l’organe stato-récepteur de l’oreille interne fait l’objet de publications dès la fin du XIX°. C’est parce qu’elle était tributaire des nouvelles colorations argentiques mises au point par Cajal et utilisées par Golgi pour définir le concept du neurone puis la théorie de la contiguïté, que la physiologie a pu prendre le relai des connaissances histologiques et semble, de ce fait, en retard. Puis il a ensuite fallu différencier au sein de la sensibilité en général, la sensibilité superficielle et profonde avec pour chacune des ces deux parties des sous domaines, comme la température, la douleur, la pression, l’équilibre, l’espace, le mouvement etc. . Il faut donc lire l’article Sensory Biology Around the Animal Kingdom (http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/46824/title/Sensory-Biology-Around-the-Animal-Kingdom/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=33795186&_hsenc=p2ANqtz-_kI-wSNhc6lNaoTje8FuqMfGuxPJzGjNkJRqukBnfAguy2zdcLMcU6ElV-_7k7vpr2dZrdv7Ds1fudDiPBAvBZnUHfGQ&_hsmi=33795186) comme une mise au point dans le règne animal des différents composants d’un sens général, celui de la perception du milieu externe et du soi dans ce milieu. On sait depuis longtemps que l’homme agit en fonction de son domaine perceptif, et s’il est tout aussi évident qu’il en est de même pour l’animal, où est la différence, peut-être dans la conscience de ces perceptions ?
Aller plus loin !
jeudi, juillet 28th, 2016Des exemples encore et toujours des exemples ! L’un d’entre eux, connu depuis longtemps déjà, concerne la reproduction des orchidées. Certaines d’entre elles ne seraient-elles pas capables de mimer des fleurs mellifères pour que l’insecte si pose (Darwin et l’étoile de Madagascar, 1862), ou plus redoutable, mimer l’insecte femelle qui attire le mâle correspondant ! On parle alors de coévolution mais à sens unique (pourrait-on dire) puisqu’il semble bien que dans ces deux cas, l’orchidée soit la seule bénéficiaire. Plus inattendu peut-être est un processus identique, mais entre l’homme et l’animal. Que l’animal puisse vivre sans l’homme est une certitude puisque le premier a précédé le second, mais il est peu probable que le second puisse se passer du premier. Il s’en suit que des liens ne pouvaient que se créer entre ces deux représentants du règne vivant, liens évoluant au fil des millénaires. Divinisés, soumis ou égaux des hommes, les animaux jouissent aujourd’hui d’un statut à part entière (L’évolution des relations entre l’homme et l’animal, http://agriculture.gouv.fr/sites/minagri/files/documents/pdf/Actes_29112011_SD_cle0dd1ba.pdf). La coévolution dont parle l’article, Man and Bird Chat While Honey Hunting ( http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/46626/title/Man-and-Bird-Chat-While-Honey-Hunting/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=32035699&_hsenc=p2ANqtz-9B2mFWohbBscvvizM5mK-gub6eRw-EzSK7pnr3pVDXYHGCKf8k51XL_d-5-XgWZDpZTJK0eB1CKH2nEMkjQRYZFCIrLQ&_hsmi=32035699) entre l’homme et l’oiseau, peut être dite à double sens puisqu’elle est doublement coopérative et s’ inscrit probablement dans le cadre d’un processus ancestral de survie. Si peut se mettre en place une compréhension basée sur l’utilité entre l’animal et l’humain, s’il existe une compréhension animale interindividuelle ( Marine Mammal Communications, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/46342/title/Peter-Tyack–Marine-Mammal-Communications/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=32035699&_hsenc=p2ANqtz-80aV8S_jEs-lFkULuVlOci8hIJ2-0Tc_tohnbdmKL8u4TMFdfa2d4UP1hTkv_LP5rESj7N1L3bO0mFPCcqHoMQKKGRVA&_hsmi=32035699) il n’y aurait aucune raison de ne pas accorder de signification aux enregistrements électriques provenant des végétaux (UN DOSSIER SUR L’INTELLIGENCE DES PLANTES, AU RISQUE DE BÊTIFIER ? http://www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=3557#.V5oBW1WLRdg) ! De telle sorte qu’il semble bien que l’homme n’ayant toujours pas accepté de n’être plus le centre du monde, se croit obligé de reconstruire un pan anthropomorphisme rassurant, rejoignant ainsi le besoin d’harmonie du cosmos des anciens !
Si belle en ce miroir
jeudi, mars 31st, 2016Qu’est-ce qu’un miroir ? Il ne s’agit pas uniquement d’un objet qui réfléchit depuis l’antiquité, mais depuis plus récemment de l’objet indispensable à la réalisation d’un test d’auto reconnaissance mis au point en 1970 par Gordon G. Gallup, psychologue américain investi dans le domaine animal et humain. Auparavant le test du miroir avait été utilisé par différents psychologues et psychanalistes et avait permis de définir plusieurs étapes de la reconnaissance du soi devant une image d’abord sans signification. L’éthologie qui s’intéresse au comportement des animaux dans différents environnements ne pouvait pas ignorer cette question de savoir si l’animal a conscience de lui même. En d’autres termes, le test du miroir appliqué à l’animal permet de se faire une idée quant à sa possibilité d’une auto-reconnaissance. Plusieurs mammifères et quelques oiseaux auraient réussi ce test et aujourd’hui la raie Manta (Manta birostris, famille des Mobulidae) pourrait également faire partie du groupe des heureux élus, ayant conscience d’eux-mêmes (Behavior Brief, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/45665/title/Behavior-Brief/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=27734285&_hsenc=p2ANqtz-_Ux3kyrPT2I8-POJOyv1kd9A3-Ehd5dH6lRFZdz4PRhQA6asQ9f-e4cj4C0n5bLR1SRSb57l4MWvDpbcoG_F8zyYIwLQ&_hsmi=27734285,Contingency checking and self-directed behaviors in giant manta rays: Do elasmobranchs have self-awareness?doi:10.1007/s10164-016-0462-z) . Les Elasmobranches, sous branche des Chondricthyes, rassemblent les raies et les requins. Pour le requin les informations manquent mais de compétents éthologues animaliers affirment que la raie mise en présence d’un miroir modifie son comportement. Qu’elle possède le plus gros cerveau parmi les poissons ne signe pas nécessairement la conscience de soi, ses circonvolutions sont au moins aussi importantes sinon plus, mais elle en a . Par contre la vision n’étant pas peut-être pas le seul sens requis dans la reconnaissance de l’animal, l’olfaction qui en fait également partie n’est pas sollicitée dans le test du miroir. Quoiqu’il en soit, s’il semble assez facile (vidéo, Animals in Mirrors Hilarious Reactions, https://www.youtube.com/watch?v=GaMylwohL14) d’apprécier certains changements de comportement, celui dela raieManta semble d’interprétation plus difficle (Mantas mirror test2, https://www.youtube.com/watch?v=LQ1KErB_2oU). Il n’en reste pas moins vrai que l’animal machine a bel et bien disparu et heureusement !