Poser une question sous-entend-il que l’on en connaisse la réponse ? Sans qu’il s’agisse d’aller sur les brisées de Socrate et du paradoxe de Ménon, peut-on imaginer avoir en soi les réponses à nos questions, et ce en raison d’une connaissance antérieure ? Si ce texte reste un référence pour les apprentis philosophes traitant de l’inéité de la connaissance ou de son acquisition, il n’en reste pas moins que poser une question constitue un réel engagement. Et justement quelles limites pourraient-il y avoir quand on se pose des questions sur des sujets « scientifiques » traités hier aussi bien qu’aujourd’hui. C’est l’idée d’un programme mis en place par l’US National Cancer Institute : colliger toutes les questions qu’ont pu soulever des résultats, des paradoxes, des échecs rencontrés au gré des mises en place de différents protocoles (Agents Provocateurs | http://the-scientist.com/2012/04/01/agents-provocateurs/). Ne pourrait-il pas s’agir là du rôle le plus attractif/constructif des « réseaux sociaux » dont on ne cesse de parler sans qu’ils aient jamais été sciemment inclus dans le monde de la science ?
Tags: question