Qu’est-ce qu’un mantra sinon une formule sacrée et quel est celui du XXIème siècle ? Rendre sa nature à la nature ! Mais même si chacun en est d’accord, rien ne sera moins simple. En référence à Aristote, il n’est pas inutile de rappeler que la vertu se situe dans l’équilibre entre le trop et le pas assez, ce qui n’est pas sans rappeler le savoir raison garder, du siècle des lumières. C’est la réflexion qui vient à l’esprit quand on examine avec soin cette recherche exacerbée d’un avant nécessairement meilleur qu’un aujourd’hui. Cette remarque vaut tout particulièrement pour cette quête tous azimuts d’une nature qui n’existerait plus, parce que consciencieusement détruite par l’homme. Mais alors quelle nature doit-on privilégier ? Celle contemporaine des mammouths laineux que l’on cherche à cloner, le temps du Raphus cucullatus (Dodo) avant sa disparition au XVIIème siècle, celui de celles des chauves-souris disparues avec le XXème siècle ? Mais pour clore les débats, ne serait-il pas plus judicieux de choisir le temps adamique, quand Adam et Eve n’avaient pas encore croqué la pomme, puisque tout y était parfait !!! C’est ce problème à la fois non posé et insoluble dont il est question dans l’article Fall of the wild, mais peut-être est-ce parce qu’il est insoluble que l’on ne peut pas le poser ! L’homme a donc créé le mythe selon lequel tout était mieux avant, cet âge d’or hésiodique, que Valerius Caton regrettait déjà au Ier siècle av. J.-C, puisque le rat géant de Ténérife n’habitait déjà plus cette terre depuis mille ans. L’histoire ne s’efface pas, elle s’imprime inexorablement pour modeler le présent et donc ressusciter une espèce est un acte isolé qui survient dans un temps qui n’est pas celui de l’espèce primitive, l’homme avec qui elle cohabitera ne pouvant être celui avec lequel elle cohabitait. Les temps respectifs ne se mélangent pas ! Il conviendrait donc de faire le choix de l’équilibre pour ralentir les dégradations de l’anthropocène sans chercher un passé certes perdu mais aussi parfaitement méconnu à jamais.
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A la recherche de la nature perdue
lundi, août 26th, 2024“Se rendre comme maîtres et possesseurs de la nature”
samedi, septembre 9th, 2023Serait-on en droit de qualifier d”anti écologique l’attitude de R. Descartes quand il écrit à la fin du discours “De la Méthode”, la phrase suscitée ? il faut se rendre à l’évidence, la signification en est tout le contraire. En réalité il s’agissait simplement pour l’homme de comprendre la nature grâce aux progrès de la science de telle sorte qu’elle ne soit plus vécue comme un mystère porteur d’angoisse pour l’homme. Il s’agit de remplacer Dame Nature par une alliée régie par des lois qui permettent à l’humanité d’y vivre mieux mais aucunement de la maltraiter, de s’en servir comme Heidegger le dénoncera quelques siècles plus tard. Mais connaître la nature c’est aussi la respecter et il se trouve de nombreuses incidences où l’action humaine probablement par méconnaissance a eu de fâcheuses conséquences (10 times humans messed with nature and it backfired). Certains des exemples cités peuvent faire sourire, mais ils reflètent TOUS la vision étroite du terrien qu’il soit ou non compétent dans le domaine scientifique. Encore que celui-ci étant de plus en plus vaste, les “Pic de La Mirandole” sont nécessairement de plus en plus rares. La doctrine du double effet est connue depuis Saint Thomas D’Aquin au XIIIème siècle, c’est assez dire qu’elle pourrait être tenue pour acquise ! Elle avait été énoncée à l’époque dans le cadre de la morale mais elle ne diffère pas réellement de cette sentence du siècle précédent selon laquelle “L’enfer est plein de bonnes volontés ou désirs “. On ne peut jamais rapporter une action à un seul et unique effet. Plusieurs facteurs agissent de concert pour créer un effet global qui n’est pas la somme de chacun mais plus. Et c’est donc bien la méconnaissance des lois de la nature qui expliquent certaines catastrophes quand l’homme se mêle de toucher à ce qu’il ne connaît pas et il est à prévoir que l’écologie irresponsable s’engouffre dans cet inconnu.
Bizarre, vous avez dit bizarre …
jeudi, avril 13th, 2023Encore un monde inconnu à explorer bien qu’exploité depuis la nuit des temps. Depuis l’animal machine de Descartes et l’homme machine de de la Mettrie qui en est issu, le regard que pose l’homme sur des règnes autres que le sien a bien changé. Cette nouvelle vision le porte même à parler d’une culture autre que la culture humaine. C’est le thème que soutient Le philosophe D. LESTEL, pour lequel il faut penser la culture dans sa globalité. D’une part la culture humaine n’est qu’une de ses composantes tandis que d’autre part, il faut arrêter d’opposer culture et nature ! En effet, l’homme ne peut plus ignorer l’existence d’une culture animale dans la mesure où la culture étant consubstantielle au vivant il faut abandonner son versant exclusivement anthropomorphique. Mais si l’on admet que pour qu’il y ait culture, il faut qu’il y ait modification de l’environnement, il faut que l’on admette également que les modifications apportées par les vivants, bactéries, protistes, champignons, végétaux et animaux expriment une culture. Peut-être alors faut-il envisager que “seuls certains types de modifications” peuvent participer de la culture ? Il persiste néanmoins un problème non résolu lorsque l’on adopte cette théorie : il s’agit du rapport entre culture et civilisation , car il reste encore aujourd’hui difficile de définir des civilisations autres qu’humaines. Quoiqu’il en soit, le règne végétal serait en passe de rejoindre, à sa façon, le monde de ceux qui conversent entre eux. En effet un article récent se penche sur la communication au sein du règne végétal (Stressed plants ‘cry’ in ultrasound) quand les plans de tomates et de tabac émettent des sons en cas de stress, “sons” qui pourraient de plus être perçus par certains animaux, mais pas encore par l’homme. Ainsi la Nature constituerait un tout qui s’exprime et communique et dont l’Homme serait exclu ! D’où l’assertion possible selon laquelle l’homme ne serait pas naturel !!!
L’alien dans la nature
mardi, novembre 2nd, 2021Nombreux sont les films alliant épouvante et science-fiction depuis le premier en 1910 paru sous le titre A trip to Mars. Alliant la technique de G. Melliès aux idées de H.G. Wells, Ashley Miller met en scène un scientifique qui échappant à l’attraction terrestre, est projeté sur un rocher de la planète Mars, rocher qui s’avère être la lèvre d’un Martien, à moitié humain, et attrape le voyageur par son immense main. Même si le retour dans son laboratoire n’est pas de tout repos, le Martien n’est pas totalement agressif. Mais progressivement ces créatures le deviennent et le sort qu’elles réservent aux humains ayant eu le malheur de les croiser est particulièrement peu enviable, tout ceci relèvant de la fiction. En 1979 Ridley Scott crée un alien particulièrement terrifiant et en 2012, Barry Levinson sous la forme d’un faux documentaire met en scène un être microscopique mais qui possède lui aussi la capacité de s’introduire dans le corps humain. Pour ce faire, il n’a eu qu’à explorer la nature qui propose un parasite pénétrant dans la bouche des poissons pour les dévorer, c’est le Cymothoa exigua, ou crustacé mangeur de langue ! Cet être vivant existe bel et bien et s’introduisant dans la cavité buccale du poisson, il prend la place de sa langue (‘Tongue-eating’ lice invade fish’s mouth in this year’s creepiest Halloween photo). Donc point n’est besoin d’inventer, la nature a déjà mis au point tout le matériel nécessaire quand l’homme veut faire peur à l’homme. La liste de parasites, plus terrifiants les uns que les autres surtout quand on considère toutes les voies qu’ils peuvent emprunter pour s’immiscer dans l’organisme laisse encore ouvertes de nombreuses portes aux aliens réels ! Autre exemple que le poisson qui n’est pas le seul à vivre des situations aussi catastrophiques, certains oiseaux “parasites” (Parasitic birds ‘exercise’ in their eggs, hatch … and then pulverize their nestmates) seraient particulièrement robustes dès leur éclosion pour éliminer rapidement leurs frères et soeurs “adoptifs”. Si l’homme est un loup pour l’homme, il en est de même dans le monde animal et végétal pour tous ceux qui y habitent. Et donc si la Nature n’est pas bonne elle n’en est pas mauvaise pour autant et ne mérite aucun qualificatif !
La raison du plus fort
mercredi, août 19th, 2020” … nous l’allons montrer tout à l’heure …”, Risk of Extinction Is Greatest for Large Herbivores: Study (https://www.the-scientist.com/news-opinion/risk-of-extinction-is-greatest-for-large-herbivores-study-67798?utm_campaign=TS_DAILY%20NEWSLETTER_2020&utm_medium=email&_hsmi=92750122&_hsenc=p2ANqtz-95rRO_AroXma8nlCaePsuh9GDcStQfG2PnDSj2itl4NG6hYm9CWQZse94a1spV7av2lNRRF77NAquoC9LhXAJ6gH4aSg&utm_content=92750122&utm_source=hs_email). La Terre comptabiliserait à ce jour, cinq grandes extinctions de masse et aborderait gaillardement sa sixième au grand dam de la nébuleuse écologique actuelle. On insiste très largement sur la disparition programmée des ursidés parmi lesquels ours polaires ou pandas, tout autant que sur celle des tigres ou des lynx. Or ce ne serait pas ces prédateurs les plus fragiles, puisque les insectes comme les hyménoptères dont les abeilles, les oiseaux dont les espèces nicheuses, et plus inattendus les gros herbivores qui paieraient également un lourd tribu ! En réalité ce qui est sujet d’inquiétude c’est l’accélération du phénomène d’extinction sur des espèces qui interagissent positivement avec celui qui interagit négativement avec elles. D’où cette idée selon laquelle la disparition de l’homme jouerait un rôle globalement positif. Mais que se passerait-il si ce but était atteint (What would happen to Earth if humans went extinct? https://www.livescience.com/earth-without-people.html?utm_source=Selligent&utm_medium=email&utm_campaign=9160&utm_content=LVS_newsletter+&utm_term=3192375&m_i=TknmStczyKyR84bxBGusFG5vxCECNdQrh1mkkEwcbGQp2x4c2CRA9fbkm5Vepl6rNidxgtm_P_bJxGTp5tbdqSwqFOzKFOizGitTCNTTTI) ? Il se pourrait que la nature reprenne effectivement le dessus après l’élimination d’effets néfastes comme ceux qu’elle a déjà connus puisque : “…pendant la période jurassique , il y avait cinq fois plus de dioxyde de carbone dans l’atmosphère qu’aujourd’hui…”. En résumé et pour conclure : la situation présente n’est que la énième de ce type, et son existence a précédé celle de l’homme. Ce n’est pas la disparition de l’humanité qui résoudra les problèmes puisque l’homme n’est pas seul responsable, la nature en propre a sa part !
La beauté de dame Nature
dimanche, juillet 26th, 2020Que sont les artefacts si ce n’est une preuve de l’activité humaine et la possibilité de sa datation. Mais quel est le poids de sa faculté d’ inventivité au regard de son immense faculté d’imitation. Cette dernière s’exprime depuis …, dans la mesure où l’homme n’invente rien d’autre que ce qu’il perçoit grâce à l’un de ses cinq sens. Dès qu’il a compris l’utilité de ce que la nature lui propose, il l’analyse, le reproduit et depuis peu tente même de dépasser le cadre d’une simple amélioration. Son activité en tant qu’artiste en propre est un peu différente en raison de la finalité qu’il lui applique puisqu’il s’agit, quelque soit le domaine choisi, de côtoyer le beau. Pourtant là encore, il ne peut s’affranchit de Dame nature dont les oeuvres n’ont rien à lui envier. Un exemple parmi tant d’autres cette savante construction, Strange, spiral bee combs look like fantastical crystal palaces. Now we know why (https://www.livescience.com/tetragonula-spiral-bee-comb-grow-like-crystals.html?utm_source=Selligent&utm_medium=email&utm_campaign=9160&utm_content=LVS_newsletter+&utm_term=3192375&m_i=6BJ1%2BZFxMRt2VsdK5gVErKO85X0sExFfVDwgL3ECEKLPZH1LqObPC49Omqmt8kHaXEaC2tCGznDT4KCBs7t_X1FlP50PhSBg0wtqwYJ66e). Découverte des auteurs cette construction en spirale se retrouve également dans des structures en spirale de mollusques à coquilles de nacre. Aujourd’hui rien de plus simple que de retrouver l’algorithme auquel répond cette construction. Avec cet exemple on aborde le problème du fait scientifique. L’épistémologie se pose donc depuis qu’elle existe cette question : “Comment est-il possible que la nature obéisse à nos conventions et à nos décrets“. Selon Poincaré, la loi naturelle est le fait du savant quand la loi objective ne peut être connue et il ne convient pas de s’en préoccuper. La loi naturelle est-elle immuable, la réponse est non ce qui ne l’invalide aucunement puisque elle sera incluse dans la loi qui la remplacera. Quand on en revient à cette merveilleuse construction naturelle, on connaît la loi de sa construction mais toujours sans pouvoir répondre au pourquoi de la dite loi !
Pour aller mieux
jeudi, mai 28th, 2020Naturopathie : « la Naturopathie est un ensemble de pratiques visant à aider l’organisme à guérir de lui-même, par des moyens exclusivement naturels. Elle repose sur une théorie selon laquelle la force vitale de l’organisme permet à celui-ci de défendre et de guérir spontanément. Elle consiste donc à renforcer les réactions de défense de l’organisme par diverses mesures d’hygiène (diététique, jeûne, musculation, relaxation, massages, thermalisme, thalassothérapie, etc.) aidées par les seuls agents naturels (plantes, eaux, soleil, air pur, etc.), un traitement médical ne devant intervenir qu’en cas d’urgence. »(définition Larousse Médical). La délicate question concernant cette définition concerne l’ambiguité soulevée par l’association de deux termes essentiels : ” défense et guérison spontanée” insuffisamment contrebalancée par les derniers termes “un traitement médical ne devant intervenir qu’en cas d’urgence“. On a mis en évidence depuis plusieurs années déjà les rapports entre neurohormones et système immunitaire. Aujourd’hui on voudrait en savoir plus sur le pourquoi et le comment des bienfaits de la Nature Interactive : How Does Nature Influence Human Health? (https://www.the-scientist.com/infographics/how-does-nature-influence-human-health-66927?utm_campaign=TS_DAILY%20NEWSLETTER_2020&utm_medium=email&_hsmi=88430221&_hsenc=p2ANqtz-8YK0o2QZyNemT1VT_LcD3ah22MBu9LOs7ffP_uZSUme8R3ollzTeGCMUwxMS-dDdKZ63MeR1j–Kemh5ItEKnHuQHmZg&utm_content=88430221&utm_source=hs_email). On y traite des arbres, des oiseaux, de l’humus et de la société sur la base d’expériences mais aussi d’interrogatoires rétrospectifs quand l’étude s’adresse spécifiquement à l’humain, ce qui est plus difficile pour la gente ailée où les micro-organismes telluriques. Si les bienfaits sont évidents est-on en mesure d’évaluer les méfaits liès à leur absence ? En d’autres termes, la nature est-elle un simple catalyseur c’est à dire qu’elle ne modifie pas le résultat final ou bien est-elle un élément indispendable à ce résultat : le bien être par/avec amélioration des défenses. Ceci n’est pas une QROC : question écrite précise permettant d’évaluer une réponse concise et également précise, mais une QCM : questionnaire à choix multiple.
La proportion divine
jeudi, octobre 17th, 2019Comme une suite à “La place de l’homme dans la nature” le sujet du nombre d’or témoigne de la quête d’une loi universelle qui serait l’expression de l’harmonie si chère aux anciens. Dans ce monde : le nombre d’or est une proportion, définie initialement en géométrie comme l’unique rapport a/b entre deux longueurs a et b telles que le rapport de la somme a + b des deux longueurs sur la plus grande (a) soit égal à celui de la plus grande (a) sur la plus petite (b) ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Nombre_d%27or ). Depuis une date précisément indéterminée mais peut- être antérieure aux pythagoriciens, tous les domaines ont été touchés par cet impérieux besoin de tout mesurer pour montrer qu’il existe une constance dans les rapports obtenus. L’art est peut-être le plus fécond d’entre tous par son ancienneté et par la quantité des oeuvres ayant ainsi pu voir le jour. Le corps humain est ainsi une référence certaine en témoignent Léonard Da Vinci après Vitruve, Salvador Dali ou Le Corbusier (La Cité Radieuse). Alors dans le but de faire de l’Homme une créature vraiment à part en terme d’évolution et d’aboutissement (?), le Docteur Rafael Tamargo, neurochirurgien de son état, a tenté de montrer que ce nombre d’or se retrouvait dans le crâne humain (The Human Skull Obeys the ‘Golden Ratio,’ Study Suggests. Anatomists Say That’s Ridiculous, https://www.livescience.com/golden-ratio-human-skull.html?utm_source=Selligent&utm_medium=email&utm_campaign=8659&utm_content=20191013_LS_Essentials_Newsletter+-+adhoc+&utm_term=3192375&m_i=pAspBqeVioz304GXFcBxW5UeW7Oz%2B_5RPvbgPAIR_OMV4tPKtO9EdpG3_vrEw_6TlRRd30JNm8QY0ZwuYAaaYPULV%2BWiqocppo ). Même si la tempête menée par les anatomistes s’est levée, il n’en reste pas moins vrai que le XXI° siècle n’a pas éliminé ce besoin d’une harmonie avec le cosmos comme une loi universelle (qu’elle soit ou non de nature divine) qui signerait cette improbable paix entre l’homme et la nature, que ce dernier met à mal depuis qu’il existe et ce de façon croissante, voir à ce propos Heidegger et la question de la Technique.
La Place de l’Homme dans la Nature
mardi, octobre 15th, 2019Ne pas se méprendre, il ne s’agit aucunement de paraphraser l’oeuvre de Th.H. Huxley, parue en 1863 (édition française 1891 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6271096t/f9.image.texteImage ) traitant de l’Evolution humaine. Le sujet est alors d’actualité en cette fin du XIX° siècle après Lamarck et Darwin et peut-être peut-on considérer la théorie de la sélection naturelle comme aussi révolutionnaire que l’abandon du géocentrisme cher à Aristote et Ptolémée. Cent cinquante ans plus tard, le scientisme est plus vivant que jamais et l’article de Nathaniel Comfort, How science has shifted our sense of identity ( https://www.nature.com/articles/d41586-019-03014-4?WT.ec_id=NATURE-20191010&utm_source=nature_etoc&utm_medium=email&utm_campaign=20191010&sap-outbound-id=DA6C2F286063EEA8DC7AC2E1A487123681D56F54&utm_source=hybris-campaign&utm_medium=email&utm_campaign=000_SKN6563_0000015833_41586-Nature-20191010-EAlert&utm_content=EN_internal_34768_20191010&mkt-key=005056B0331B1EE888EF831BEF037191 ) a tous les mérites d’une piqure de rappel. En effet il n’est jamais trop tard pour revisiter (éléments de langage !) la façon qu’a l’Homme de voir et de se voir dans le monde vivant quand il regarde le chemin passé à son étude. Qu’est devenu le “soi”, comment se décline ” l’identité”, existe-t-il des “spécificités humaines discriminantes” ? Si des réponses ont été apportées elles ont surtout généré de nouvelles questions comme s’enfoncerait une vis sans fin. D’autant qu’il convient de ne pas oublier la découverte d’un invariant universel, The structure of DNA ( https://www.nature.com/articles/d41586-019-02554-z?utm_source=Nature+Briefing&utm_campaign=af3ffdc666-briefing-dy-20191014&utm_medium=email&utm_term=0_c9dfd39373-af3ffdc666-43241421 ).
Un mot à propos de technique
lundi, mai 1st, 2017Du grec τέχνη, la technique apparaît avec l’homme et a donc le même âge que lui, comme en témoignent les peintures pariétales où les premiers d’entre eux ont su tirer parti de la paroi rocheuse et de la couleur pour donner une représentation de leur corps par la représentation de leur propre main. Prométhée pourrait ainsi être l’inventeur de la technique quand il désacralise le feu pour l’offrir à l’homme que son frère Épiméthée a oublié dans sa distribution. La nature par sa domestication, sa dédivinisation, peut dès lors être utilisée. Ainsi a-t-on pu dire que la technique était l’arraisonnement de la nature. Mais si l’équilibre entre la nature et son utilisation par l’homme a eu son heure, il n’en est plus de même selon Heidegger pour qui l’homme après avoir dévoilée la dite nature la provoque quand la deep ecology la considère comme un objet de droit. On aurait donc toute raison de s’alarmer s’il ne se trouvait que la technique dédiée à un objet ne trouve un autre angle d’efficacité : en un mot trivial que l’on ne puisse pas utiliser un bâton pour autre chose que frapper. Or c’est bien ce qui est non seulement préconisé mais aussi réalisable comme le souligne l’article, Planetariums — not just for kids (http://www.nature.com/news/planetariums-not-just-for-kids-1.21888?WT.ec_id=NATURE-20170427&spMailingID=53937339&spUserID=MTUyNTcxOTczMTcwS0&spJobID=1144433736&spReportId=MTE0NDQzMzczNgS2). Il y est évident que la technique indispensable au voyage parmi les étoiles (pour les terriens qui s’y intéressent) peut servir (on aurait envie de dire, doit servir) d’autres buts. La vision que l’on porte sur la technique devient alors toute autre. Tel un éventail se déployant elle tend vers le général et ouvre à partir de chacun de ses plis et contre plis un nouveau monde d’utilisations. Un seul problème, mais que l’histoire a démontré comme étant de taille : l’homme est aussi capable/coupable d’avoir déjà dévier pour les pervertir, de nombreuses avancées techniques !