Parmi les cinq sens, la gustation (couplée à l’olfaction) peut sembler indispensable au plus simple comme au plus sophistiqué des cuisiniers. Savent-ils l’un comme l’autre que les récepteurs mis en jeu existent ailleurs et participeraient à cet harmonieux équilibre intérieur qu’est l’homéostasie chère aux anciens ? Des récepteurs « identiques » (protéine G/récepteurs GPCR/canaux ioniques) ont en effet été trouvés au niveau de l’arbre respiratoire et du tube digestif. Au niveau des bourgeons du goût, on retrouve deux familles principales de GPCRs : Tas 1R et Tas 2R. Au niveau de l’estomac, les récepteurs appartiennent aux T1R, au niveau de l’arbre respiratoire aux T2R (www.americanscientist.org/science/pub/matters-of-taste). Aujourd’hui, il faut reconnaître que ces découvertes posent plus de questions qu’elles ne fournissent de réponses, mais surtout qu’il semble bien se confirmer qu’il existe un patron de construction du vivant reproductible en de nombreuses situations ! La nature serait-elle moins imaginative que ce que l’on voudrait, ou plutôt, suivrait-elle l’adage selon lequel on ne change pas une équipe qui gagne !
Tags: goût