Les racines du mal

Libre arbitre et  condition humaine” est l’un des sujets qui plonge ses racines au plus profond de l’humanité ce qui lui confère deux propriétés particulières :  de ne pas avoir d’âge bien défini et de ne pas apporter de réponses aux questions qu’il soulève. L’une de ses questions concerne “le mal“. Traité comme une véritable entité il interroge sur la liberté de l’homme mise en relation avec ses actes. S’il existe historiquement de nombreuses preuves du mal agir humain, en chercher des causes “scientifiques” pour expliquer est une démarche plus récente. Après qu’ Annah Arendt eut suivi le procès d’Adolph Eichmann en tant qu’envoyée spéciale du New Yorker, elle développa le concept dit de “banalité du mal” : le mal est partout et l’homme choisit une absence de réflexion aidé en celà par un environnement qui le conditionne. Il ne s’agit plus dès lors que du choix des normes auxquelles on adhère. Cette thèse qui lui fut reprochée est plutôt d’ordre sociologique. Mais il existe aussi une autre façon d’envisager ce problème, plus récent, utilisant et appliquant les avancées techniques de la neurophysiologie. Ainsi en est-il du domaine des neurosciences du libre arbitre  ( Neuroscience of free will) partie de la neurophilosophie qui étudie les interconnections entre les deux. Benjamin Libet en est le pionnier, et le neurochirurgien Itzhak Fried propose aujourd’hui Les déclics cérébraux de la violence extrême comme thématique de recherche. A ce propos il n’est pas inutile de lire l’article  Is evil a disease? ISIS and the neuroscience of brutality pour sa description du syndrome E, ce que l’on pourrait (peut-être) traduire par Syndrome du mal absolu (https://www.newscientist.com/article/mg22830471-000-syndrome-e-can-neuroscience-explain-the-executioners-of-isis/?cmpid=NLC%7CNSNS%7C2015-1119-GLOBAL&utm_medium=NLC&utm_source=NSNS). Si l’on y énumère quels sont selon l’auteur les sont les sept symptomes du mal, on retiendra aussi qu’il a été écrit avant le vendredi 13 septembre 2015.

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