A l’heure où le corps dévoile son intériorié presque sans complexe, il existe encore des signes d’un certain intérêt pour son extériorité comme en témoigne Dissection via Paintbrush (http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/38106/title/Dissection-via-Paintbrush/). Le sujet n’est pas nouveau et fait souvent polémique. Comment doit-on comprendre l’exposition à la vue de tous, d’un corps dépecé où l’on se plait à montrer en les nommant les différentes structures macroscopiques que sont les muscles, les os, les vaisseaux, le système nerveux. Il ne s’agit aucunement d’une reproduction en couleur mais d’un individu qui semble plus vivant que mort en raison d’une anatomie parfaite que rien ne semble avoir détériorée, mais qui au contraire est donnée à voir dans une nudité d’un type tout à fait particulier. Mais il existe aussi souvent une dimension autre, une théatralité évidente dans le choix des postures des sujets comme en témoigne le Cavalier et son Cheval d’Honoré Fragonard. Ainsi en est-il également des corps plastinifiés que Gunther von Hagens depuis 1995 expose dans diverses capitales. Si l’autopsie n’a jamais été formellement interdite (Autopsie et religions, D. Seilhean, Bull. Acad. Natle. Med., 2001, 185, n° 5, 877-889, Séance du 22 mai 2001) il n’en reste pas moins vrai que cette présentation/représentation ne peut être totalement assimilée quoi qu’on en dise, à une démarche didactique. En témoigne ce double/trouble sentiment d’attraction/répulsion que déclenchent ce que certains se plaisent à nommer oeuvre d’art !
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