Le monde intérieur

La gare de Perpignan par Dali

Il y a une vie dans la vie et l’infiniment petit mène sa vie qui bien sûr a toute sa place dans la vie de l’hôte qu’il habite mais auquel également il donne vie ! Ce n’est pas pour ajouter à la complexité du vivant mais il est probable que la machine n’ayant pas encore affiché tous ses secrets, cette complexité se révèle encore plus complexe. Aujourd’hui il sera question de l’organite intra cellulaire qui n’est indispensable que chez les eucaryotes, à savoir le noyau. Dès 1674, Leeuwenhoek décrit de minuscules animalcules aquatiques et peut-être a-t-il même vu les noyaux des hématies de poissons (elles sont en effet nucléées) sous forme d’une petite structure sphérique intra cellulaire. Le noyau en tant qu’entité, ne fut décrit qu’en 1810 par un botaniste R. Brown et sa reconnaissance vint à point pour consolider la théorie cellulaire portée encore par un botaniste, MJ. Schleiden en 1838. Si une de ses grandes époques fut celle de la découverte de l’ADN, il s’y passe encore et toujours quelque chose puisqu’aujourd’hui le voilà impliqué dans  “la cascade de signalisation qui conduit les cellules à se déplacer” (Nucleus Is Key to How Cells Sense Personal Space). Il s’agit d’une réponse adaptée à un stimulus perçu par le noyau permettant la mise en jeu de protéines contractiles du cortex cellulaire. Ces protéines étaient connues, mais on ne connaissait pas “le pourquoi du comment” ! Ce qui est montre/démontre que l’homme ne s’est toujours pas résolu à abandonner sa position centrale dans le monde, c’est le recours à une phraséologie du type “la cellule comprend et protège” . Ainsi les découvertes scientifiques les plus pointues restent elles associées à un besoin persistant d’anthropocentrisme dans une vision téléologique.

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