Candide ?

Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, dixit Panglosse (qui parle toutes les langues) adepte inconditionnel de Leibniz ! Dieu étant parfait n’aurait pas créé un monde imparfait, d’où il s’en suit que ce monde est le meilleur qui soit ou plutôt, qui puisse être, ce qui permet déjà d’introduire comme un « bémol » sur la qualité de la sus dite perfection ! Mais qui, et ce n’est pas la moindre de ses qualités, tente une explication de l’existence du Mal ! Néanmoins la facétieux Voltaire n’a pas insisté sur le rôle propre à l’homme dont il doit être tenu compte pour que la perfection dans ce bas monde soit réalisable. Et c’est là qu’intervient personnellement Leibniz comme artisan du progrès et donc acteur indispensable d’un perfectionnement sans fin. C’est par ce que sa démarche mécanistique risque de porter atteinte, en ce XVIIème siècle, au sacré encore terriblement en vigueur, que le philosophe-mathématicien va tenter rationnellement de combiner les deux approches à la façon de la démarche d’un Louis de Broglie théoricien de la mécanique ondulatoire. On peut donc y voir le canevas d’une vie sur lequel il a brodé d’innombrables applications pratiques. C’est toujours par cette adhésion sans faille à l’idée du meilleur des mondes que Leibniz achèvera son système par son concept de « monade » : cette unité parfaite qui est le principe absolu ! Si l’on croit dans le meilleur des mondes, iI n’est pas de meilleur exemple que Leibniz qui y œuvra tout au long de sa vie (Leibniz: the ultimate optimist).

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