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Différence n’est pas inégalité !

lundi, octobre 5th, 2015

1280x720-Kw2Biologie et culture, sont bien deux mamelles indissociables des différences constatées entre filles et garçons sans que l’on puisse, aujourd’hui encore, prouver que l’un est plus que l’autre en cause. Les tenants historiques de la suprématie du sexe masculin, dit fort, sur le sexe féminin, dit faible, exprimaient la croyance en des différences essentielles menant aux revendications ultérieures des féministes. Différences visibles mais aussi invisibles, parmi lesquelles celles qui pourraient se rencontrer au niveau du cerveau : le cerveau mâle contre le cerveau femelle, quelle belle affiche ! Alors que, depuis longtemps, les expérimentations animales s’adressent de façon prépondérante aux  individus mâles, il semble bien, aujourd’hui qu’il existe des différences entre les deux sexes au niveau du cerveau (Sex Differences in the Brain, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/44096/title/Sex-Differences-in-the-Brain/), différences qu’il conviendrait de ne pas ignorer ! Mais les facteurs en cause sont nombreux et interviennent dans des temps plus ou moins précoces du développement puis de la maturation. Premièrement, ce sur quoi il convient s’insister pour ne pas faire que des différences deviennent des inégalités, c’est que pour la majorité des fonctions la distinction n’est pas possible. Deuxièmement, c’est qu’en l’absence de certains facteurs de transcrition, la différenciation se fera dans le sens femelle mais que, lorsque la masculinisation intervient, elle se fait au niveau cellulaire en terme de nombre et de taille de neurones définis dans des localisations spécifiques. Troisièmement que l’épigénétique, à laquelle on peut difficilement attribuer un rôle simplificateur, s’inscrit également dans un nouveau temps par rapport à ce que l’on croyait. Tout porte à croire que les recherches sont loin d’être abouties mais qu’elles pourraient apporter des éléments d’explication dans des désordres psychiatriques “séxués“.  Mais ce qui semble peut-être le plus intéressant serait le fait que contrairement aux autres organes, le cerveau n’est pas univoque mais qu’il reflète à des degrés divers masculinisation et féminisation selon les aires. Serait-ce l’image des deux moitiés qui se cherchent, selon le mythe de l’androgye de Platon ?

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A quoi ça tient ?

mardi, mars 31st, 2015

Le-cerveau-dans-la-guerre-des-sexesIl ne s’agit pas ici d’envisager l’humanité de l’homme, ni de savoir si l’on naît homme ou femme ou si on le devient, si la parité est devenue une affaire qui dépasse les frontières de l’hexagone, enfin tous ces sujets plus importants les uns que les autres, même s’ils se situent dans des registres différents. Il s’agit tout simplement (si l’on peut dire !) de la programmation des conduites sexuelles femelles  au niveau cérébral. Les féministes inconditionnelles ne seront  pas heureuses de savoir que féminin reste l’expression d’une absence. Ici,  au niveau cérébral chez la souris,  il s’agit d’une répression des gènes liés au sexe male par un processus de méthylation de l’ADN (Female Brain Maintained by Methylation, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/42555/title/Female-Brain-Maintained-by-Methylation/). Pourtant il ne s’agirait pas d’un défaut de signaux en rapport avec l’absence des hormones ovariennes, mais d’un phénomène actif de répression, ce qui est totalement différent d’un phénomène passif du à un manque. Par ailleurs cette méthylation s’avère ne pas être un processus limité dans le temps puisqu’elle doit se poursuivre pour que cet état se maintienne. Les hormones mâles indispensables interviennent à une période critique, limitée dans le temps tandis que la méthylation doit être continue chez la femelle. Il faudra également tester une autre hypothèse, à savoir que les hormones males pourraient agir en diminuant cette indispensable méthylation. Ce n’est pas encore avec ces nouvelles questions  que se terminera la guerre des sexes !