Le marchand de Venise

La nouvelle peau électronique ouvre la voie à de meilleures prothèses

Une livre de chaire, c’était le montant établi par contrat et qu’aurait dû payer Antonio en cas de non remboursement de la dette contractée. De valeur pécuniaire il n’était pas question en 1600 (première édition : The Merchant of Venice in quarto) mais de valeur allégorique. Aujourd’hui c’est la “peau électronique” dont la valeur est inestimable au regard de ses capacités. La peau est reconnue comme un organe exceptionnel de par sa taille, son poids et surtout, la multiplicité de ses fonctions. Tellement nombreuses, qu’elles ne peuvent pas encore être toutes présentes dans cette “e-skin/peau électronique” mise au point depuis 2008. Ce revêtement d’un type particulier qui se présente comme une réelle interface électronique, possède déjà plusieurs fonctions , mais ses applications ne sont pas encore toutes exploitées. On cherche depuis longtemps déjà à réaliser un modèle de peau artificielle, mais dans le cas présent il s’agit d’un équivalent d’épiderme, la partie la plus superficielle du revêtement cutané, riche en terminaisons nerveuses ainsi qu’en de véritables petits organes de la sensibilité. La question est de savoir comment loger des capteurs thermiques ou autres (https://fre.kyhistotechs.com/sensor-array-using-multi-functional-field-effect-transistors-with-ultrahigh-sensitivity-28687448) dans un matériau qui subit des déformations incessantes. C’est donc le support en lui-même qui doit être d’une sophistication extrême et c’est ce qui a été réalisé : un circuit flexible imprimé sur la peau (Flexible circuits inspired by human skin) ! Au commencement cette flexibilité reposait sur des molécules ou des polymères flexibles à base de carbone qui conduisent l’électricité et sont utilisés dans d’autres domaines comme celui de la bio électronique. Si cette “e-skin” se révèle déjà aussi efficace mais aussi si prometteuse, c’est que nombreux sont ceux qui venus d’horizons différents se sont attelés à une tâche commune, reproduire ce que la nature sait faire mais en transformant ces capacités en données accessibles. Reste à ne pas dévoyer les informations : ce n’est pas la technique qui est en cause, c’est l’utilisation que l’homme en fait.

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