Avoir accès dans l’heure (la minute) à des informations aux quelles on n’aurait pas pu prétendre sinon par le biais de revues spécialisées aux quelles il fallait être déjà abonné, est devenu une habitude. Un ordinateur et des mots clefs (le moins possible pour avoir une vue plus large) suffisent à faire du citoyen lambda un personnage averti qui évolue, peut-être pas dans le monde de la science mais tout au moins dans une orbite qui s’en rapproche au fil des ans. Mais ces connaissance acquises à peu de frais, si elles ne font pas croître le monde de la science, changent malgré tout ceux qui y sont exposés. Dés lors que deviennent-ils et que vont-ils faire de leur nouveau savoir, quelle pourra en être l’utilité. C’est de ce problème que traite l’article, Rise of the citizen scientist (http://www.nature.com/news/rise-of-the-citizen-scientist-1.18192?WT.ec_id=NATURE-20150820&spMailingID=49357355&spUserID=MTUyNTcxOTczMTcwS0&spJobID=743016620&spReportId=NzQzMDE2NjIwS0) tant il n’est pas anodin que tout se sache sans être expliqué. La soif de savoir est innée selon Aristote, il n’en reste pas moins vrai qu’elle réclame une mise en action, une application. Et c’est là que réside le noeud du problème car un message émis est transmis pour être reçu : ce cheminement peut être sujet à de possibles distorsions (canal de transmission, bruits de fond etc. ). Mais l’optimisme des auteurs est total car sans envisager la question d’une possible éducation du lecteur, ils voient naître une nouvelle race, celle du citoyen scientifique, qui par la justesse de ses actions va contribuer au rayonnement de la science, puisqu’il en sera le fidèle serviteur ! Possible, impossible ? Encore une question pour les longues soirées d’hiver sans négliger par ailleurs, l’existence en amont de possibles commanditaires et surtout, la relativité des informations que ce nouveau citoyen scientifique devrait suivre mais sans savoir pour combien de temps !