L’ADN est devenu un acteur incontournable, en témoignent toutes les séries policières où son absence plonge les enquêteurs dans la plus grande des perplexités. Impossible de faire avancer la recherche du criminel si celui-ci a volontairement oublié de laisser sur place une trace de ce précieux indice. Comme l’a montré le précédent article, il pourrait devenir le plus élégant des épouvantails, mais bientôt aussi le studio Harcourt des commissariats (Genetic mugshot recreates faces from nothing but DNA, http://click.e.newscientist.com/?qs=e9d1a82aad7e673f6032d20773aed3c171e4ddce7c6143ddef27bbc307d5fdc91a62436402af4139). Plusieurs étapes ont été nécessaires pour aboutir à ce résultat. Premièrement, il faut reconnaître ceux des gènes qui seraient responsables de plusieurs points de repère faciaux, comme le milieu du globe oculaire par exemple. Deuxièmement, il faut mettre en évidence les variants génétiques qui sauraient être de bons prédicteurs de formes faciales définies. La troisième étape consiste enfin à vérifier l’adéquation entre les facteurs retenus et l’exactitude de la reconstruction faciale. Aujourd’hui la technique n’en est encore qu’à la phase de comparaison entre la théorie et la pratique à partir de cas réels. Il convient encore de confirmer que les variants génétiques retenus sont statistiquement fiables et reproductibles et qu’il serait bon également d’en chercher d’autres dans le but de laisser le moins de place au hasard. Si cette technique peut faire le bonheur des policiers et des archéologues, elle fera tout autant le bonheur des musées de cire qui pourront enfin affirmer qu’ils présentent l’homme de Cro-Magnon tel qu’il était en vrai !