Sujet de nombreux propos, Schrödinger peut être considéré à juste titre comme l’un de ceux qui posent des questions insolubles pour le commun des mortels mais également celui qui tel Prométhée voit avant. Pour commencer, chacun sait que l’animal préféré de ce scientifique, a savoir le chat, n’a pas fini d’intriguer par sa capacité à être sous plusieurs états simultanément. Bien sûr, pour ce faire, il existe un impératif : considérer le monde à l’échelle quantique ce qui n’est, à l’évidence, pas celui dans lequel vit le tout un chacun. Intrigant certes, mais certains sont néanmoins à même de comprendre ce « paradoxe ». Par contre, poser une question à laquelle personne n’a encore pu répondre depuis la nuit des temps : »Qu’est-ce que la vie ? » est encore plus stimulant par la provocation quelle suscite (Schrödinger’s cat among biology’s pigeons: 75 years of What Is Life?, https://www.nature.com/articles/d41586-018-06034-8?WT.ec_id=NATURE-20180830&utm_source=nature_etoc&utm_medium=email&utm_campaign=20180830&spMailingID=57273680&spUserID=MTUyNTcxOTczMTcwS0&spJobID=1464018327&spReportId=MTQ2NDAxODMyNwS2). C’est en effet régulièrement que sa formulation s’impose comme une évidence et l’on est en droit de s’interroger sur le pourquoi de l’occurence de l’évènement. Quand Schrödinger pose « ingénument » la question , l’époque, 1944, est aux remises en question scientifiques qu’elles relèvent de la biologie, de la physique quantique, de la chimie tandis que concomitamment s’agrègent les bouleversements que subit l’humanité. Ainsi en un temps t différents cheminements viennent ils à se télescoper de telle sorte que l’acuité de la question peut être comparée au phénomène de nucléation qui fait apparaître de premiers germes cristallins présentant une structure ordonnée dans un milieu non organisé. Aujourd’hui pas plus l’un que l’autre ne sont encore parfaitement expliqués ! D’où la question » Comment nait une question ? »
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Genèse d’une question
lundi, septembre 3rd, 2018L’important c’est la question !
jeudi, avril 5th, 2012Poser une question sous-entend-il que l’on en connaisse la réponse ? Sans qu’il s’agisse d’aller sur les brisées de Socrate et du paradoxe de Ménon, peut-on imaginer avoir en soi les réponses à nos questions, et ce en raison d’une connaissance antérieure ? Si ce texte reste un référence pour les apprentis philosophes traitant de l’inéité de la connaissance ou de son acquisition, il n’en reste pas moins que poser une question constitue un réel engagement. Et justement quelles limites pourraient-il y avoir quand on se pose des questions sur des sujets « scientifiques » traités hier aussi bien qu’aujourd’hui. C’est l’idée d’un programme mis en place par l’US National Cancer Institute : colliger toutes les questions qu’ont pu soulever des résultats, des paradoxes, des échecs rencontrés au gré des mises en place de différents protocoles (Agents Provocateurs | http://the-scientist.com/2012/04/01/agents-provocateurs/). Ne pourrait-il pas s’agir là du rôle le plus attractif/constructif des « réseaux sociaux » dont on ne cesse de parler sans qu’ils aient jamais été sciemment inclus dans le monde de la science ?