Soit l’article de Jeff Tollefson
(Human evolution: Cultural roots http://www.nature.com/nature/journal/v482/n7385/), que nos lointains descendants tireront-ils comme enseignement de cette période dite de « réchauffement climatique » en examinant les objets de notre vie sociétale ? Il ne s’agit plus comme antérieurement de prendre simplement en compte les « artefacts humains » découverts au gré des fouilles. L’archéologie s’est enrichie de la paléo climatologie à laquelle sont conviés les modélisateurs de climat. Tant il est vrai qu’un évènement résulte toujours d’une conjonction d’évènements successivement fondateurs, il est devenu impossible d’extrapoler de la seule présence de certains types d’outils, la date de l’appartion de l’homo sapiens. Ainsi l’époque attribuée de 40 000 ans pour son l’émergence en Afrique et en Europe est-elle en train de reculer jusqu’à 70 000 voire 100 000 ans. Ces résultats doivent beaucoup à F. d’Errico qui utilise les corrélations entre la fréquence des sités datés et les indicateurs climatiques d’une part avec l’algorithme GARP d’autre part. Ce dernier permet de reconstituer la niche écologique d’une espèce à partir de données archéologiques, géographiques et des modèles climatiques. Première conséquence de cette méthodologie : la dispartion de l’homme de Néandertal ne serait pas due à des modifications climatologiques mais à une compétition avec l’homo sapiens ! On ne dira jamais assez, qu’un effet ne résulte pas d’une cause, ni combien l’approche par modélisation est devenue omniprésente.
Tags: algorithme GARP