Mirabile factu

La question n’est pas de savoir si l’on y croit mais plutôt de savoir s’étonner devant un état de fait contre lequel il risque d’être difficile de s’opposer à moins que de trouver plus de désavantages que d’avantages à la situation. De quoi s’agit-il donc ? Comme le décrit l’article Biohackers Are Implanting Everything From Magnets to Sex Toys (https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-10-19/biohackers-are-implanting-everything-from-magnets-to-sex-toys). Quand on choisit d’ignorer les bienfais des sex toys sous contrôle bio ionique il reste néanmoins suffisamment d’autres domaines d’utilisation à explorer. Progressivement l’appareillage réparateur a envahi l’humanité et si l'”Homme qui valait trois milliards” (d’après le roman Cyborg, 1972) n’est pas encore abouti, il est en voie de réalisation. Les implants sont maintenant légion et il ne viendrait à l’idée de personne de s’élever contre la pose d’une valve cardiaque artificielle, d’une lentille torique à la place d’un cristallin. Si l’implantation cochléaire précoce chez le jeune enfant a posé lui plus de questions que dire des implants que présente l’article sus cité. Armé de cette application bio technologique, point n’est besoin de clef pour ouvrir sa porte, plus n’est besoin de carte vitale, et chaque compte bancaire est devenu partie intégrante de son propriétaire.  Ainsi le cyborg n’appartient-il plus à la science fiction. Si les exemples précédents peuvent faire sourire c’est en raison d’une exploitation mercantile des applications des nanotechnologies. C’est le choix d’une course aux profits qui occulte le versant positif de toutes les possibilités offertes par ce champ de recherche. Ainsi quelles seraient les critiques que l’on pourrait faire à la nanotechnologie appliquée à la santé dans le diagnostic tout autant que la thérapeutique. Tel Ulysse qui se fit attacher au mât de son navire et rendit ses marins temporairement sourds, il faut se souvenir que le chant des sirènes  n’est qu’une “offre en apparence séduisante, mais pouvant se retourner contre celui qui l’accepte“.

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