Memento mori

Une fois n’est pas coutume, osons aborder un thème sociétal presque aussi vieux que le monde, prenant probablement date avec  l’avènement de l’homo sapiens. Est-on en droit de parler d’intemporalité quand il s’agit d’insérer la finitude humaine dans une dimension dont on ne connait ni le début ni la fin ! Car c’est bien ce dont il est question dans  Memento mori: it’s time we reinvented death (http://www.newscientist.com/article/mg21628872.900). Parmi les idées que cet article brasse, pourquoi ne pas s’arrêter à la première d’entre elles ? Comment parle-t-on de ceux qui ont disparu ? Comme H. Bergson le fait bien remarquer, si devant une page en prose, « … je dis, il n’y a pas de vers…  » il est impossible de « … voir une absence de vers … «  !  Ainsi le mort ne peut-il être ni un non-humain, ni un ex -humain ! Il est significatif de voir que l’on n’imagine même pas que celui qui n’est plus, pourrait ne plus être humain ce qui sous entend que sa disparition ne peut pas lui enlever sa qualité d’humain (homo/anthropos) tandis que  disparaît totalement celle  d’homme vs femme (vir/andros). C’est quand on se sent confronté à l’idée du vide que l’on pourrait avoir envie de suivre Parménide. Pour ce philosophe présocratique, si l’être est tandis que le non-être n’est pas …, … le vide comme non être ne peut exister !

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