Un cil, pourquoi faire ?

Si l’homme a conservé d’un putatif ancêtre unicellulaire la motilité ciliaire, il l’a grandement accrue en fabriquant des cellules riches de plusieurs centaines de ces différenciations. Les cellules ciliées sont impliquées dans différents organes auxquels elles confèrent une fonction importante, celle de mobiliser des milieux liquides qui peuvent être de différents types. Une première protéine, Fox11, était déjà connue pour son rôle dans la mise en place d‘un seul cil, mais quelle activation de ce gène pouvait-elle amener à multiplier cette différenciation apicale ? En travaillant sur le Xenopus laevis, une nouvelle protéine, appelée multiciline, a pu être mise en évidence (http://www.salk.edu/news/pressrelease_details.php?press_id=536) . L’inactivation de son gène inhibe la mise en place de cellules « multiciliées » au contraire de son activation, qui bien sûr l’autorise. L’oesophage de l’embryon humain, comme celui de la grenouille, comporte des cils qu’il perd secondairement. La grenouille, qui elle conserve toute cette  potentialité, pourrait ainsi rester, d’une certaine façon un modèle pour l’homme ! Elle ne se transformera toujours pas en prince charmant, mais elle pourra aider à « réparer » des cellules ciliées humaines défectueuses.

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