Au risque de déchaîner les foudres de toute la communauté écologique, il est au moins un point positif au réchauffement climatique. Le dégel du permafrost libère progressivement ses trésors parmi lesquels des animaux momifiés. Les conditions dans lesquelles ils ont été conservés, les ont rendus dans un état de préservation exceptionnelle. Ils viennent ainsi apporter de riches informations sur une faune disparue laissant entrevoir aux plus optimistes un clonage qui s’il devenait possible permettrait de réintroduire l’espèce en cause. Mais concrètement il est surtout intéressant de situer les spécimens dans le temps. Pourtant la certitude n’étant pas de ce monde, si certains ne posent aucune question (Un mammouth laineux découvert avec son sang dans la glace de Sibérie, https://www.maxisciences.com/mammouth-laineux/un-mammouth-laineux-decouvert-avec-son-sang-dans-la-glace-de-siberie_art29680.html ) il n’en est pas de même pour d’autres découvertes et il se peut, lorsqu’il s’agit de jeunes animaux que les chercheurs se posent des questions quant à leur exacte nature (Mummified Pup Died in Siberia 18,000 Years Ago … And Might Be a Wolf (or Something Else), https://www.livescience.com/mummified-ice-age-pup.html?utm_source=notification, Cave Lion Mummy May Not Be What It Seems, https://www.livescience.com/60939-mummied-kitten-may-be-lynx-or-cave-lion.html ). Jeune chien ou jeune loup, jeune lion ou jeune lynx, pourquoi le décryptage est-il important ? Le pléistocène est l’ère des glaciations successives et ces animaux appartiennent certainement à la dernière partie de cette période. C’est parce qu’ils sont contemporains de l’extinction massive alors survenue que la connaissance exacte de leur espèce et leur datation seraient si instructives. Par ailleurs c’est aussi le temps où les méfaits de l’homo sapiens commencèrent à se faire sentir sans que sa responsabilité dans ce phénomène soit exclusive. Elle fut alors probablement à partager avec d’autres causes car trop importante. Des ressemblances avec l’actualité devraient amener à se poser la question de savoir avec quoi, l’homme moderne, toujours sapiens (?) pourrait-il partager la responsabilité du changement climatique ?
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Qui étais-je?
mardi, décembre 3rd, 2019Un article pas comme les autres
vendredi, août 30th, 2019Se faire une opinion n’a jamais été chose facile et aujourd’hui moins encore. Lorsque le temps de la réflexion existait encore, lorsque l’histoire se racontait longtemps après qu’elle se fut déroulée, mais aussi lorsque passion ne supplante pas passion, on peut prendre le temps d’écouter d’autres chants que celui des sirènes. C’est la raison pour laquelle il peut être bon de lire l’article de Scott Denning : Amazon Wildfires Are Horrifying, But They’re Not Destroying Earth’s Oxygen Supply (https://www.livescience.com/amazon-fires-are-not-depleting-earth-oxygen.html?utm_source=ls-newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=20190827-ls). Scott Denning est un climatologue non climato sceptique qui considère que la survenue d’un évènement ne doit pas exclure du raisonnement d’autres évènements concomitants. Ainsi lorsque l’on s’inquiète de la raréfaction de l’atmosphère en oxygène faut-il s’intéresser à tous les facteurs en cause : ne pas privilégier, ne pas exclure. Pourquoi ne parle-t-on pas du rôle des océans dans la production d’oxygène ? Car si on évoque leur réchauffement c’est pour insister sur l’augmentation de niveau et sur la fonte des glaces. Tout se passe donc mais n’est-ce pas l’habitude, comme si l’homme ne pouvait appréhender qu’une chose à la fois ! Ses acquisitions techniques ne lui ont pas permis d’élargir son champ de vision, et il ne comprend pas mieux son monde que son ancêtre écoutant la pythie de Delphes !
On ne saurait penser à tout !
dimanche, janvier 27th, 2019Prométhée était celui qui pensait « avant » , il était donc prévoyant (jusqu’à un certain point !). Epiméthée son frère, à l’inverse, pouvait être qualifié d’étourdi (plusieurs faits en attestent !). C’est ainsi qu’il se trouva que des poissons ne manifestaient pas la même vélocité en fonction des eaux dans lesquels ils évoluaient. C’était il y a bien longtemps et depuis, si l’on peut dire que de l’eau a coulé sous les ponts, on doit aussi reconnaître que cette eau se réchauffe ce dont alertent les écologistes qui en sont parfaitement conscients. La vitesse de déplacement d’un animal est un point non négligeable pour sa survie par rapport à la vitesse de son prédateur ! Au froid se rattache une certaine lenteur que le réchauffement inverse (Warming Weather Could Make Arctic Fish Faster, https://www.the-scientist.com/news-opinion/warming-weather-could-make-arctic-fish-faster-65382?utm_campaign=TS_DAILY%20NEWSLETTER_2019&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=69289185&_hsenc=p2ANqtz-_87HOtdkZNptcCPCFpzw-O5_TSIV9CDOR-cNtJonYPdrqftwdg9G6DWmHbMCgLnEUxMNXhko_OeBwAsmOS2n_NzBy0Zg&_hsmi=69289185 ) (Why Whales, Seals, and Penguins Like Their Food Cold, https://www.theatlantic.com/science/archive/2019/01/why-whales-seals-and-penguins-thrive-cold/581149/). L’explication est simple : le prédateur protégé du froid par sa physiologie même attrape facilement sa subsistance qui va lui échapper quand cette dernière bénéficiant du réchauffement pourra se déplacer plus vite ! Ainsi la richesse des récits mythologiques peut elle être prise en défaut en ce qui concerne la prévisibilité ou bien ne serait-ce pas plutôt que l’homme a franchi le cadre qui lui avait été attribué ?
C’est pas si pire !
vendredi, décembre 8th, 2017Quelques bonnes nouvelles de fin d’année ne peuvent pas faire de mal pour aborder dans un meilleur climat l’année suivante ! Ainsi est-il possible de ne pas voir les changements climatiques en 2018 de la même façon qu’ils ont été envisagés en 21017 ! Il serait même possible d’en minimiser les effets délétères sans pour autant s’interdire de les combattre. Si ‘on accepte la logique selon laquelle le vivant immobile aura beaucoup plus difficulté à échapper à son environnement, le monde végétal devrait avoir beaucoup plus de mal à s’adapter au réchauffement climatique. Les migrations sont certes plus ou moins aisées mais il n’en reste pas moins vrai que l’animal, quelque soit son moyen de locomotion, semble plus à même que le végétal de se déplacer par ses propres moyens. Et pourtant devant certaines observations est né l’idée du changement de niche climatique (Grows well in sun and warmth — and shade and cold, http://www.nature.com/articles/d41586-017-07841-1?WT.ec_id=NATURE-20171208&spMailingID=55522319&spUserID=MTUyNTcxOTczMTcwS0&spJobID=1301192799&spReportId=MTMwMTE5Mjc5OQS2). L’importance du sujet réside dans la connaissance encore très partielle du(des) rôle(s) que joue la niche climatique selon les espèces dans la distribution spatiale de la biodiversité (ex : Evolution de la niche climatique et de la distribution géographique des espèces végétales alpines, https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01062257/). Mais si la niche climatique est susceptible de changement spontané, il n’est peut-être pas indispensable de se précipiter pour s’investir dans ce que l’on nomme la migration assistée ! Est-il urgent d’attendre ?
Celui par qui le scandale arrive
dimanche, décembre 27th, 2015C’est au XIX° siècle que John Tyndall expliqua la couleur bleue du ciel. Bien que l’explication n’en fut que partielle, on donna le nom d’effet Tyndall au phénomène optique de diffusion de la lumière incidente sur des particules solides ou liquides (aujourd’hui diffusion Rayleigh). C’est aussi le nom que porte le Centre Tyndall pour la recherche sur le changement climatique, car outre son implication en physique Tyndall s’était aussi intéressé à la vapeur d’eau parce que selon lui, elle joue un rôle important en climatologie : « … Il arrive à la conclusion que des modifications de la proportion des gaz dans l’atmosphère peuvent jouer un rôle important dans les variations du climat … »(cité dans Historical perspectives on Climate Change , James Rodger Fleming, http://library.uniteddiversity.coop/Climate_Change/Historical_Perspectives_on_Climate_Change.pdf ) Basé au Royaume Uni, ce centre regroupe une vaste palette de chercheurs dans différents domaines parmi lesquels des scientifiques, des économistes, des ingénieurs et des spécialistes des sciences sociales impliqués dans une démarche trans disciplinaire axée sur le changement climatique, et par voie de conséquence le réchauffement climatique et le développement durable. Le directeur adjoint en est le Professeur Kevin Anderson (à ne pas confondre avec le joueur de tennis!) et c’est ce même Professeur Anderson qui vient de commettre un article assez peu tendre à l’encontre de cette récente et grande manifestation mondiale, orgeuil de la France, la COP 21 (Talks in the city of light generate more heat, http://www.nature.com/news/talks-in-the-city-of-light-generate-more-heat-1.19074?WT.ec_id=NATURE-20151224&spMailingID=50325468&spUserID=MTUyNTcxOTczMTcwS0&spJobID=823531954&spReportId=ODIzNTMxOTU0S0). Manifestement l’auteur qui dit avoir été présent à la COP 21, s’élève contre l’idée que l’unanimité acquise pour maintenir le réchauffement climatique sous 1,5°C est un grand pas pour l’humanité, pour la bonne raison que l’on ne tient pas compte d’un point important : la différence entre les émissions négatives de CO2 et la réduction des émissions de ce même CO2 (Electricity from biomass with carbon capture could make western U.S. carbon-negative, http://news.berkeley.edu/2015/02/09/electricity-from-biomass-with-carbon-capture-could-make-western-u-s-carbon-negative/). Une fois encore comme rien n’est simple, et donc que tout est compliqué, mieux vaut choisir de ne pas tout dire pour éviter d’expliquer !
Qu’est-ce que ça peut faire ?
lundi, septembre 8th, 2014Qu’est-ce que la contradiction ? Logiquement c’est affirmer dans une même proposition que A et non A sont compatibles à condition que A et non A se situent dans un même temps. Mais si l’on transforme cette proposition figée dans le temps en une proposition qui utilise le temps, la dynamique ainsi créée permet de tirer profit de cette incompatibilité qui devient dés lors particulièrement féconde. Ainsi doit-il en être des conclusions apparemment opposées en ce qui concerne l’accélération ou la non accélération des plaques tectoniques (Earth’s tectonic plates have doubled their speed, http://www.newscientist.com/article/mg22329843.000?cmpid=NLC%7CNSNS%7C2014-0903-GLOBAL&utm_medium=NLC&utm_source=NSNS&#.VA1ukl3lpYc). C’est parce que les côtes américaines et africaines semblaient pouvoir s’emboîter telles les pièces d’un puzzle, que la théorie de la dérive des continents, améliorée en tectonique des plaques avait vu le jour ! Il s’en était passé des choses depuis la Pangée, et à l’évidence, ce n’est pas terminé ! Aujourd’hui la question n’est plus de savoir si le phénomène existe mais d’en apprécier la vitesse qui se serait (ou non) accélérée depuis le cambrien, soit deux milliards d’années ! Est-ce si important que la Terre continue de se modeler ? Il s’agit certes d’une question importante mais dans la mesure où l’homme n’en est pas le premier responsable, la question est peut-être moins importante que celle qui concerne le réchauffement climatique, à propos duquel les nouvelles ne sont pas bonnes (No more pause: Warming will be non-stop from now on, http://www.newscientist.com/article/dn26122?cmpid=NLC%7CNSNS%7C2014-0903-GLOBAL&utm_medium=NLC&utm_source=NSNS&#.VA3Jal3lpYc) ! On ne peut pas choisir entre Charybde et Scylla, Ulysse n’a eu la vie sauve qu’en se faufilant entre les deux. Si l’on imagine que cette eau souterraine méconnue jusqu’alors pourrait jouer un rôle dans l’accélération du phénomène de la tectonique des plaques et si l’on imagine conjointement que la vie en générale participe pour une certaine part à sa présence, que l’on y ajoute l’impact du réchauffement, on comprend mieux pourquoi les scientifiques s’intéressent à la vitesse de ces phénomènes !
La climatologie en question
dimanche, août 4th, 2013Il se pourrait bien que le réchauffement climatique n’ait pas comme seules conséquences l’amenuisement de la calotte glacière ainsi que la modification de la flore et de la faune. Il se pourrait que conjointement les populations manifestent une agressivité en hausse (Climate Change and Violence, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/36822/title/Climate-Change-and-Violence/). Il est évident que dans ces conditions il deviendrait nécessaire d’investir durablement dans l’efficacité policière sans peut-être néanmoins aller jusqu’à l’application préconisée par Ph. K. Dick (Minority report). Soit donc d’une part un réchauffement, des tempêtes, des ouragans et d’autre part un comportement sociétal dont la violence progresse de façon proportionnelle. Regardons maintenant ce qui fut appelé le petit âge glaciaire en Europe, probablement entre 1303 et 1860. Il semble bien, si les dates en sont confirmées, qu’en 1789 survint une période relativement agitée qui laissa un certain nombre de traces au moins dans la société française. Furent mises en cause entre autre facteur, les famines à répétition dont souffrit le peuple. La question que l’on se pose alors concerne la robustessse présumée des résultats dans la mesure où les auteurs n’apportent aucun détail sur le poids relatif des critères de mesure pris en compte, des critères dont on imagine volontiers qu’ils ont du se modifier au cours du temps. Le pire est peut être pour demain mais en dehors d’arguments convaincants le doute reste permis et doit être encouragé !