Comment faut-il interpréter cette récente constatation selon laquelle « Les grandes découvertes voient le jour de plus en plus tard par rapport à l’âge de leurs concepteurs » et ce depuis environ un siècle (http://the-scientist.com/2011/11/08/qa-aging-geniuses). Si Isaac Newton développait sa théorie de la gravitaiton à l’âge de 23 ans, l’analyse de 525 Prix Nobel entre 1900 et 2008 met en évidence un âge moyen d’attribution passant de 37 ans au début du XX° siècle à 50 ans actuellement. Est-on en droit de se demander « cur quomodoque« . On pourrait tester plusieurs pistes : une corrélation avec le nombre d’articles traitant de la recherche sur les gènes impliqués dans le vieillissement ou sur les cellules souches et leur capacité de remplacement ? une corrélation avec le nombre d’auteurs cités en tête d’article ? une corrélation avec la façon d’envisager l’expérimentation ? une corrélation entre la fulgurance de l’intuition géniale et l’âge, ce qui irait à l’encontre de l’idée générale selon laquelle le stock de neurones ne peut que diminuer au fil des ans. Mais aussi : une corrélation inverse avec les avancées de la technicité, ou bien encore une corrélation inverse avec la rapidité des voies de l’information ? Sans oublier une corrélation avec les critères d’attribution des Prix Nobel ! On peut multiplier à l’infini la recherche des facteurs en cause, et ce d’autant plus que si réponse il y a, elle a toute chance de nécessiter une analyse multifactorielle. Quoiqu’il en soit on comprend pouquoi il faut vivre plus vieux !
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