Posts Tagged ‘télomère’

Le télomère et l’enfant

mardi, novembre 1st, 2016

manifeste-de-la-vie-heureuseA la fois état d’inachèvement et état de potentialité maximale, l’enfance est un domaine qui allie/mélange/potentialise une extrême fragilité à une puissance incommensurable dont le résultat sera une construction plus ou moins achevée. Cette période fera toujours (certainement !)  l’objet de nombreuses études/recherches tant il est vrai que l’on cherche à expliquer le futur par le présent-passé. Aujourd’hui cette quête requiert la science comme en témoigne l’article Early-Life Stress Affects Telomeres Later (http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/47186/title/Early-Life-Stress-Affects-Telomeres-Later/&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=36209199&_hsenc=p2ANqtz-_iWc8pt0GmlWm3THtzT0G9u3F6oEBWovukLKf64L-attLXy21O39YFhGrwvzZRLbbr9ZwgcBYrbJsKGv5LauKSXlwr8g&_hsmi=36209199) ;  la science n’est-elle pas garante de l’objectivité de ses méthodes et de la fiabilité de ses résultats ! Dans le cas présent, il existerait un rapport entre les situations de stress vécues/subies au décours de l’enfance et le raccourcissement télomèrique impliqué dans les processus du vieillissement biologique. Ainsi les stress auraient ils une implication différente selon l’époque de la vie où ils se produiraient. Même si la liste des stress possibles n’est pas exhaustive, même si ce raccourcissement télomérique n’a pas été corrélé à l’état de santé ou à la longévité des individus explorés, se pourrait-il que l’on est enfin trouvé un facteur scientifique au naturalisme romantique professé par Zola ?

Le chromosome et la vie socioéconomique

dimanche, novembre 24th, 2013

Il pourrait se faire  qu’aucune corrélation n’échappe plus à la sagacité du monde des chercheurs car inattendues ou non, elles auraient plutôt tendance à répondre présentes aux investigateurs ! Ainsi existerait-il une relation entre la taille des télomères (granulocytaires) et ce versant, devenu trop actuel, de la vie socio-économique à savoir le chômage (Long-Term Unemployment Is Associated with Short Telomeres in 31-Year-Old Men: An Observational Study in the Northern Finland Birth Cohort 1966, http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0080094). Si l’on connaissait déjà la relation entre la longueur des télomères et des situations de stress internes,  l’étude ci-dessus s’intéresse à des situations de stress au sein de la vie sociétale. La difficulté d’interprétation de ces résultats tient essentiellement aux deux facteurs retenus : télomères et rapport du sujet à sa vie professionnelle. En ce qui concerne les télomères, ils ont été et sont toujours étudiés :  leur longueur a été présentée comme  un marqueur de vieillissement biologique, et on a même pu proposer qu’en fonction de cette longueur, la durée de vie de l’homme pourrait atteindre normalement 130 ans ! Quant à la vie professionnelle, les critères que l’on est amené à retenir sont certainement plus individuels qu’universels. Le mérite de l’étude est néanmoins d’avoir choisi de retenir une seule tranche d’âge, 31 ans, et d’avoir tenté de cerner au mieux les covariables. Mais comme il faudrait tenir compte de l’extrême variabilité dans le temps chez un individu, de la longueur des dits télomères, même si la relation de cause à effet semble plus tenir du voeu pieux que d’une certitude absolue  il y a peu de chance qu’il s’agisse de l’inverse Il n’en reste pas moins vrai qu’il n’est pas inutile de mettre le doigt sur un facteur socio-économique (encore un !) exerçant une influence négative sur la qualité de la vie des individus.

La fin des télomères n’est pas pour demain !

vendredi, avril 13th, 2012

Les télomères n’en finissent pas de nous parler de nous, impliqués qu’ils sont déjà dans la temporalité du fait de leur implaccable rapport aux divisions cellulaires. Aujourd’hui leur domaine d’action se déploie dans bien d’autres domaines du fait même de leur constitution (Telomeres in disease, http://f1000.com/reports/m/4/8). En fait une enzyme, la télomèrase, est capable de procéder à des processus d’élongation, contrebalançant l’effet délétère du raccourcissement réglé par les mitoses. De même que l’on a définit le concept de mitochondriopathies, on n’hésite pas à parler aujourd’hui de téloméropathies que l’on met en rapport avec différents types de mutations affectant la télomérase. De même les télomères sont-ils impliqués dans certains cancers et bien sûr dans les processus de vieillissement. Détecter leurs participations à différentes pathologies autorise à tenter une inversion de tendance pour en tirer bénéfice. C’est là où l’on rejoint les cellules souches quand l’expression de la télomèrase y est encore indépendante des divisions cellulaires. Les cellules dont le taux de renouvellement est élevé possède une télomérase soumise à régulation,  mais on sait aussi reprogrammer certaines cellules pour qu’elles se réinscrivent dans un état de totipotentialité. Il devient donc possible de cibler les études sur la télomérase. Conclusion : En dehors de la télomérase point de salut !