Que pourrait-il y avoir en commun entre un bel indifférent et une vaste nébuleuse. « Focus on neuro-immune interactions » en apprend de belles à propos de liaisons entre le système nerveux et le système immunitaire ! (http://www.nature.com/neuro/journal/v15/n8/full/nn0812-1055.html?WT.ec_id=NEURO-201208). Bien que séparé du reste de l’organisme par une barrière classiquement réputée pour être infranchissable, le cerveau abrite des cellules résidentes parfaitement adaptées non seulement à de nombreux types d’atteintes du système nerveux, mais encore à des processus de réparation. En voici quelques exemples : certains neurones récepteurs possèderaient des molécules de surface identiques à celles de cellules immunitaires, des récepteurs de type P2X4R appartenant à la microglie seraient reponsables d’un certain type d’hypersensibilité nociceptive, il existerait des interactions entre des cellules nerveuses souches et des cellules immunitaires, des prostaglandines seraient impliquées dans le « sickness syndrome » dont il a déjà été question. Mais ce qui marche dans un sens peut aussi marcher dans l’autre. Le poste de commandement cérébral est parfaitement apte à influer sur les réponses immunitaires au niveau périphérique. Donc pas de face à face entre le bel indifférent et la vaste nébuleuse, mais une coopération normalement harmonieuse de tous les instants pour le plus grand bien de l’organisme. C’est Finalité contre Mécanisme, faut-il choisir ?