L’autophagie n’est pas que ce processus d’autodestruction auquel on l’associe d’emblée. C’est au contraire au départ, un processus indispensable au métabolisme cellulaire. Mais des dérèglements de la machine sont toujours possibles et lorsque ce processus dépasse les limites imparties à la vie de la cellule, cette qualité se mue en une arme redoutable pouvant conduire aussi bien aux maladies auto-immunes qu’aux processus néoplasiques en passsant par les maladies dégénératives. Aussi l’étude de l’organite transitoire qui lui est rattaché à savoir l’autophagosome, est-elle d’une importance toute particulière . On imagine en effet qu’une action ciblée sur sa membrane pourrait faire dévier le cours des maladies dont il est responsable. Plus facile à dire qu’à faire, car tout le problème réside dans la membrane elle-même dont on ne connait toujours pas avec précision l’origine, de nombreux organites intracellulaires pouvant en effet participer à sa construction (The Enigmatic Membrane , http://the-scientist.com/2012/02/01/the-enigmatic-membrane/). Les questions soulevées sont multiples : la membrane de l’autophagosome est-elle une mosaïque de membranes provenant d’organites in situ. Ou bien au contraire, un organite va-t-il donner la membrane d’un autophagosome spécifique … ? Les réponses sont à venir. Restons confiants : premièrement il est bon que la recherche sache toujours poser des questions, démontrant ainsi que l’incrémentation est une démarche féconde, et deuxièmement, qu’il est tout aussi bon de se méfier des a priori comme des réponses définitives.
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