L’homme un rat de laboratoire (Why we are all lab rats in the digital world) ? Il convient de choisir le sens que l’on donne à l’expression, car le rat de laboratoire est un petit rongeur bien particulier de l’espèce des ratus novergicus, issu d’une lignée choisie et élevée à des fin d’expérimentation, quand par ailleurs le rat de laboratoire est celui qui passe sont temps confiné dans son lieu de travail. Qu’est donc « l’homme, rat de laboratoire » des auteurs ? Un sujet devenu objet d’expérimentation tel le ratus norvegicus dans la mesure où il ignore parfaitement son état puisqu’il y a été mis à son insu ! Il ne s’agit ni plus ni moins que de l’utilisation des « mega/giga data » accumulées au grès de l’utilisation des réseaux sociaux par tous ceux qui les parcourent. Quelle que soit le recherche, qu’il s’agisse d’un particulier, d’une entreprise, cette utilisation des données affecte tout autant les travailleurs indépendants que des équipes de scientifiques. « Il existe ainsi trois régimes possibles d’expérimentation – explicite, caché et illimité – qui ont reconfiguré l’autonomie » des consommateurs. Ainsi créer un compte est-il synonyme d’abandon des données personnelles au profit de … ? Si le monde scientifique est plus impliqué dans une démarche éthique, il n’en est pas nécessairement de même pour tous ceux qui se situent en dehors. C’est la raison pour laquelle la loi sur l’intelligence artificielle de l’Union européenne (https://www.cyberguru.it/fr/2024/05/06/loi-sur-lia-leurope-est-la-premiere-au-monde-a-reglementer-lintelligence-artificielle/?) est d’une réelle importance et constitue une avancée responsable dans l’encadrement de l’utilisation des données et des algorithmes générés. Encore un exemple d’un détournement par destination !
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Homo ratus est homini !
samedi, novembre 16th, 2024GPS et tachymètre
jeudi, juillet 30th, 2015Aucun objet roulant, volant, navigant ne serait capable d’accomplir l’une ou l’autre de ces actions, rouler, voler, naviguer sans son GPS et son tachymètre personnels. Il en est de même pour l’homme qui (depuis toujours …) possède en propre au moins l’un de ces deux appareillages au sein de son système nerveux ; le thème de l’article étant justement la mise en évidence du second. Les cellules de grilles (grid cells) sont connues depuis 1971 chez la gente murine. Elles ont valu le prix Nobel partagé de Médecine-Physiologie à John O´Keefe, May‐Britt Moser et Edvard I.Moser et comme le souligne le communiqué de presse du 6 octobre 2014, il a enfin été possible de répondre à une question tout autant scientifique que philosophique : « comment le cerveau fait-il pour créer une carte de l’espace qui nous entoure et comment pouvons nous trouver notre chemin à travers un environnement complexe « (http://www.nobelprize.org/nobel_prizes/medicine/laureates/2014/press.pdf). Aujourd’hui, comme hier, c’est chez le rat que ces cellules de vitesse viennent d’être identifiées (Mental Speedometer Cells, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/43517/title/Mental-Speedometer-Cells/). Avec la preuve qu’il existait une population cellulaire dédiée à la géolocalisation, il était logique d’imaginer qu’il existait également des cellules dédiées à la vitesse de déplacement, mais si ce qui est logique n’est pas preuve d’exactitude, c’est une incitation à en faire la recherche. Ce qui fut fait, ne reste plus qu’à les mettre en évidence chez l’homme. Il n’est pas interdit, néanmoins, de terminer sur une question : le touriste qui ne retrouve pas facilement son chemin après des déambulations en terre inconnue, doit-il être assimilé à une fourmi ou à un crabe ?