Il ne faut pas s’interdire d’admirer Vingt mille lieux sous les mers, oeuvre originale de Jules Verne parue en 1870, pour l’abondance des thèmes abordés témoignant combien son auteur était impliqué dans l’ère de son temps. Si l’on excepte le capitaine Nemo dans ses rapports avec la société d’alors, il est certain que le roman fourmille de techniques scientifiques en cette fin du XIX° siècle, nouveautés que l’auteur a parfaitement intégrées et qu’il exploite. Terre, mer et air sont de sujets qui permettent à Jules Verne d’explorer la société, l’environnement et la liberté de l’homme à s’y déplacer. En 1870, la conception du sous-marin est déjà très ancienne (Francesco di Giorgio Martini, 1439-1502, Taccola (1381-1458 ?) et sa première réalisation à peine postérieure ( 1624, Cornelis Drebbel), le scaphandre individuel par contre est contemporain (Benoît Rouquayrol primé à l’exposition universelle en 1867), tandis que l’utilisation d’une énergie renouvelable marine, pointe déjà le bout de son nez. On ne peut donc pas dire qu’il s’agisse réellement d’une oeuvre de science fiction mais plutôt de l’utilisation rationnelle de la technicité au cours des âges. Par contre là où l’imagination joue pleinement son rôle c’est dans la description d’animaux extraordinaires que les anciens n’auraient pas désavoués comme par exemple le Narval géant, (équivalent marin de la licorne terrestre). La réalité, qui dépasse souvent la fiction, est fière d’exposer la photographie d’un calmar géant qui, datant de 1874, n’a probablement pas pu être retouchée en raison de la non existence de photo shop (First Photo of Intact Giant Squid, 1874, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/46360/title/First-Photo-of-Intact-Giant-Squid–1874/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=32309382&_hsenc=p2ANqtz–ZXGi9ayzG1gOq_9ZzlF67SquSErLh6WoRgzzQjb673M-i_7mstTtlR8jdNV0SL8fEPAJ3PNMc0p6AuBAkkF6g6WNrIA&_hsmi=32309382/). Ainsi ce qui pouvait être qualifiée d’oeuvre de fiction en 1870, devenait un simple reportage en 1874. Comment dés lors faut-il qualifier ces visionnaires qui décrivent le futur-présent de l’avenir ?
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L’imagination au pouvoir !
samedi, août 20th, 2016L’empreinte du passé
jeudi, mai 26th, 2016Remonter le temps reste (restera ?) : une question ouverte ? un désir insatisfait ? un vœu pieux ? un fantasme ? Choisir la bonne réponse (il ne peut y en avoir qu’une !). Deux attitudes s’affrontent dont une plus suivie que l’autre (Second thoughts, http://www.nature.com/news/second-thoughts-1.19934?WT.ec_id=NATURE-20160519&spMailingID=51405876&spUserID=MjA1NTExOTM5MgS2&spJobID=922260423&spReportId=OTIyMjYwNDIzS0; Teach students the biology of their time, http://www.nature.com/news/teach-students-the-biology-of-their-time-1.19936?WT.ec_id=NATURE-20160519&spMailingID=51405876&spUserID=MjA1NTExOTM5MgS2&spJobID=922260423&spReportId=OTIyMjYwNDIzS0). Dans le premier cas, la philosophie des sciences enseigne que l’épistémologie est une étape indispensable dans la construction de la pensée scientifique et comme outil, également indispensable à l’avancée scientifique. Dans le second cas, on devrait faire table rase du passé (mais le pourrait-on réellement ?) ; cette attitude se rapprochant en fait de la dialectique concernant la connaissance : innéité vs acquisition. Mais surtout comment peut-on imaginer ce qui se serait passé en l’absence de ce qui s’est passé ! Cette disposition correspond en fait à ce que l’on donne comme définition de l’absence. En effet comment apprécier ce qui n’est pas, sinon en se référant à ce qui est : le vide n’existe que par rapport au plein, que serait le chaos sans l’harmonie, que serait la prose sans les vers et ainsi de suite … Pourtant en imaginant que Untel n’ait pas été à l’origine de certaines lois, lorsque celles ci se trouvent validées il n’est pas absurde de penser qu’elles auraient, malgré tout, vu le jour même à partir de raisonnements différents. Il est surtout évident que la connaissance du passé est indispensable à l’esprit critique en dehors duquel point de salut. Les romans d’anticipation peuvent remonter le temps et permettre des incursions dans le passé, pourtant la question suivante reste ouverte : doit-on agir sur le présent à partir d’un passé revisité ?
Passé, présent, avenir
mercredi, juillet 13th, 2011Arrêt sur image
vendredi, juillet 8th, 2011Aujourd’hui les informations ne se suivent même plus, elles se télescopent, puis s’auto-détruisent, et les cendres qui en restent n’appartiennent pas plus aux unes qu’aux autres.
Nous en vivons la démonstration parfaite avec la suite des évènements de ces six derniers mois, évènements naturels, géopolitiques, mais aussi « personnels ». S’il est normal que les premiers aient des conséquences mondiales, il est plus inattendu que le dernier en date se retrouve placé sur le même plan que les précédents !
Et pouquoi sommes nous si surpris qu’il en soit ainsi ? Qu’avons nous fait du passé ? Pouvait-il nous être utile ? Il n’est aucunement question d’être « passéiste« , avant ce n’était pas mieux, mais de tirer des leçons pour que ce temps passé ne soit pas perdu.
L’idée est que ce passé doit servir à éclairer le présent-futur pour le gérer au mieux, et ce dans tous les domaines….