Que sont les gardiens de la galaxie sinon les protecteurs indéfectibles d’un monde en danger dans un espace temps dynamique où les terriens ne sont pas nécessairement des contemporains. Par analogie et au regard d’un autre monde, mais lui bien réel, les chercheurs en oncologie on proposé le terme de « gardien du génome » pour une protéine douée d’un pouvoir protecteur à ne pas négliger comme on le verra plus loin. Au tout début du raisonnement il faut s’intéresser à deux facteurs : l’un concerne la taille des espèces vivantes, l’autre le pourcentage de survenue de néoplasies au regard des dites tailles. On sait qu’un processus néoplasique se manifeste par le biais de mutations oncogènes donc a priori, plus un organisme vivant est volumineux, plus il a de cellules, donc a fortiori, plus il a de cellules, plus il devrait être concerné par ces mutations oncogènes. C’est là où intervient le paradoxe de Peto « observation selon laquelle, d’une espèce à l’autre, il n’existe pas de forte corrélation entre le risque de cancer et la taille corporelle« . D’où la question : pourquoi ? Cette question est d’importance dans la mesure où s’il existe un système de protection dont bénéficient les individus de grande taille tels les éléphants ou les baleines bleues, on se plait à penser qu’il pourrait être profitable à l’homme. C’est tout l’objet de l’article Peto’s Paradox: How Gigantic Species Evolved to Beat Cancer, et le grand gagnant est un suppresseur tumoral essentiel, la protéine p53 découverte en 1979. Celle-ci existe sous forme de copies supplémentaires (non identiques) chez les animaux sus cités. A l’instar de ces animaux, serait-il possible d’utiliser des copies de telle sorte qu’elles jouent leur rôle de protection dans la survenue des processus néoplasiques chez l’homme ? Aujourd’hui on pourrait avoir besoin d’un plus gros que soi !
