Peut mieux faire !

«  Sur le papier les plans étaient fort beaux » mais dans la boîte se révélèrent quelque peu différents. C’est ce que vient de constater l’équipe de Arnold Kriegstein ( Organoids Don’t Accurately Model Human Brain Development, https://www.the-scientist.com/news-opinion/organoids-dont-accurately-model-human-brain-development-66629?utm_campaign=TS_DAILY%20NEWSLETTER_2019&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=78492303&_hsenc=p2ANqtz-8vA6xjn87j8SKpAULtZ-QN57dcI5ihYyoERv0Iiw-Cq5mrbuZxo3rKRIVncNj9LsehQf0HTnEg0o-40hgDZ4ZvfIMfow&_hsmi=78492303) La question est : était-ce prévisible et si oui l’anticipation était-elle possible ? Il s’agit en l’occurrence du sujet même de la Médecine Expérimentale (Cl. Bernard) conséquence du positivisme de l’époque. Il s’agit de définir comment se construit une expérimentation : observer, poser le problème et faire l’hypothèse, procéder à l’expérience dont on tire les résultats qui seront interprétés en vue d’une conclusion. Mais cette observation peut être source d’erreurs lorsqu’elle suit aveuglément  la doxa et c’est là que doit intervenir la rupture épistémologique (G. Bachelard) en rompant avec l’expérience première. Dans le cas des organoïdes cérébraux des différences existent entre les cultures in vivo et in vitro. Si ces différences expliquent une labilité de résultats antérieurs, l’impossibilité de reproduire certains tests et troisièmement si le facteur responsable est le stress du aux conditions, la démarche aurait peut-être pu être inverse à savoir mettre en premier la recherche des causes de ces différences en accordant aux conditions d’expérimentation tout leur rôle  ! C’étaient donc les conclusions qui devaient être interprétées pour donner lieu secondairement à une nouvelle approche. La méthode de Cl. Bernard fait encore preuve d’une certaine modernité !

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