Posts Tagged ‘vieillissement’

N’est pas Mathusalem qui veut !

jeudi, octobre 10th, 2024

Parler de l’espérance de vie au fil des siècles est sujet à de multiples interprétations tant sont nombreux les facteurs en cause. Si l’espérance de vie ne dépasse guère trente ans au moyen âge, il faut tenir compte de la mortalité périnatale, infantile, de l’absence e méddecine tant préventive que curative. Ces différents facteurs ayant progressivement disparu, on peut estimer être plus proche d’une donnée dépolluée quand on estime aujourd’hui que « entre 1900 à 2000, l’espérance de vie en France est passée de 48 à 79 ans, soit une hausse de 65 % en un siècle seulement« . De fait s’il existait une progression continue jusqu’à encore récemment, on s’aperçoit que se profile un réel ralentissement depuis le début du XXème siècle si l’on prend essentiellement en compte les pays « riches » (Life expectancy is increasing at a slower rate this century — and it may be because we’re reaching our human limit). Ainsi se pose la question angoissante de savoir si l’humanité ne se rapproche inexorablement du point limite possible de sa vie sur terre. Il y aurait-il malgré toutes les avancées médicales, sociétales, un buttoir inéluctable ( https://www.jim.fr/viewarticle/lesp%C3%A9rance-vie-elle-train-datteindre-plafond-verre-2024a1000ik2? ) La finitude humaine ne devrait-elle pas de nouveau être enseignée à l’homme pour qu’il ne se berçât point d’illusions ? Il est certain que vieillir plus longtemps n’entraine pas parallèlement un rajeunissement de ses cellules. Au contraire ces dernières accumulent tout a fait normalement les modifications physiologiques de la senescence. Tout se résume donc à l’horloge biologique dont on sait pas ailleurs qu’elle est spécifique de chaque individu : encore serait-il plus juste de parler des horloges biologiques car elles seraient plusieurs à régler avec précision la physiologie de l’organisme. C’est la raison pour laquelle la chronobiologie est capitale, son étude fut du reste couronnée par le prix Nobel de physiologie/médecine en1977.

Mourir et/ou vieillir ?

mardi, juin 28th, 2022
La peinture et la vieillesse. | Le vieillissement: une fatalité?

Spontanément en dehors de toute référence à sa date de naissance la tortue géante des Galapagos, dont il ne reste que quelques exemplaires retrouvés récemment (https://www.geo.fr/environnement/galapagos-des-tortues-geantes-que-lon-pensait-eteintes-redecouvertes-dans-larchipel-equatorien-199746) alors qu’on la pensait éteinte à l’état sauvage, ne semble pas être de prime jeunesse ! Mais comme elle peut vivre plus de cent ans, rien que de très normal. Ce qui l’est moins et qui a donné matière à étude c’est précisément son rythme de vieillissement dont on pensait logiquement qu’il était plus lent que celui d’un animal à sang chaud, puisqu’elle est un animal à sang froid. Partant du raisonnement simple selon lequel il faut plus d’énergie pour assurer le métabolisme d’un animal qui tient grand compte de sa température interne que d’un animal dont ce n’est pas le propos. Il semble bien qu’il n’y ait aucune logique dans le cas présent (How Slow Can You Go?), il n’est en effet pas écrit dans le marbre que le synonyme de logique soit exactitude quand un processus biologique est multifactoriel à moins que de ne prendre en compte les facteurs incriminés : ainsi est-il indispensable de tenir compte de la taille de l’individu étudié. Mais ce qui est surtout très intéressant c’est le bas niveau du taux de vieillissement qui serait même tellement bas qu’il en serait presque négligeable d’où la question : la tortue flirte-t-elle avec l’immortalité ? Malheureusement taux de vieillissement ne signifie pas années vécues ! Quoiqu’il en soit, le vieillissement de ces individus mérite d’être étudié dans l’espoir de trouver des raisons/des facteurs qui pourraient être impliqués dans le vieillissement humain.

Remonter son horloge !

samedi, septembre 14th, 2019

Si l’horloge est considérée comme un instrument dont le rôle est de mesurer le temps, celui ci étant multiple les horloges le sont aussi. Si l’on ne considère que le monde de la biologie, les horloges y sont tout aussi nombreuses. L’homme vit dans un temps qui n’est pas le temps, mais qui est son temps. Ainsi même quand on parle d’horloge biologique, sans différencier l’homme de la femme, on sous entend en fait plusieurs systèmes. Le rythme circadien est celui qui gère la succession des périodes diurnes et nocturnes, alternance au cours de laquelle de nombreuses données biologiques, constantes sur le long cours (température, hormones …) devienent des variables qui s’ajustent. En génétique, on a fait l’hypothèse d’une horloge moléculaire selon laquelle « les mutations génétiques s’accumuleraient dans un génome à une vitesse constante ». Cette hypothèse qui devra certainement être modifiée pour s’inscrire dans la théorie darwinienne de l’évolution, est utilisée par les paléontologistes d’où une échelle de temps considérablement différente. Maintenant se profile l’horloge épigénétique qui est de nouveau à échelle humaine (First hint that body’s ‘biological age’ can be reversed, https://www.nature.com/articles/d41586-019-02638-w?WT.ec_id=NATURE-20190912&utm_source=nature_etoc&utm_medium=email&utm_campaign=20190912&sap-outbound-id=B52C39B8C0B944FD30A9FFE86924C165B3354E78&utm_source=hybris-campaign&utm_medium=email&utm_campaign=000_AGN6567_0000014844_41586-Nature-20190912-EAlert&utm_content=EN_internal_32879_20190912&mkt-key=005056B0331B1EE888EF831BEF037191 ). Sans se tromper il pourrait s’agir là de tout autre chose ; Dorian Gray et son portrait ferait pauvre figure. Mais si l’on veut pouvoir juger du rajeunissement il faut dans un premier temps savoir juger du vieillissement, ce qui est fait depuis 2014 (Biomarkers and ageing: The clock-watcher, https://www.nature.com/news/biomarkers-and-ageing-the-clock-watcher-1.15014 ). Aujourd’hui les résultats sont préliminaires, la cohorte est de petite taille, mais si l’on exclut l’envie de certains de rajeunir indéfiniment on peut néanmoins cibler le traitement de certaines pathologies responsables d’un vieillissement anormalement précoce.

Peut-on arrêter de vieillir ?

dimanche, décembre 30th, 2018

Ou bien encore « A qui la faute ?  » Il se pourrait bien que les moines copistes du moyen âge aient fait des émules (sans le vouloir !) à l’ère de l’IA. Ne leur arrivait-il pas de faire des erreurs de transcription en recopiant les manuscrits qui leur étaient confiés ? Ce pourrait être aujourd’hui une explication à une anomalie relevée dans les courbes de mortalité et que l’on aimerait bien être en mesure d’expliquer (New Study Questions Wether Death Rate Level Off in Old Age, https://www.the-scientist.com/news-opinion/new-study-questions-whether-death-rate-levels-off-in-old-age-65264?utm_campaign=TS_DAILY%20NEWSLETTER_2018&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=68563686&_hsenc=p2ANqtz-8Jw8nKSrXdkvabA3K99rJBSAOs338k0sB8YX_U8CqwlfTPgL-gGF86mcezh866y-NGSNBhfrQB6v0KiwYoVtZBZrsIcg&_hsmi=68563686 ). Pour les démographes une question en effet se pose au vu et au su des courbes de mortalité qui affichent un plateau à partir d’une centaine d’année. Deux hypothèses (fort éloignées l’une de l’autre !) se font face : 1°) en accord avec certains modèles étudiés, mouche ou vers, le vieillissement humain marque le pas après cent cinq ans, 2° il s’agit tout simplement d’erreurs sur les dates de naissance et/ou de décès. La bataille fait rage depuis plusieurs décénnies. Dans la première hypothèse, si le vieillissement s’arête, la mort n’est plus théoriquement inévitable (ou alors très, très très tard). Dans le second cas, il faut s’adresser aux officiers d’état civil. Dans quel sens faut-il interpréter les neuf cent soixante neuf printemps de Mathusalem ?

Qui y gagne, y perd !

dimanche, juin 24th, 2018

A la question du jour : « Qui perd, gagne », l’homme n’est peut-être pas le mieux loti parmi les espèces vivantes existantes et peut être également ne devrai-il pas continuer à se réjouir de ses performances ! Un peu de modestie de sa part pourrait être de rigueur. Darwin avait fait siennes les idées de Lamarck concernant l’évolution des espèces vivantes à partir d’un ou plusieurs ancêtres communs en y ajoutant le rôle de la sélection naturelle. Dans le grand et touffu arbre de l’évolution, c’est l’homo sapiens qui émerge en tant qu’espèce distincte des hominidés. Avec lui apparaissent diverses qualités parmi lesquelles sa bipédie, l’augmentation du volume de son cerveau et la diminution de sa pilosité. Parallèlement ses capacités accrues aussi bien dans le domaine pratiques que dans celui de la conceptualisation  vont accroitre les différences avec le monde animal non humain. Il semble que toutes ces modifications ne soient pas que des processus amélioratifs dans la mesure où il existerait bel et bien une contrepartie. Selon l’article Aging-Related Diseases May Be a Negative Outcome of Human Evolution (https://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/54716/title/Aging-Related-Diseases-May-Be-a-Negative-Outcome-of-Human-Evolution/&utm_campaign=TS_OTC_2018&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=63847960&_hsenc=p2ANqtz-8bDoo9vUHD1S4jjCjczBoZd6AC392QDnMAN9dPJ7s04xh0Pb8PW1-ujJ1YWf61eW7EJNXI-rRSTU68uotz-D6QQmg_UA&_hsmi=63847960) les gènes utiles dans les premières années du développement tournent casaque en devenant délétères avec les années. Il s’agit là de la théorie de la pléiotropie antagoniste élaborée par le biologiste George C. Williams en 1957 qui s’intéressait à la[les ] cause[s] du vieillissement. C’est aussi ce qu’exprime J. Epelbaum (in Rythmes biologiques et hormonaux, Lavoisier, INSERM, 2009) avec la phrase suivante qui pourrait également servir de conclusion « Vieillir serait le prix à payer pour de meilleures aptitudes à la reproduction » !

Ayez raison, les explications viendront plus tard

dimanche, avril 1st, 2018

 » Souviens-toi de m’écrire ces mots ; je veux les faire graver en lettres d’or sur la cheminée de ma salle à manger » De quels mots convient -il de se souvenir au point de les inscrire pour ne les point oublier ? Une devise éternelle « Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger » que les hommes ont proférer depuis Molière mais aussi bien avant lui, Socrate. En fait ils sont légion ceux qui proposent à l’homme de se restreindre pour vivre une vie meilleure. Il est tout à fait  vraisemblable que ce précepte s’inscrivait par ailleurs parfaitement dans la vision aristotélicienne des vertus morales que l’homme se devait de rechercher pour les pratiquer. A coup sur la tempérance alimentaire en fait partie et les scientifiques se sont attelés à la tâche de le démontrer. Ainsi aujourd’hui est -il non seulement bien de se nourrir avec retenue mais encore est-il mieux de le faire puisque l’on pourrait ainsi augmenter sa durée de vie et ce en de meilleures conditions. Les effets délétères en rapport avec l’obésité ont conduit l’ US National Institutes of Health a sponsoriser pour partie une enquête multicentrique appelée CALERIE, Comprehensive Assessment of Long term Effects of Reducing Intake of Energy, qui a entre autres effets, étudié l’impact d’une réduction calorique sur les conditions du vieillissement humain (Reduced-calorie diet shows signs of slowing ageing in people, https://www.nature.com/articles/d41586-018-03431-x?utm_source=briefing-dy&utm_medium=email&utm_campaign=briefing&utm_content=20180323, et Caloric Restriction Slows Signs of Aging in Humans, https://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/52141/title/Caloric-Restriction-Slows-Signs-of-Aging-in-Humans/&utm_campaign=TS_DAILY%20NEWSLETTER_2018&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=61623537&_hsenc=p2ANqtz-89F9gnNlawgOlj4sRTZbvBL7YDIGPgJPxQ47BPAf0Bl5Kpb6wBfwOtPGDGBSsW4e1U4dOeWR42KTIxRPJXol20H2PQrQ&_hsmi=61623537). Il ne s’agit ni plus ni moins que d’explorer la théorie radicalaire du vieillissement mais chez l’homme car elle avait déjà été émise à partir de nombreuses espèces à commencer par le C elegans, la drosophila mélanogaster mais aussi, que l’on se rassure, le Macaca mulatta (Macaque rhésus). Cette théorie concerne l’augmentation des radicaux libres qui entraine une multiplication des lésions, l’augmentation des molécules oxydées n’étant pas contrebalancée par une augmentation des capacités non oxydantes de l’organisme (Stress oxydant et vieillissement, http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/5731/MS_2006_3_266.html?sequence=23). Si les résultats de l’expérience sus citée comportent une part de vérité il convient de les traiter avec toute la tempérance aristotélicienne attendue pour ne pas aboutir à un extrême incompatible avec un équilibre métabolique indispensable.

Interprétation

lundi, juin 22nd, 2015

2076348532_B972194553Z.1_20140311124440_000_G1S235UPT.1-0On peut, encore une fois, se poser la question de savoir comment nos ancêtres auraient  pu avoir connaissance des résultats d’une enquête récente (18 juin 2015, A Periodic Diet that Mimics Fasting Promotes Multi-System Regeneration, Enhanced Cognitive Performance, and Healthspan, http://www.cell.com/cell-metabolism/fulltext/S1550-4131(15)00224-7) résumée dans l’article,  Periodic Fasting Improves Rodent Health (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/43344/title/Periodic-Fasting-Improves-Rodent-Health/) dont le titre n’est peut-être pas, au premier regard, alléchant « Le jeûne périodique améliore la santé des rongeurs« . Il existe en effet dans la tradition des trois religions monothéistes, des recommandations (certes plus ou moins suivies) de périodes plus impératives que recommandées de jeûne. Plus ou moins longues dans leur durée, plus ou moins fréquentes dans leur périodicité, elles  ponctuent la vie des fidèles selon un calendrier qui se répète au fil de sa vie. Si ce jeûne est plus en rapport avec la spiritualité et la recherche d’une communion avec Dieu, le jeûne à visée médicale était connu depuis l’antiquité :  il s’imposait quand aucun traitement n’était efficace. Or qu’apprend-on aujourd’hui, qu’une restriction calorique réduit chaque mois les biomarqueurs de vieillissement et de certaines affections. L’échantillonnage est certes de petite taille, mais les résultats sont intéressants. A l’heure où les programmes de diététique fleurissent (en dehors de l’arrivée de la période estivale …) quand l’obésité est devenue un problème de société, deux possibilités pourraient être envisagées : que les croyants respectent les règles du jeûne édictées (chacun dans sa religion), trouver enfin les moyens de permettre à tous de manger correctement quand une nutrition équilibrée n’est pas encore le propre de tous!

La vieillesse est un naufrage

dimanche, mars 8th, 2015

Portrait_of_Dorian_Grey_by_LunasilenteApparemment Charles de Gaulle était d’accord avec Chateaubriand quand il se reportait  aux actions d’un Pétain vieillissant qui avait mené la France vers le naufrage. La gériatrie branche de la gérontologie rappelle également que le Géronte de Molière n’est pas un modèle à suivre, tant et si bien qu’il semble exister une adéquation inéluctable entre le vieillissement et le déclin des facultés. Alors que vieillir pourrait être synonyme de  l’acquisition de connaissances, on ne voit plus dans cet état que ce que le corps en montre, à savoir ce qu’il n’est plus. Si l’on s’extasie toujours devant le chêne centenaire, la beauté de celui qui atteint enfin cet âge s’est effacée à une vitesse proportionnelle à celle de la montée en puissance d’une cosmétologie mensongère. Mais si l’on veut lutter contre cette senescence programmée pour finir par mourir en bonne santé, il est indispensable d’en connaître les mécanismes à l’œuvre. Aussi une revue complète dédiée à ce sujet n’est-elle pas de trop ! (How We Age, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/42280/title/How-We-Age/, The Scientist, http://www.omagdigital.com/publication/?i=248289). Qu’il s’agisse d’un processus multifactoriel relève d’une évidence comparable à celle qu’énonce Lina Lamont, dans le film Chantons sous la pluie « Tout le monde parle, c’est une évidence ». Reste à colliger les dits facteurs et surtout à les faire jouer ensemble selon l’ordre que la nature suit sans état d’âme. En attendant que tous ces facteurs soient parfaitement dénombrés, en attendant que l’on sache les faire jouer ensemble, rien n’interdit d’essayer de  retarder  l’échéance fatale dans les meilleures conditions qui soient (Age-Old Questions, http://www.the-scientist.com//?, Nourishing the Aging Brain, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/42273/title/Nourishing-the-Aging-Brain/) pour  pouvoir dire selon Woody Allen  » … l’éternité c’est long surtout vers la fin … »

Méthylation vs télomère

lundi, octobre 28th, 2013

Vaut-t-il mieux dire : montrez moi vos télomères  et je vous dirai votre âge , ou bien : donnez-moi l’état de méthylation de votre ADN et je vous dirai votre âge ? Il paraît aujourd’hui que la réponse à la deuxième formulation serait plus juste  (Women’s breasts age faster than the rest of their body, http://www.newscientist.com/article/dn24439?cmpid=NLC%7CNSNS%7C2013-1010-GLOBAL&utm_medium=NLC&utm_source=NSNS&#.Um2NMHBdCSo). Et pour quel résultat ? La mise en évidence d’un vieillissement qui ne serait pas identique entre les différents tissus de l’organisme ! Un sein contre un coeur  débouchant sur une possible explication de la prévalence du cancer pour le premier chez la femme. Mais peut-être aussi cet espoir si solidement ancré bien que toujours déçu de la possibilité d’une action sur le vieillissement  humain. Quoi qu’il en soit voici encore une démonstration que le temps reste une dimension bien capricieuse. On se demandait déjà que pouvait signifier certaines expressions comme :  vivre avec son temps, prendre son temps,  donner du temps au temps  ! Mais aujourd’hui , de plus, que faudra-t-il penser  de l’expression  ne pas faire son âge sans parler de cette autre prendre de l’âge !

 

 

 

Qui croire ?

vendredi, juin 15th, 2012

Paraissent simultanément deux articles à propos du vieillissement : La méthylation de l’ADN diminue avec l’âge (DNA Methylation Declines with Age/http://the-scientist.com/2012/06/11/dna-methylation-declines-with-age/ )et Les pères plus âgés auraient des enfants en meilleure santé (Older Dads Have Healthier Kids?/http://the-scientist.com/2012/06/11/older-dads-have-healthier-kids/ ). La réduction de la méthylation de l’ADN serait impliquée dans le processus de vieillissement : on est à peu près certain qu’il en est de même en ce qui concerne la longueur des télomères. Ce qui n’est pas clair, c’est que dans un cas les résultats concernent le domaine de la génétique, dans l’autre celui de l’épigénétique. Et si le premier compte pour 10% dans l’expression de la longévité, alors le second compterait pour 90. Aujourd’hui, quelque soit le domaine dans lequel il évolue, chacun est mis en présence d’informations multiples et simultanées qui ne peuvent s’emboîter les unes dans les autres pour une meilleure compréhension, mais qui au contraire  se télescopent du fait du peu de temps dans lequel elles sont délivrées, d’où ce terme de temps réel. Ainsi, non seulement, il est devenu plus que déraisonnable d’imaginer tout savoir sur tout, mais encore il est peu raisonnable d’imaginer pouvoir, même dans un champ donné, appréhender pour les assimiler les données récentes qui s’y rapportent. La vulgate selon laquelle plus on sait, moins on sait s’avère une fois encore vérifiée.