Une camera “moléculaire”

Ne retenons d’A. Carrel qu’une carrière de chirurgien chercheur qui lui valu le Prix Nobel en 1912. Au début du XXème siècle il  introduisit dans le monde scientifique deux idées : la première qui devait se révéler fausse, le mythe de l’immortalité cellulaire, la seconde qui avait un bel avenir devant elle, une  biologie dynamique. Jusqu’à cette époque si le statique avait seul droit de cité c’était en raison  du manque de moyens techniques, mais l’apparition du cinématographe devait marquer la naissance d’un rapprochement entre la “réalité de la cellule” et son observateur. Cette “promiscuité” a atteint aujourd’hui un seuil dans le temps, la femtoseconde, et dans l’espace, l’angstrom, dont  on prend difficilement conscience (Next Generation: A Molecular Camera |
http://the-scientist.com/2012/03/14/next-generation-a-). On est passé de l’étude du mouvement de la cellule à l’étude du mouvement de la molécule ! Et comme toute réaction chimique s’accompagne de mouvements des atomes, on pourrait “voir” ce qui se passe quand une protéine se replie ou quand l’ADN est endommagé. Ainsi se “dévoilerait”  le cheminement du processus et probablement une meilleure appréhension du résultat final, sur lequel il n’est pas impossible d’imaginer ensuite que l’on pourrait agir. Si l’on n’a pas encore atteint cette vision pour des molécules complexes, on s’est néanmoins considérablement éloigné de la berge dont on est parti !

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