Judiciarisation vous avez dit judiciarisation ?

Henrietta Lacks a donné ses cellules à l’humanité sans le savoir. Mais alors que les cellules HeLa ont permis à d’innombrables chercheurs de travailler sur une souche cellulaire immortelle, non seulement jamais la malade n’eut conscience de ce don, mais encore il fut source de profits commerciaux incommensurables ! C’était il y a peu de temps encore, 60 ans, et il est à la fois normal que ce fait soit toujours rapporté et qu’il reste le sujet de nombreux colloques philosophiques sur l’éthique. C’est tout l’intérêt de l’article “Doctors, Patients, and Lawyers — Two Centuries of Health Law” (http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMra1108646?emp=marcom&query=NEW) que de rapporter pour les Etats Unis d’Amérique deux siècles des relations entretenues par ce couple finalement indissociable que forment la médecine et la législation. Pourtant l’équilibre entre les deux n’est certainement toujours pas atteint. Il est vrai que longtemps la relation médecin/malade, de type paternaliste, pouvait être qualifiée d’asymétrique, mais il en était tout autant de la rélation justice/plaignant. En France, dans les deux cas, la langue utilisée n’était-elle pas le latin ? Entre les protagonsistes, le latin a disparu et le médecin connait les droits du malade. On peut néanmoins encore se poser au moins deux questions essentielles : qu’est-ce réellement qu’un patient informé, et le législateur sait-il faire réellement  la part entre obligation de moyens et obligation de résultat ?

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