Heureux qui comme Ulysse ….., qui ne fut pas le seul, mais qui reste peut-être le plus célèbre des marins, même s’il n’a navigué que sur la méditerranée. Les voyages maritimes restent un sujet abordé par tous les genres, la planète bleue n’est pas bleue sans raison, et qu’il s’agisse du passé, du présent, du futur, à l’eau s’attache irrémédiablement l’idée de vie. Si l´Odyssée est considérée à juste titre comme un voyage initiatique, l’expédition du Beagle (1831-1836) offre à Darwin d’observer et de récolter nombre d’informations qui seront pour certaines d’entre elles envoyées à Cambridge tandis que d’autre seront ramenées à terre pour être étudiées plus tard à tête reposée. Mais aujourd’hui où il faut aller plus loin, plus vite et pour utiliser au mieux le temps qui passe, pourquoi ne pas reproduire le cheminement des explorateurs d’antan en usant sans en abuser, de la technologie moderne. C’est ce qu’a réalisé, au mieux semble-t-il, Leonid Moroz (Sequencing on the Seven Seas? http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/40556/title/Sequencing-on-the-Seven-Seas/, Sequencing at Sea, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/40654/title/Sequencing-at-Sea/)) en recréant les meilleurs conditions de laboratoire possibles pour traiter “en temps réel” les échantillons de la faune et de la flore qui peuvent être prélevés à tout instant et en tout lieu, là où le capitaine décidera de poser son navire expérimental. Il semble bien loin ce temps où les explorateurs de tous types recueillaient des échantillons qu’ils conservaient selon les méthodes de l’époque pour les étudier dans le secret de leur laboratoire. Parfois même celui qui recueillait n’était pas celui qui allait procéder à la suite des opérations. On peut se réjouir de ce qu’il n’y ait plus d’intermédiaire, que celui qui prélève sache exactement ce qu’il doit prélever. Mais la fièvre de la découverte est-elle identique ? Le temps bousculé permet-il là même sensation de satisfaction pleine et entière ? En fait, il faut se rendre compte que l’optique est différente. Il ne s’agit pas tant d’établir un descriptif d’espèces en voie de disparition que d’en tirer le plus rapidement possible des bienfaits pour l’homme. On a troqué la connaissance pour la connaissance par la réification de la connaissance !