Pourquoi pas l’Atlantide ?

1783Pourquoi faut-il que le passé exerce un attrait tel qu’il ne s’est jamais démenti depuis toujours ?  Quelque soit l’époque à laquelle on se place, on ne relève que deux attitudes : l’avenir comme source de progrès, le passé comme mieux vivre ! Le progrès présenté comme idéologie est une attitude dérivée du XIX° siècle. Il s’agit d’un  progrès de nature scientiste selon lequel le salut réside dans la maitrise totale du futur. L’idée est ancienne, puisque Descartes n’hésitait pas à envisager la possibilité/probabilité d’une maitrise totale de la nature. Malgré les différentes acquisitions réelles obtenues au cours du temps, la prééminence d’une technicité toujours plus performante a fait naitre autant sinon plus de questions que de réponses, tandis que dans le même temps elle faisait, paradoxalement, renaître des angoisses que l’on aurait pu croire disparues à jamais. C’est pourquoi il n’est pas anodin de voir resurgir, plus vigoureuse encore, cette idée de retrouver en le reconstruisant un monde meilleur, mêmes si aucun des protagonistes ne peut se targuer de l’avoir jamais connu ! Ainsi aujourd’hui,  pourquoi ne pas repeupler la terre de ces animaux sauvages qui s’y trouvaient il y a quelques milliers d’années, voire même pourquoi ne pas remonter jusqu’au pléistocène ?  (Where the Wild Things Were, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/39799/title/Where-the-Wild-Things-Were/). Même si l’idée peut séduire, elle pose à son tour de nombreuses questions, parmi lesquelles celle intemporelle de la poule ou de l’œuf ? Quid du rapport de cause à effet entre la faune et la flore d’un écosystème. Qui influe sur l’autre, et l’équilibre pourrait-il se reconstituer par l’introduction de l’un seul des deux facteurs, qui plus est dans un climat nécessairement différent ? Il est néanmoins plaisant de constater que pour mettre en place un tel programme, il convient de faire confiance à la technicité sur laquelle on désire tirer un trait !

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